Tuesday, 7 July 2009

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GDF Suez : développement du permis gazier de Touat en Algérie -...  

2009-07-07 09:54

admin - General

GDF Suez : développement du permis gazier de Touat en Algérie
Boursier.com
(Boursier.com) — Le groupe GDF Suez et Sonatrach annoncent le développement du permis gazier de Touat, situé dans le Sud-Ouest algérien, près de la ville
GDF Suez : développement d'un champ gazier en Algérie.Boursorama


GDF Suez et Sonatrach annoncent la mise en production d'un champ Le Point

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Arcelor Mittal face à une grève générale en Algérie - Le Figaro  

2009-07-07 09:54

admin - General

Arcelor Mittal face à une grève générale en Algérie
Le Figaro
La situation s'envenime en Algérie pour le géant de la sidérurgie. Alors que des négociations étaient en cours depuis le 1er juillet entre la direction
Algérie : le complexe d'Arcelor Mittal paralyséContinental News


Les travailleurs d'ArcelorMittal Algérie en grèvealgerie-dz.com
Smaïl Kouadria l'a annoncé jeudi lors d'un point de presseLiberté-Algérie

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A Tibéhirine, catholiques et musulmans lyonnais prônent le … - Le...  

2009-07-07 05:31

admin - General

A Tibéhirine, catholiques et musulmans lyonnais prônent le
Le Monde
L'archevêque de Lyon, Mgr Philippe Barbarin, et l'imam Gaci devant les plaques à la mémoire des moines assassinés à Tibéhirine, en Algérie, le 20 février
Un monastère comme sépultureLe Progrès



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Grippe porcine: deux nouveaux cas avérés en Algérie - Romandie.com  

2009-07-07 05:31

admin - General

Grippe porcine: deux nouveaux cas avérés en Algérie
Romandie.com
ALGER - Deux nouveaux cas de grippe A(H1N1) ont été confirmés samedi en Algérie, portant à sept le nombre de personnes diagnostiquées dans le pays,
Deux nouveaux cas de grippe porcine recensés en AlgérieLiberté-Algérie


Grippe A/H1N1 : Trois cas confirmés en AlgérieContinental News
Grippe A/H1N1 : trois nouveaux cas avérés en AlgérieTop Actus
El-annabi -Liberté-Algérie -El-annabi
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2009-07-07 02:03

admin - Algeria

El Hadj M’Hamed El Anka

El Hadj M’Hamed El Anka, (born May 20, 1907, in Algiers – died November 23, 1978, in Algiers) also known as Hadj Muhammed Al Anka, El-Hadj M’Hamed El Anka (and various other combinations), was considered The Grand Master of Andalusian classical music and Algerian chaâbi music.

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Tibérihine menace les relations franco-algériennes - Le Figaro  

2009-07-07 01:09

admin - General

Tibérihine menace les relations franco-algériennes
Le Figaro
Les révélations du général Buchwalter pourraient contribuer à envenimer les relations diplomatiques entre la France et l'Algérie. Car la thèse d'une bavure
Algérie : la bavure de l'armée ?M6.fr



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Essais nucléaires français en Algérie - Liberté-Algérie  

2009-07-07 01:09

admin - General


Liberté-Algérie
Essais nucléaires français en Algérie
Liberté-Algérie
Son Excellence l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, était en visite, hier, à Béjaïa. Invité lors d'un point de presse à commenter les mesures
L'AMBASSADEUR DE FRANCE, XAVIER DRIENCOURT, À PARTIR DE BÉJAÏAL’Expression



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Algérie-France : Sophie Scharbook rendue à son père - Le Monde  

2009-07-07 01:09

admin - General

Algérie-France : Sophie Scharbook rendue à son père
Le Monde
Quatre ans après avoir été kidnappée par sa grand-mère algérienne, la petite Sophie Scharbook, 7 ans, a retrouvé son père, mercredi 1 er juillet,
Une fillette franco-algérienne rendue à son père, après 4 ans de AFP


Société / Après un conflit familial franco-algérienDNA - Dernières Nouvelles d’Alsace
Alger-MarseilleAfrica Intelligence
Le Figaro -Liberté-Algérie -Top Actus -Famili
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Assassinat de Mgr Claverie: un général français met en cause Alger...  

2009-07-06 16:02

admin - General

Assassinat de Mgr Claverie: un général français met en cause Alger
nouvelobs.com
AP | 06.07.2009 | 14:50 Le général François Buchwalter, qui éclaire d'un jour nouveau la mort des moines de Tibehirine, met également en cause Alger dans
Le général Buchwalter met en cause Alger dans l'assassinat de Mgr L’Express


Attentat-Mgr Claverie: Alger en cause?leJDD.fr
PARIS, 6 juil 2009 (AFP) - Mort de l'évêque d'Oran en 1996: un La Croix

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2ème Festival culturel panafricain d'Alger - du 05 au 20 juillet...  

2009-07-06 16:02

admin - General

2ème Festival culturel panafricain d'Alger - du 05 au 20 juillet 2009
Cités du monde
Quarante ans après la première édition du mémorable Festival culturel panafricain qui s'était déroulé à Alger en 1969, la capitale algérienne réunit à
Algérie: coup d'envoi du deuxième festival panafricainAFP


Alger à l'heure africaineAngolaPress
FESTIVAL CULTUREL D'ALGER : Une parade sous le signe du panafricanismeLe Soleil.sn
Tout sur l’Algérie -Casafree.com -RFI
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Le géant émirati Emaar quitte l'Algérie - www.econostrum.info  

2009-07-06 16:02

admin - General

Le géant émirati Emaar quitte l'Algérie
www.econostrum.info
ALGERIE. Le géant émirati de l'immobilier Emaar Properties a finalement décidé de dissoudre sa filiale algérienne chargée du suivi des investissements du
Emaar ferme son bureau en AlgérieBatiactu


Emaar ferme son bureau d'AlgerINSIDE THE GULF
Emaar entame la dissolution de sa filiale algérienneTout sur l’Algérie
Le Blog Finance -El-annabi -Tout sur l’Algérie
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Algérie: décès de la mère du président Bouteflika - AFP  

2009-07-06 11:26

admin - General


AFP
Algérie: décès de la mère du président Bouteflika
AFP
ALGER (AFP) — La mère du président algérien Abdelaziz Bouteflika, Mansouriah Ghezlaoui, est décédée dans la nuit de dimanche à lundi à son domicile d'Alger,

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Algérie : Le défi majeur de la génération post-indépendance -...  

2009-07-06 11:26

admin - General

Algérie : Le défi majeur de la génération post-indépendance
AgoraVox
Selon les diverses prévisions, l'Algérie peut encore produire suffisamment de pétrole durant une quinzaine d'années, au mieux une vingtaine.

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A Tibéhirine, catholiques et musulmans lyonnais prônent le … - Le...  

2009-07-06 06:55

admin - General

A Tibéhirine, catholiques et musulmans lyonnais prônent le
Le Monde
Point d'orgue du voyage interreligieux qui, de manière inédite, a mené en Algérie des délégations musulmane et catholique de la région lyonnaise,

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L'Algérie sous la double dépendance pétrolière et alimentaire -...  

2009-07-06 02:38

admin - General


Liberté-Algérie
L'Algérie sous la double dépendance pétrolière et alimentaire
Liberté-Algérie
L'économie algérienne conserve les principales caractéristiques héritées des années 1970, une économie spécialisée principalement dans la production et

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L'armée algérienne at-elle tué les moines de Tibéhirine? -...  

2009-07-05 22:36

admin - General

L'armée algérienne at-elle tué les moines de Tibéhirine?
L’Express
Selon nos informations, un ancien général français, entendu le 25 juin par le juge parisien Marc Trevidic, affirme que l'armée algérienne serait responsable
Tibéhirine : un témoin dénonce une « bavure »Le Figaro



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Mondial/CAN-2010 - Qualifications - 3e tour - Groupe C: le point - Le...  

2009-07-05 22:36

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Mondial/CAN-2010 - Qualifications - 3e tour - Groupe C: le point
Le Monde
Point du Groupe C du 3e tour des qualifications combinées pour le Mondial-2010 et la CAN 2010: Dimanche: Egypte - Rwanda 3 - 0 Déjà joués: Rwanda - Algérie
MONDIAL 2010 / ZONE AFRIQUE L'Egypte se relanceSport365.fr


Mondial 2010 - L'Egypte se reprendGoal.com
voir les Archives Vous êtes ici » Accueil » Sport » L'Egypte Tout sur l’Algérie
DZ Foot -Sport Mag -L’Expression
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Algérie: Samsung gagne un gros contrat - Le Figaro  

2009-07-05 18:35

admin - General

Algérie: Samsung gagne un gros contrat
Le Figaro
Samsung Engineering a remporté un contrat pour un montant de 2,6 milliards de dollars pour rénover une raffinerie de pétrole en Algérie.
Sonatrach : 9 nouveaux avions pour Tassili AirlinesEl Moudjahid



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Emaar ferme son bureau d'Alger - INSIDE THE GULF  

2009-07-05 18:35

admin - General


INSIDE THE GULF
Emaar ferme son bureau d'Alger
INSIDE THE GULF
Le géant émirati de l'immobilier Emaar a annoncé samedi avoir fermé son bureau à Alger, alors que ses projets dans le pays, estimés à plusieurs milliards de
Emaar entame la dissolution de sa filiale algérienneTout sur l’Algérie


Algérie : Emaar (immobilier de Dubaï) se retireLe Blog Finance
Emaar tire sa révérence d'AlgérieEl-annabi
L’Expression -algerie-focus.com -Tout sur l’Algérie
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Première réunion officielle en Algérie des exportateurs de gaz en...  

2009-07-05 14:15

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Première réunion officielle en Algérie des exportateurs de gaz en
Romandie.com
ALGER - La première réunion officielle du Forum des pays exportateurs du gaz (FPEG), avec un secrétaire général élu, aura lieu le 19 avril 2010 en Algérie,

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Emaar entame la dissolution de sa filiale algérienne - Tout sur...  

2009-07-05 14:15

admin - General

Emaar entame la dissolution de sa filiale algérienne
Tout sur l’Algérie
La filiale algérienne du groupe Emaar sera dissoute. Le responsable de Emaar Algérie s'apprête à entamer dans les prochains jours les démarches en vue d'une
Algérie : Emaar (immobilier de Dubaï) se retireLe Blog Finance


Emaar tire sa révérence d'AlgérieEl-annabi
EMAAR GÈLE OFFICIELLEMENT SES INVESTISSEMENTS EN ALGÉRIEL’Expression
algerie-focus.com -Tout sur l’Algérie
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Une parade a coloré les rues d'alger pour le lancement du festival...  

2009-07-05 14:15

admin - General


Liberté-Algérie
Une parade a coloré les rues d'alger pour le lancement du festival
Liberté-Algérie
Et les Algériens qui ont connu des années durant des scènes de violence au point de perdre le réflexe de l'accueil se sont rendu compte que c'est encore
COUP D'ENVOI DU PLUS GRAND ÉVÉNEMENT CULTUREL DU CONTINENTL’Expression



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Ernesto Guevara  

2009-07-05 12:17

admin - History

 

guerrilleros1                                                                                               Ernesto Guevara (né le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine, et exécuté le 9 octobre 1967 à La Higuera, Bolivie), plus connu sous le nom de Che Guevara ou Le Che (prononcé communément/(t)ʃe.ɡe.va.ra/ en français et /t͡ʃe.ɡeˈβa.ɾa/ en espagnol), est un révolutionnaire marxiste ethomme politique d’Amérique latine, dirigeant de la guérilla internationaliste cubaine.

Alors qu’il est jeune étudiant en médecine, Guevara voyage à travers l’Amérique latine, ce qui le met en contact direct avec la pauvreté, dans laquelle beaucoup de gens vivent alors. Son expérience et ses observations pendant ces voyages l’amènent à la conclusion que les inégalités socio-économiques ne peuvent être changées que par la révolution. Il décide alors d’intensifier son étude du marxisme et de voyager au Guatemala afin d’apprendre des réformes entreprises par le présidentJacobo Arbenz Guzmán, renversé quelques mois plus tard par un coup d'État appuyé par la CIA.

Peu après, Guevara rejoint le mouvement du 26 juillet, un groupe révolutionnaire dirigé par Fidel Castro. Après plus de deux ans de guérilla durant laquelle Guevara devient commandant, ce groupe prend le pouvoir à Cuba en renversant le dictateur Fulgencio Batista en 1959.

Dans les mois qui suivent, Guevara est désigné procureur d’un tribunal révolutionnaire qui exécute plus d’une centaine de policiers et militaires du régime précédent jugés coupables de crimes de guerre, puis il crée des camps de « travail et de rééducation ». Il occupe ensuite plusieurs postes importants dans le gouvernement cubain qui écarte les démocrates, réussissant à influencer le passage de Cuba à une économie du même type que celle de l’URSS, et à un rapprochement politique avec le Bloc de l’Est, mais échouant dans l’industrialisation du pays en tant que ministre. Guevara écrit pendant ce temps plusieurs ouvrages théoriques sur la révolution et la guérilla.

En 1965, après avoir dénoncé l’exploitation du tiers monde par les deux blocs de la guerre froide, il disparaît de la vie politique et quitte Cuba avec l’intention d’étendre la révolution. D’abord au Congo-Léopoldville, sans succès, puis en Bolivie où il est capturé et exécuté sommairement par l’armée bolivienne entraînée et guidée par la CIA.

Après sa mort, Che Guevara est devenu une icône pour des mouvements révolutionnaires du monde entier, mais demeure toujours l’objet de controverses entre historiens, notamment à cause de témoignages sur des possibles exécutions d’innocents.

Une photo de Che Guevara par Alberto Korda est considérée comme une des plus célèbres au monde.

Sa jeunesse

Ernesto Guevara de la Serna naît le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine, de Ernesto Guevara Lynch et Celia de La Serna, tous deux d’ascendance basque, irlandaise et espagnole. Beaucoup d’éléments indiquent cependant que sa date de naissance officielle ait été reculée d’un mois pour éviter un scandale, car trop proche du mariage. Ses parents sont de lignée aristocratique mais vivent comme une famille de classe moyenne, avec un penchant pour des idées de gauche non autoritaristes, s’opposant notamment à Perón et à Hitler. La tante d’Ernesto, qui a élevé sa mère à la mort prématurée de leurs parents, est communiste.

Aîné de 5 enfants, il vit d’abord à Córdoba, la seconde ville du pays. Dès l’âge de trois ans, il apprend le jeu d’échecsauprès de son père et commence à participer à des tournois dès 12 ans11. Sa mère lui enseigne le français qu’il parlera couramment. Ernesto Guevara de la Serna se fait rapidement connaître pour ses opinions radicales même à un âge pourtant précoce. Il voudrait être un des soldats de Francisco Pizarro dans sa soif d’aventure .

Toute sa vie, il subit de violentes crises d'asthme, qui l’accablent dès l’enfance. Il affronte cette maladie et travaille afin de devenir un athlète accompli. Malgré l’opposition de son père, il devient joueur de rugby. Il gagne le surnom de « fuser », (une contraction de furibundo (« furibond ») et du nom de famille de sa mère, « Serna ») à cause de son style de jeu agressif14. Durant son adolescence, il met à profit les périodes de repos forcés de ses crises d’asthme pour étudier la poésie et la littérature, depuis Pablo Neruda en passant par Jack London, Emilio Salgari et Jules Verne, jusqu’à des essais sur la sexualité de Sigmund Freud ou des traités sur la philosophie sociale de Bertrand Russell. Il écrit des poèmes (parfois parodiques) tout au long de sa vie comme cela est courant chez les Latino-américains de son éducation. Il développe également un grand intérêt pour la photographie.

En 1948, il entreprend des études de médecine à Buenos Aires. Il joue alors quelques mois au San Isidro Club, équipe de rugby de première division, qu’il doit quitter à cause de son père qui trouve ce niveau de jeu dangereux pour un asthmatique, et joue ensuite dans des équipes de moindre niveau. Durant cette période, il songe à se marier avec une fille de la haute société argentine et à s’établir, mais il ne peut mener ce projet à bien à cause de l’opposition de la famille de cette dernière, de sa propre personnalité déjà jugée anticonformiste, et de son désir grandissant de voyages et de découvertes.

Sierra Maestra, un début difficile

Les rebelles survivants se regroupent et fuient dans les montagnes de la Sierra Maestra pour lancer une guérilla contre le régime de Batista. Là, ils sont soutenus par les paysans locaux (guajiros ou montunos) qui souffrent d’abord de cette dictature, puis, par la suite, de la répression politique lancée contre la guérilla et ses partisans réels ou supposés. Che Guevara agit comme médecin et combattant, en dépit de nombreuses crises d’asthme dues au climat. Le Che souligne l’importance de se faire accepter par la population en fournissant des soins dans les villages isolés ou en alphabétisant les nouvelles recrues au cœur de la jungle.

Leurs forces (en armes et en recrues) augmentent avec le soutien logistique de la partie urbaine du mouvement de 26 juillet (non communiste, le partido socialista popular cubain n’aide Castro qu’à partir du moment où ils sont certains de sa victoire, mi-1958) et des États-Unis (qui voient en Castro une bonne alternative au régime corrompu de Batista et auxquels Castro a dissimulé ses objectifs communistes). L’existence de deux factions dans le mouvement sera très importante dans le futur et créera de nombreuses tensions. Les dirigeants urbains les plus importants étaient Frank País, Vilma Espín, Celia Sánchez, Faustino Pérez, Carlos Franqui, Haydee Santa María, Armando Hart, René Ramos Latour (Daniel), majoritairement démocrates et anticommunistes.

Guevara se montre très strict face aux actes d’indiscipline, de trahison et aux crimes, non seulement pour sa propre troupe mais aussi envers les soldats ennemis et les paysans qui habitent la zone. Cette partie de sa personnalité est mise en évidence le 17 février 1957, quand les guérilleros découvrent que l’un d’entre eux, Eutimio Guerra, est un traître qui avait donné la localisation du groupe, permettant à l’armée régulière de bombarder leur position sur le pic de Caracas et ensuite de les embusquer sur les hauteurs de Espinosas, mettant les rebelles au bord de la déroute. Lors de son arrestation, il est en possession d’armes et d’un sauf-conduit délivrés par l’ennemi. Eutimio demande la mort. Fidel Castro décide donc qu’il soit fusillé pour trahison, mais sans d”signer d’exécuteur. Devant l’indécision générale qui s’ensuit, c’est le Che qui l’exécute, démontrant une froideur et une dureté contre les crimes de guerre qui le rendirent célèbre, ce qui n’empêcha pas Guevara de subir une violente crise d’asthme au lendemain de l’exécution. Une autre version de l’exécution indique que Castro désigne le guérillero Universo pour l’exécuter; Universo et Le Che amènent le traître à l’écart pour ne pas le tuer devant les hommes et Le Che l’exécute en route à un moment qu’il juge opportun.

Entre 1957 et 1958, certaines estimations évaluent à 15 le nombre de personnes accusées de trahison ou d’espionnage exécutées sur ordre de Guevara, dont l’une d’entre elles devant sa propre famille uniquement pour avoir exprimé son opposition à la révolution selon un guérillero témoin, exilé depuis àMiami. Au contraire, Guevara paraît tolérant pour les erreurs involontaires de ses propres troupes et envers les prisonniers ennemis. Ceci contribue à la bonne réputation du M26-Sierra et incite par la suite les soldats ennemis à se rendre plutôt qu’à combattre avec acharnement. De nombreuses fois il intervient auprès de Fidel Castro pour éviter des exécutions. Il soigne lui-même des soldats ennemis et interdit formellement la torture ou l’exécution des prisonniers, qu’il protège avec la même vigueur qu’il déploie à châtier les traîtres. Un autre témoignage, contradictoire avec les précédents, affirme qu’il a fait fusiller un des jeunes guérilleros pour avoir volé un peu de nourriture .

Durant les premiers mois de 1957 le petit groupe de guérilleros survit dans des conditions précaires, avec un appui rare de la population locale. Il est poursuivi par un réseau de paysans-espions (chivatos), par les troupes du gouvernement et doit lutter contre les infiltrations et améliorer la discipline militaire. De petits combats et escarmouches se succèdent, avec peu de pertes de part et d’autre.

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Fin février paraît dans le New York Times, le journal le plus lu des États-Unis, une interview de Fidel Castro réalisée par Herbert Matthews dans la Sierra Maestra. L’impact est énorme et commence à faire naître dans l’opinion publique nationale et internationale une certaine sympathie envers les guérilleros. Le 28 avril se tient une conférence de presse au sommet du pico Turquino, la montagne la plus haute de Cuba, pour CBS.

Fin mai, l’effectif de la guérilla, atteignant 128 combattants bien armés et entraînés. Le 28 mai est déclenchée une première action d’ampleur, l’attaque de la caserne d’El Uvero où meurent 6 guérilleros et 14 soldats avec une grande quantité de blessés des deux côtés. Après le combat, Fidel Castro prend la décision de laisser la charge des blessés à Che Guevara pour ne pas ralentir le groupe principal à la poursuite des troupes gouvernementales. Guevara s’occupe alors des blessés des deux camps et parvient à un accord sur l’honneur avec le médecin de la caserne afin de laisser sur place les blessés les plus graves à la condition qu’ils soient emprisonnés de manière respectable, pacte respecté par l’armée gouvernementale.

Le Che et quatre hommes (Joel Iglesias, Alejandro Oñate («Cantinflas»), «Vilo» et un guide) doivent alors cacher, protéger et soigner sept guérilleros blessés pendant cinquante jours. Dans ce laps de temps, Guevara non seulement les a tous soignés et protégés, mais a de plus maintenu la discipline du groupe, recruté neuf autres guérilleros, obtenu le soutien décisif du régisseur d’une grande propriété rurale de la région et établi un système d’approvisionnement et de communication avec Santiago de Cuba. Quand il rejoint le reste des troupes le 17 juillet, le Che est à la tête d’un groupe autonome de 26 hommes. Les rebelles tiennent alors un petit territoire à l’ouest du Pico Turquino avec 200 hommes disciplinés et un bon moral. Fidel Castro décide alors de former une deuxième colonne de 75 hommes, qu’il appellera ensuite quatrième colonne pour tromper l’ennemi sur la quantité de ses troupes. Il promeut Che Guevara au grade de capitaine, puis cinq jours après le désigne commandant de cette colonne. Avant cela seul Fidel Castro avait le grade de commandant. À partir de ce moment, les guérilleros doivent l’appeler « Comandante Che Guevara ».

Commandant de la quatrième colonne

La colonne contient alors quatre pelotons dirigés par Juan Almeida, Ramiro Valdés, Ciro Redondo et Lalo Sardiñas comme commandants en second. Peu après vient Camilo Cienfuegos en remplacement de Sardiñas qui a tué accidentellement un de ses hommes en le menaçant et dont l’exécution a été votée par les guérilléros à une étroite majorité, mais qui a été épargné et dégradé par Guevara. Une étroite amitié naît entre Cienfuegos et le Che.

Guevara se distingue en intégrant dans ses troupes de nombreux guajiros (paysans de l’île) et Afro-cubains, qui constituent alors la catégorie de population la plus marginalisée du pays, à une époque où le racisme et laségrégation raciale sont encore répandus y compris dans les propres rangs du mouvement du 26 juillet (en 1958, l’accès au parc central de Santa Clara était interdit aux personnes à la peau noire).

Il baptise les nouvelles recrues qui intègrent sa colonne « descamisados » (sans chemises), reprenant l’expression qu’Eva Perón utilisait pour s’adresser aux travailleurs argentins, aussi péjorativement appelés « cabecitas negras » (têtes noires). Une de ces recrues, Enrique Acevedo, un adolescent de quinze ans que Guevara nomme chef de la commission disciplinaire de la colonne, a plus tard écrit ses impressions de l’époque dans un journal :

« Tous le traitent avec grand respect. Il est dur, sec, parfois ironique avec certains. Ses manières sont douces. Quand il donne un ordre on voit qu’il commande vraiment. Il s’accomplit dans l’action. »

La quatrième colonne réussit, grâce à quelques victoires (Bueycito, El Hombrito), à prendre contrôle de la zone de El Hombrito pour y établir une base permanente. Ses membres y construisent un hôpital de campagne, une boulangerie, une cordonnerie et une armurerie afin d’avoir une infrastructure d’appui. Le Che lance le journal El Cubano Libre.

Une des fonctions de la colonne du Che est de détecter et éliminer les espions et les infiltrés ainsi que maintenir l’ordre dans la région, exécutant les bandits qui profitent de la situation pour assassiner, piller et violer, en se faisant souvent passer pour des guérilléros. La stricte discipline dans la colonne fait que de nombreux guérilléros demandent leur transfert sur d’autres colonnes, bien qu’en même temps le comportement juste et égalitaire de Guevara, la formation qu’il accorde à ses hommes, depuis l’alphabétisation jusqu’à la littérature politique complète, en fait un groupe fortement solidaire.

Les troupes du gouvernement dirigées par Ángel Sánchez Mosquera mènent une politique de guerre sale dans la région. Le 29 novembre 1957 ils attaquent les guérilléros causant deux morts, parmi eux Ciro Redondo. Le Che est blessé (au pied) de même que Cantinflas et cinq autres combattants. La base est complètement détruite et la colonne se repositionne dans un lieu appelé la mesa pour en construire une nouvelle. Elle crée la radio clandestine Radio Rebelde en février 1958. Radio Rebelde diffuse alors des informations pour la population cubaine mais sert aussi de lien entre les différentes colonnes réparties sur l’île. Radio rebelde existe toujours aujourd’hui à Cuba.

Début 1958, Fidel Castro est devenu l’homme le plus sollicité par la presse internationale et des dizaines de journalistes du monde entier viennent à la Sierra Maestra pour l’interviewer. De son côté Che Guevara est devenu, pour la presse qui défend Batista, le personnage central de la guérilla. Evelio Lafferte, un lieutenant de l’armée cubaine fait prisonnier, et qui ensuite est passé guérilléro dans la colonne du Che, se souvient :

« La propagande contre lui (Guevara) était massive ; on disait que c’était un tueur à gages, un criminel pathologique…, un mercenaire qui prêtait ses services au communisme international… Qu’ils utilisaient des méthodes terroristes, qu’ils socialisaient les femmes qui quittaient alors leurs enfants… Ils disaient que les soldats faits prisonniers par les guérilléros étaient attachés à un arbre et se faisaient ouvrir le ventre à la baïonnette. »

En février, l’armée rafle 23 militants du mouvement du 26 juillet et les fusille sur les premiers contreforts de la Sierra Maestra, pour simuler une victoire contre la guérilla. Cet événement est un scandale pour le gouvernement de Batista. Le 16, la guérilla castriste attaque la caserne de Pino del Agua avec des pertes des deux côtés. Peu après arrive le journaliste argentin Jorge Ricardo Masetti de tendance péroniste, qui est un des fondateurs de l’agence de presse cubaine Prensa Latina et l’organisateur à Salta (Argentine) en 1963 de la première tentative de guérilla de Che Guevara hors de Cuba.

Le Che entre en conflit avec les dirigeants de la partie urbaine du mouvement du 26 juillet. Ceux-ci le considèrent comme un marxiste extrémiste avec trop d’influence sur Fidel Castro, et lui les considère de droite, avec une conception timide de la lutte et une disposition trop complaisante envers les États-Unis. Soviétophile convaincu, il écrit en 1957 à son ami René Ramos Latour : « J’appartiens, de par ma formation idéologique, à ceux qui croient que la solution des problèmes de ce monde est derrière ce que l’on appelle le rideau de fer ». Il s’affirmait également volontiers admirateur du défuntStaline: « Celui qui n’a pas lu les quatorze tomes des écrits de Staline ne peut pas se considérer comme tout à fait communiste. »

‘offensive de Batista et la création de la huitième colonne

 

Che Guevara à cheval dans la Sierra Maestra, 1959

Le 27 février 1958, Fidel Castro amplifie les opérations de guérilla en créant trois nouvelles colonnes dirigées par Juan Almeida, son frère Raúl Castro et Camilo Cienfuegos, qui deviennent commandants. Almeida doit agir dans la zone orientale de la Sierra Maestra, Raúl Castro doit ouvrir un deuxième front et s’installer dans la Sierra Cristal, au nord de Santiago de Cuba. En avril Camilo Cienfuegos est désigné chef militaire de la zone entre les villes de Bayamo, Manzanillo et Las Tunas, alors que Castro établit son quartier général à La Plata.

Le 3 mai a lieu une réunion clef du mouvement du 26 juillet où Fidel Castro et la guérilla de la Sierra prennent le commandement sur la partie urbaine plus modérée. Che Guevara, qui eut un rôle important dans cette réorganisation, écrit un article en 1964 sur ces faits :

« Le plus important est que se jugeaient et s’analysaient deux conceptions qui s’affrontaient depuis le début de la guerre. La conception de la guérilla sortie triomphante de l’affrontement, consolidant le prestige et l’autorité de Fidel… Il apparut une seule capacité dirigeante, celle de la Sierra, et concrètement un seul dirigeant, un commandant en chef, Fidel Castro. »

À ce moment, l’armée de Batista, sous les ordres du général Eulogio Cantillo prépare une offensive. Fidel Castro demande alors à Che Guevara de laisser la quatrième colonne et de prendre en charge l’école militaire de Minas del Frío pour l’entraînement des recrues. Le Che reçoit l’ordre de bon gré mal gré mais organise fébrilement cette arrière-garde, construisant même une piste d’atterrissage près de La Plata. Camilo Cienfuegos lui écrit à cette époque : « Che, mon frère d’âme : J’ai reçu ta note, je vois que Fidel t’a mis à la tête de l’école militaire, j’en suis heureux car de cette manière nous aurons dans le futur des soldats de première qualité, quand ils m’ont dit que tu venais “nous faire cadeau de ta présence”, ça ne m’a pas plu beaucoup, tu as joué un rôle principal dans ce domaine; si nous avons besoin de toi dans cette étape insurrectionnelle, Cuba aura encore davantage besoin de toi quand la guerre se terminera, donc le géant a bien fait de prendre soin de toi. J’aimerais beaucoup être toujours à tes côtés, tu as été mon chef pendant longtemps et tu le seras toujours. Grâce à toi j’ai l’opportunité d’être maintenant plus utile, je ferai l’indicible pour ne pas te déshonorer. Ton éternel pote. Camilo. »

À Minas del Frío il partagea la vie de Zoila Rodríguez García, une guajira qui vivait dans la Sierra Maestra et qui collaborait activement avec la guérilla comme toute sa famille. Dans un témoignage postérieur, Zoila raconte le genre de relation qu’ils eurent: « Il apparut en moi un amour très grand et très beau, je me compromis avec lui, pas seulement comme combattante mais aussi comme femme. Un jour, il me demanda de lui amener un livre de son sac à dos ; il avait des lettres dorées et je lui demandais si elles étaient d’or. La question lui plut, il rit et me répondit : « C’est un livre sur le communisme ». Ça me donna de la peine de lui demander ce que voulait dire “communisme”, parce que je n’avais jamais entendu ce mot. »

Le 6 mai commence l’offensive de l’armée qui compte 10 000 hommes, dont deux tiers de conscrits. Le plan était de déloger avec des bombardementsmassifs au napalm et à l’explosif les guérilléros qui comptaient 280 hommes et quelques femmes, pour ensuite les encercler dans une nasse de plus en plus étroite. Pendant les premières semaines les forces gouvernementales sont presque au point de défaire la guérilla, qui subit de grandes pertes et la désorganisation de ses filières, alors qu’augmentent le sentiment de défaite et les désertions. De son côté, Che Guevara organise une nouvelle colonne (la « huitième » et baptisé Ciro Redondo en hommage à un de ses lieutenants mort au combat l’année précédente) avec les recrues de l’école de Minas del frio. Quand le 26 juin, Raúl Castro séquestre de sa propre initiative 49 américains, le Che critique sa conduite comme « un extrémisme dangereux ».

Cependant les troupes gouvernementales sont incapables de capturer les guérilléros qui se cachent en permanence et reprennent l’offensive. Le 20 juillet, ils obtiennent leur première grande victoire à Jigüe et le même jour la majorité des forces de l’opposition reconnaît Fidel Castro comme commandant en chef. Le 28, la colonne du Che assiège les troupes du gouvernement à Las Vegas, qui fuient alors, abandonnant leur poste. Le 30 meurt au combat René Ramos Latour, principal adversaire du Che au sein du mouvement, ce dernier écrit néanmoins dans son journal : « De profondes divergences idéologiques me séparaient de René Ramos et nous étions ennemis politiques, mais il a su mourir en accomplissant son devoir, en première ligne, et il est mort ainsi parce qu’il a senti une impulsion intérieure que je lui niais, et qu’à cette heure je dois rectifier. »

Le 7 août 1958, l’armée commence son retrait en masse de la Sierra Maestra. La faiblesse de Batista se fait évidente et Fidel Castro décide alors d’étendre la guerre au reste de l’île. Che Guevara et Camilo Cienfuegos doivent marcher vers le nord pour diviser Cuba en deux et attaquer la ville stratégique de Santa Clara, clef pour la route vers La Havane.

Maquis de l’Escambray, bataille de Santa Clara et prise du pouvoir

Le 31 août 1958 les colonnes de Che Guevara et Camilo Cienfuegos partent à pied vers l’ouest de Cuba. Ils mettent six semaines à arriver dans la zone de l’Escambray, dans la province de Las Villas, au centre de l’île, traversant 600 km de zone marécageuse, poursuivis par les avions et les patrouilles du gouvernement.

Guevara installe son campement sur un relief inaccessible culminant à 630 m. Il crée une nouvelle école militaire pour accueillir les nouvelles recrues, ainsi qu’une centrale hydro-électrique, un hôpital de campagne, des ateliers et un journal El Miliciano.

Dans la zone agissent d’autres forces de guérilla, comme le « Segundo Frente Nacional del Escambray » dirigé par l’espagnol Eloy Gutiérrez Menoyo, le « Directorio Revolucionario », le « Partido Socialista Popular » (communiste) ainsi que les forces locales du mouvement du 26 juillet dirigées par Enrique Oltuski. En général ces forces se querellent et l’unification est impossible. À ce moment, le Che rencontre Aleida March, une militante active du mouvement du 26 juillet anticommuniste, qui devient son épouse et avec qui il a quatre enfants.

Le 3 novembre Batista réalise des élections afin d’atténuer l’opposition généralisée et construire une sortie électorale qui isolerait la guérilla. Ceux-ci et les groupes de l’opposition demandent le boycott des élections qui n’ont qu’une faible participation, délégitimant le candidat élu, Andrés Rivero Agüero.

À Las Villas Che Guevara parachève la formation de la huitième colonne en plaçant aux postes clefs des hommes de confiance, la plupart originaires de milieux modestes. Il y a les hommes de son escorte, Juan Alberto Castellanos, Hermes Peña, Carlos Coello (« Tuma »), Leonardo Tamayo (« Urbano ») et Harry Villegas (« Pombo »). Il y a aussi des soldats qui font partie de son cercle le plus intime, comme Joel Iglesias, Roberto Rodríguez (« el Vaquerito »), Juan Vitalio Acuna (« Vilo »), Orlando Pantoja (« Olo »), Eliseo Reyes, Manuel Hernández Osorio, Jesús Suárez Gayol (« el Rubio »), Orlando Borrego. Beaucoup de ces hommes composent le célèbre commando suicidedirigé par «El Vaquerito», comprenant seulement des volontaires et chargé des missions les plus difficiles.

Fin novembre, les troupes du gouvernement attaquent la position de Che Guevara et de Camilo Cienfuegos. Les combats durent une semaine, à la fin duquel l’armée de Batista se retire en désordre et avec beaucoup de pertes en hommes et en matériel. Les guérilleros contre-attaquent, suivant une stratégie d’isolement des garnisons du gouvernement, dynamitant les routes et ponts ferroviaires. Les jours suivants les régiments gouvernementaux capitulent un par un : Fomento, Guayos, Cabaiguán (où le Che se fracture le coude), Placetas, Sancti Spíritus.

Ensuite la colonne de Cienfuegos va prendre Yaguajay, dans une bataille importante qui dure du 21 au 31 décembre, pendant que Guevara s’empare de Remedios et du port de Caibarién le 26 et la caserne de Camajuaní le jour suivant, où les troupes du gouvernement fuient sans combattre.

Le chemin est alors libre pour attaquer Santa Clara, quatrième ville de Cuba et ultime bastion du gouvernement avant La Havane. Batista fortifie la ville et envoie 2 000 soldats et un train blindé sous les ordres de l’officier le plus compétent à sa disposition, le colonel Joaquín Casillas. Au total, les troupes gouvernementales ont 3 200 soldats pour combattre 364 guérilleros. Le 28 décembre commence l’attaque qui fut sanglante (Santa Clara est bombardé par l’aviation de Batista) et dure trois jours dans toute la ville. Durant les combats meurt un des hommes les plus emblématiques de la huitième colonne Roberto Rodríguez, «el Vaquerito». Guevara a établi que la cible prioritaire de la bataille est le train blindé, qui fut pris le 29 au soir.

Ce fait d’armes est une victoire décisive qui entraîne directement la chute de Batista.

 Apprenant la nouvelle et que ses généraux négocient une paix séparée avec les dirigeants, le dictateur prend la décision de fuir en République dominicaine quelques heures après, accompagné de sa famille, de quelques fonctionnaires, avec parmi eux le président Andrés Rivero Agüero et son frère qui était maire de La Havane.

Les forces rebelles triomphantes dans toute l’île entreprennent de fusiller les criminels de guerre après des jugements sommaires. À Santa Clara le Che donne l’ordre de fusiller entre autres le chef de la police, Cornelio Rojas. Le colonel Joaquín Casillas, qui avait été condamné en 1948 pour l’assassinat d’un syndicaliste, Jesús Menéndez, et ensuite laissé en liberté, est détenu et meurt dans des circonstances troubles. La version officielle indique que Casillas fut tué alors qu’il essayait de s’échapper, mais il est aussi possible qu’il fut exécuté sur ordre du Che.

Le pays est alors paralysé par une grève générale demandée par Fidel Castro. Suivant ses ordres, les colonnes de Che Guevara et Camilo Cienfuegos à la tête de leurs guérilléros (dits Barbudos) se dirigent alors vers La Havane pour occuper les casernes de Columbia et la forteresse de la Cabaña les 2 et 3 janvier.

Gouvernement révolutionnaire

 

Che Guevara, le président Manuel Urrutia Lleó etCamilo Cienfuegos, 1959.

Le 2 janvier, Che Guevara est nommé par Fidel Castro commandant et « procureur suprême » de la prison de la forteresse de la Cabaña. Pendant les 5 mois à ce poste il décide des arrestations et supervise les jugements qui ne durent souvent qu’une journée et signe les exécutions de 156 à 550 personnes selon les sources. Les accusés sont pour la plupart des officiels du régime de Batista : policiers, hommes politiques ou personnes influentes accusées d’avoir contribué à la répression à laquelle le régime s’était livré notamment en 1958 juste avant sa chute, des membres du « bureau de la répression des activités communistes » qui avait recourt à l’enlèvement, la torture et l’assassinat, ou des militaires accusés de crime de guerre, mais aussi des dissidents politiques. Seuls les militaires et policiers sont condamnés à mort, les civils étant conduits devant un autre tribunal.

Selon un procureur qui travaillait avec Guevara pour ces accusations, les procédures étaient illégales car « les faits étaient jugés sans aucune considération pour les principes judiciaires généraux », « les éléments présentés par l’officier investigateur étaient considérés comme des preuves irréfutables », « il y avait des membres de familles de victimes du régime précédent parmi les jurés » et « Che Guevara était aussi président de la cour d’appel ». À l’inverse les médias, mêmes américains, soulignent que chaque accusé a droit à une défense équitable, à un avocat et des témoins, et que les procès sont publics. Malgré tout l’aumônier de la prison affirme que des dizaines d’innocents ont été exécutés.Alors que selon une autre source, au contraire, le père franciscain chargé d’assister les fusillés aurait avoué au Che que ceux-ci confessaient des crimes plus grands encore que ceux pour lesquels ils étaient condamnés . Ces exécutions inquiètent beaucoup les démocrates à Cuba et dans le monde, et entraînent des protestations (surtout aux États-Unis). Cependant Herbert Matthews, du New York Times, rapporte qu’il ne connaît pas d’exemple d’innocent exécuté et fait remarquer que « lorsque les batistains tuaient leurs adversaires - généralement après les avoir torturés - à un rythme effrayant, il n’y avait pas eu de protestations américaines ». Fidel Castro en visite aux États-Unis demande alors une suspension des exécutions. Le Che n’est pas d’accord avec la mesure, prétextant que « le frein des conventions bourgeoises sur les droits de l’homme avait été la raison de la chute du régime d’Arbenz au Guatemala » et que « les condamnations suivaient un jugement qui permettait la défense et portait la signature des responsables, à la différence des assassinats des dictatures latino-américaines qui n’avaient soulevé aucune protestation de la part de la presse ou du gouvernement des États-Unis, alors qu’ils avaient lieu après de terribles tortures, dans l’anonymat, et souvent sans que l’on retrouve les cadavres ». Le degré d’implication de Guevara qui a mis en œuvre le quart de ces exécutions est toujours débatte.

Le 7 février 1959 le nouveau gouvernement proclame Che Guevara « citoyen cubain de naissance » en reconnaissance de son rôle dans le triomphe des forces révolutionnaires. Le 22 mai 1959 le divorce avec Hilda Gadea (avec laquelle il s’est séparé avant même son départ pour Cuba) est prononcé, ce qui lui permet de régulariser sa situation avec Aleida March, une cubaine du mouvement du 26 juillet, qu’il a rencontrée dans la province de Las Villas en 1958 et qu’il épouse le 2 juin de la même année. Fidel Castro modifie la constitution du pays pour permettre à un étranger s’étant particulièrement illustré durant la guérilla et ayant reçu le grade de Commandant de pouvoir être membre du gouvernement. Cette modification ne concerne que l’Argentin Guevara.

Le 7 octobre, Che Guevara assisté de son second Nathanael Bennoit, devient un des dirigeants de l’institut national de la réforme agraire. Il devient également président de la banque nationale de Cuba le 26 novembre. Ce dernier poste était un peu ironique, car le Che condamne l’argent et rêve de son abolition. La signature sur les billets de banque ne portera d'ailleurs que son surnom « Che ». La nomination de Guevara a ce poste par Castro alors qu’il n’a aucune formation économique est politique : le Che sera en position stratégique pour affronter les intérêts nord-américains. Sa nomination est d’ailleurs interprétée comme une provocation par le gouvernement américain qui suspend ses crédits à l’importation.

Dès cette année 1959, il aide à organiser des expéditions révolutionnaires à Panamá et en République dominicaine, expéditions qui échoueront toutes.

À cette époque renaît son goût pour les échecs. Il participe à la plupart des tournois ayant lieu à Cuba tout en promouvant ce jeu.

Il visite Tokyo en juin 1959 pour évaluer la réforme agraire radicale effectuée par les États-Unis après la Seconde Guerre mondiale. Il note à cette occasion que la réforme agraire cubaine offre plus de propriétés privées et un meilleur taux de compensation que la réforme ayant eu lieu au Japon. Malgré ces propos, Cuba voit la plupart de ses activités nationalisées, et les libertés individuelles restreintes. De nombreux démocrates sont emprisonnés, les départs en exil se multiplient (chiffre qui atteindra 100 000 en 1961) et les journaux et chaînes de télé d’opposition sont censurées où repris en main par des partisans de Castro. Le régime devient de plus en plus autoritaire, en partie pour appliquer ses réformes de type soviétiques, mais aussi en réaction aux pressions américaines et d’une invasion qui semble inévitable au gouvernement cubain.

 

Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre et Che Guevara discutant à Cuba en 1960. Sartre écrira plus tard que le Che était «l’être humain le plus complet de notre époque».

En mars 1960 Guevara fait partie des premiers secours aux victimes de l’explosion de la Coubre, un navire rempli d’armes à destination du gouvernement cubain. Cette opération de secours devient encore plus dangereuse quand une deuxième explosion fait plus d’une centaine de morts. Les causes de la double explosion ne seront jamais clairement établies. Le gouvernement cubain accusera la CIA et William Alexander Morgan, un ancien rival du Che dans la lutte contre Batista et soupçonné d’être un agent américain. Les exilés cubains (anticastristes) avanceront également la théorie que le sabotage a été organisé par des opposants soviétiques à Guevara. C’est au service commémoratif des victimes que la célèbre photo d’Alberto Korda du Che sera prise.

 

Che Guevara et Mao Zedong, 1960.

En mai 1960 Guevara a un rôle clef en tant que président de la banque centrale dans l’escalade de la tension entre Cuba et les États-Unis. Lorsque le gouvernement américain refuse que ses compagnies nationales raffinent du pétrole soviétique, il les menace de ne pas payer la dette cubaine de pétrole et de nationaliser les raffineries. Lorsque les États-Unis refusent de céder, les menaces sont mises à exécution en juillet 1960. Les nationalisations sont immédiatement suivies d’une annulation des accords commerciaux sur les achats du sucre cubains par les États-Unis. La vision idéaliste du rôle de l’argent dans la société humaine et le rôle de redistribution des richesses qu’il assigne à la banque nationale change complètement les objectifs de celle-ci mais la mènera à la faillite.

Après avoir négocié un accord commercial avec l’Union soviétique en 1960, Che Guevara représente Cuba dans de nombreuses délégations auprès de pays du Bloc de l’Est ou du mouvement des non-alignés en Afrique et en Asie suite à l’imposition de restrictions commerciales. Ces restrictions se transforment en un embargo des États-Unis contre Cuba en 1962, qui est toujours en application en 2009.

Guevara est l'instigateur du système cubain de camps de travail forcé (appelés « camps de travail correctif ») en 1960-1961, et créé le premier de ceux-ci à Guanahacabibes afin de « rééduquer » les responsables des entreprises publiques qui étaient coupables de diverses entorses à « l'éthique révolutionnaire ».

 

Ministre de l’Industrie et théoricien

 

Che Guevara et sa femme Aleida, 1961.

Guevara devient le 23 février 1961 ministre de l’Industrie. Il s’attelle à transformer l’économie capitaliste agraire de Cuba en économie « socialiste » industrielle de type soviétique. Il est l’un des participants actifs aux nombreuses réformes économiques et sociales mises en place par le gouvernement. Le Che devient alors célèbre dans le monde pour ses attaques enflammées sur la politique étrangère des États-Unis en Afrique, en Asie (guerre du Viêt Nam), mais surtout en Amérique latine.

Pendant cette période, il définit la politique cubaine et sa propre opinion dans de nombreux discours, articles, lettres et essais. Dans son livre La Guerre de guérilla (1961), il promeut la réédition dans d’autres pays de la révolution cubaine, préconisant de commencer la rébellion par de petits groupes (foco) de guérillas de paysans sans besoin de grandes organisations pour attaquer le gouvernement. Sa stratégie est ensuite de générer un sentiment révolutionnaire dans la population en augmentant l’échelle de la guérilla par étapes, avant de lancer une insurrection armée. Cependant ce modèle de « révolution à la cubaine » en Bolivie et ailleurs sera un échec à cause, selon certains, de son manque de soutien populaire. Cette stratégie est considérée aujourd’hui comme ineffective. Elle avait fonctionné à Cuba parce que la population voulait se débarrasser de Batista et parce que les fondations d’une révolution avaient déjà été jetées par d’autres tel queFrank País (assassiné par la police de Batista en 1958). Tout ce dont la population cubaine avait eu besoin lors de la révolution était une avant garde pour les inspirer.

Son essai Le Socialisme et l’homme à Cuba (1965) avance le besoin d’un « homme nouveau » (hombre nuevo) en conjonction avec « l’état socialiste ». C'est-à-dire plus qu’il préconise une révolution personnelle et morale en plus d’une simple révolution économique. L’apport d’une activité à la société par unêtre humain, en plus de son activité rémunérée, se transforme en une valeur exemplaire, source de solidarité. Pour le Che la société communiste idéale n’est pas possible sans que le peuple n’évolue en cet « homme nouveau » et l'État socialiste n’est selon lui qu’une première nécessité, une échelle destinée à être grimpée puis abandonnée dans une société d’égaux sans gouvernements ni États. Toute société qui fonctionne uniquement sur la récompense matérielle, que ce soit une économie socialiste soviétique ou capitaliste serait ainsi vouée à l’échec.

En tant qu’officiel du gouvernement et toujours aussi conscient de la valeur de l’exemple, Che Guevara s’emploie à démontrer ce que doit être cet « homme nouveau ». Il passe régulièrement ses week-ends et soirées au travail volontaire, que ce soit dans les usines de textiles, sur les ports ou à la récolte de la canne à sucre. Il pense que cela permet de garder un contact direct entre le peuple et ses dirigeantset aussi qu’un tel sacrifice et une telle implication de la part du peuple sont nécessaires pour atteindre le communisme à travers une société socialiste.

 

Che Guevara, sa fille Hilda et Fidel Castro, 1961.

Che Guevara sera aussi connu pour son austérité personnelle, son niveau de vie et ses habitudes simples, bien que vivant dans les quartiers privés de la capitale. Il déteste tout favoritisme lié au rang (comme c’était déjà le cas lors de la guérilla). Par exemple lorsqu’il devient membre du gouvernement, il refuse une augmentation de salaire, préférant garder sa paye de « commandante » de l’armée. Cette austérité se manifeste aussi par un mépris des richesses qu’il démontre de nombreuses fois, un exemple marquant étant lors d’un dîner avec des officiels communistes en URSS, où lorsque le repas est servi dans de la porcelaine de valeur, le Che fait remarquer sarcastiquement à ses hôtes « Est-ce de cette façon que vit le prolétariat en Russie ? » Certains voient Che Guevara comme le modèle à la fois austère et « glamour » de cet « homme nouveau ».

Guevara ne participe pas à la défense de Cuba lors du débarquement de la baie des Cochons en 1961. Il est alors placé à la défense d’une autre partie de l’île et blessé accidentellement par sa propre arme.

Il joue un rôle clef dans la crise des missiles de Cuba en négociant en 1962 à Moscou avec Raúl Castro auprès des Russes l’implantation de missiles balistiques nucléaires sur l’île. Che Guevara pense alors que l’installation de missiles soviétiques peut protéger Cuba de toute attaque militaire américaine. Dans une interview au journal britannique le Daily Worker quelques semaines après la fin de la crise, il déclarera tout en fulminant contre le recul soviétique, à moitié en plaisantant, que si les missiles avaient été sous contrôle cubain, ils les auraient utilisés.

Il est confronté à de nombreuses difficultés dans ses tâches de réforme. L’économie cubaine est souvent archaïque et décousue, donc peu encline à une rationalisation des moyens de production. En outre, Guevara fait de la lutte contre la bureaucratie naissante une de ses priorités. Le matériel envoyé par le bloc soviétique est souvent de mauvaise qualité ou obsolète. C’est à ce moment que Guevara commence à comprendre la réalité derrière les discours officiels et à perdre la foi envers le modèle soviétique et stalinienqui l’animait depuis le Guatemala, pour développer sa propre vision du communisme.

En plus de ces problèmes, et suite à l’embargo américain et à l’entrée de Cuba dans le COMECON, l’industrialisation massive est abandonnée. L’île reste un fournisseur agricole, mais cette fois-ci pour le bloc de l'Est.

 

Disparition de Cuba

 

Che Guevara à Moscou, 1965.

En décembre 1964 Che Guevara voyage à New York comme chef de la délégation cubaine à l’ONU où il prononce le 11 décembre un discours à l’assemblée générale contre la politique étrangère américaine99, participe à une émission télé et rencontre des personnalités aussi différentes que le sénateur Eugene McCarthy, des compagnons de Malcolm X ou les Rockefeller100. Le 17 décembre, il commence une tournée internationale de 3 mois au cours de laquelle il visite la Chine, l’Égypte, l’Algérie, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Bénin, la République du Congo et la Tanzanie, avec des étapes en Irlande, Paris et Prague. À Pyongyang, il déclare que la Corée du Nord est un « modèle dont Cuba devrait s’inspirer ». À Alger, le 24 février, il fait son dernier discours sur le devant de la scène internationale où il déclare : « Il n’y a pas de frontières dans cette lutte à mort. Nous ne pouvons pas rester indifférents face à ce qui se passe dans n’importe quelle partie du monde. La victoire de n’importe quel pays contre l’impérialisme est notre victoire, tout comme la défaite de quelque pays que ce soit est notre défaite. »

Il étonne alors son audience en proclamant « Les pays socialistes ont le devoir moral d’arrêter leur complicité tacite avec les pays de l’ouest exploiteurs. »

Deux semaines après son retour à Cuba où il est accueilli par Fidel et Raul Castro, il disparaît littéralement de la vie publique. Son activité en 1965 est un grand mystère étant donné qu’il est à l’époque considéré comme le numéro deux du gouvernement.

Les causes de sa disparition sont toujours controversées et peuvent être attribuées à diverses raisons :

  • échec de l’industrialisation ;
  • la pression des Soviétiques et d’une partie des responsables cubains sur Castro. En effet, ceux-ci désapprouvaient l’alignement économique et idéologique pro-chinois du Che, surtout à une époque où se creusait le conflit sino-soviétique et où l’économie cubaine dépendait de plus en plus de l’Union soviétique. Guevara était considéré par beaucoup comme un avocat de la stratégie maoïste en Amérique du Sud. Ses détracteurs comparaient son plan d’industrialisation au « grand Bond en avant » chinois ;
  • d’autres suggèrent que Castro avait pris ombrage de la popularité de Guevara et commençait à le considérer comme une menace. Ils trouvent suspectes ses explications sur sa disparition et sont surpris que le Che n’ait jamais fait une annonce publique de ses intentions.

Après la crise des missiles cubains et ce qu’il a pris comme une trahison de Khrouchtchev qui a donné son accord au retrait des missiles sans consulter Castro, Che Guevara est devenu sceptique quant au rôle de l’URSS. Comme révélé dans son dernier discours à Alger, il en est venu à la conclusion que l’hémisphère Nord, mené par les États-Unis dans l’ouest et l’URSS dans l’est, exploite l’hémisphère Sud. Il soutient le Vietnam du Nord dans la guerre du Vietnam et encourage les peuples des autres pays en voie de développement à prendre les armes et a créer « de nombreux Viêt Nam ». Cependant, aussi bien Guevara que Castro sont partisans d’un « front anti-impérialiste uni » et tentent à plusieurs reprises de réconcilier l’Union Soviétique et la Chine.

Pressé par la spéculation internationale et les rumeurs quant au destin du Che, Fidel Castro déclare le 16 juin 1965 que le peuple sera informé à propos du Che quand lui-même l’aura décidé. Le 3 octobre, Castro dévoile une lettre non datée, écrite par Guevara à son attention, dans laquelle il réaffirme sa solidarité avec la révolution cubaine mais déclare son intention de partir combattre à l’étranger pour la révolution. Il annonce également sa démission de tous ses postes au gouvernement, au parti et dans l’armée. Il renonce aussi à la citoyenneté cubaine qui lui a été donnée. Castro révèlera peu après qu’il savait où Guevara était mais qu’il ne le dirait pas, ajoutant que son ancien compagnon d’armes était en bonne santé.

Malgré les assurances de Castro, la destinée de Che Guevara reste un mystère et un secret bien gardé pour les deux années à venir.

 

Congo

 

Le Che au Congo, 1965.

Pendant leur réunion durant la nuit du 14 au 15 mars 1965, Guevara et Castro se sont mis d’accord pour que le Che mène personnellement la première action militaire cubaine en Afrique sub-saharienne. Des sources mentionnent que Guevara aurait convaincu Castro à le soutenir dans son effort tandis que d’autres sources maintiennent que c’est Castro qui aurait convaincu Guevara d’entreprendre cette mission, argumentant que les pays d’Amérique latine visés n’étaient pas encore dans les conditions voulues pour y établir des focos (« foyers ») de guérilla. Castro lui-même affirmera que la dernière version était la bonne .

D’après Ahmed Ben Bella, qui était président d’Algérie à l’époque et avait beaucoup discuté avec Guevara, « La situation en Afrique semblait avoir un énorme potentiel révolutionnaire, ce qui amena le Che à la conclusion que l’Afrique était le maillon faible de l’impérialisme. C’est à l’Afrique qu’il décida de dédier ses efforts. »

L’opération cubaine est planifiée pour aider le mouvement marxiste Simba pro-Patrice Lumumba(dont l’assassinat en 1961 avait indigné Guevara) au Congo-Kinshasa (ancien Congo belge, futurZaïre et actuelle République démocratique du Congo). Guevara, son second Victor Dreke et 12 Cubains arrivent au Congo le 24 avril 1965. Un contingent d’environ 100 Afro-Cubains les rejoint peu après. L’arrivée du Che est tenue secrète même pour les membres de la guérilla congolaise.

Ils collaborent un moment avec le dirigeant Laurent-Désiré Kabila, avec qui ils organisent le maquis d’Hewa Bora. Kabila aide alors les partisans de Lumumba à mener une révolte qui est éliminée en novembre de la même année par l’armée congolaise. Guevara considère bientôt Kabila comme insignifiant et écrit : « Rien ne m’amène à penser qu’il soit l’homme providentiel ».

Bien que le Che ait 37 ans et aucune formation militaire classique (il avait été réformé du service militaireargentin à cause de son asthme, chose dont il était fier à cause de son opposition au gouvernement Perón), il a déjà fait l’expérience de la guérilla cubaine et de sa marche décisive sur Santa Clara. Des mercenaires sud-africains tels que Mike Hoare et des exilés cubains opposés au régime castriste travaillent avec l’armée régulière congolaise pour lutter contre Guevara. Ils réussissent à intercepter ses communications, tendent des embuscades contre les rebelles à chaque fois qu’ils tentent une attaque et coupent ses lignes d’approvisionnement. Bien que Guevara tente de dissimuler sa présence au Congo, le gouvernement US est informé de sa localisation et de ses activités. En effet, le National Security Agency (NSA) intercepte toutes ses transmissions grâce à l’équipement du USNS Valdez, un navire d’écoute de l’océan indien.

Le but du Che est d’exporter la révolution cubaine en formant les combattants Simba à l’idéologie communiste et aux stratégies du combat de guérilla. Mais l’incompétence, l’intransigeance, les rivalités internes des rebelles congolais sont citées dans son journal du Congo comme les raisons principales de l’échec de la révolte. Au lieu de s’assurer le soutien des populations locales, les combattants congolais pillent parfois des villages et tuent des civils. Le commandement unique n’existe pas et les chefs locaux rivalisent entre eux pour obtenir argent et matériel qu’ils emploient pour leur profit personnel. Certains responsables de la guérilla sont même assassinés par des rivaux. Enfin, les troupes inexpérimentées croient plus en la sorcellerie qu’à l’instruction militaire des Cubains, ce qui entraînera défaite sur défaite.

Après sept mois de frustration, malade de la dysenterie et souffrant de l’asthme, débordé par les troupes de Mobutu, Guevara quitte le Congo avec les survivants cubains (six membres de sa colonne sont morts sur 200). Ils doivent abandonner une bonne partie des combattants congolais faute de place dans les embarcations qui retraversent le lac Tanganyika. À un moment, le Che estime devoir rester seul pour combattre jusqu’au bout comme exemple pour la révolution. Il en est dissuadé par ses compagnons et deux émissaires spéciaux envoyés par Castro. Quelques semaines plus tard, quand il écrit la préface de son journal du Congo, il la commence avec les mots: « Ceci est l’histoire d’un échec ».

 

Clandestinité

 

Faux passeport du Che (déguisé), au nom d’Adolfo Mena González, créé par les services secrets cubains en 1964 pour ses voyages clandestins.

Parce que Castro a rendu publique la « lettre d’adieu » du Che dans laquelle il coupait tout lien avec Cuba pour se dédier à ses activités révolutionnaires ailleurs dans le monde (alors qu’elle n’aurait dû être dévoilée que dans le cas de sa mort), celui-ci sent qu’il ne pourra pas revenir à Cuba pour des raisons morales. Il passe les 6 mois suivants dans la clandestinité à Dar es Salam et Prague où il compile ses mémoires sur le Congo et les manuscrits de deux livres, un de philosophie117 et un d’économie118. Il visite aussi plusieurs pays d’Europe de l'Ouest dans le but de tester une nouvelle fausse identité et les documents (passeport, etc.) créés pour lui à cet effet par le DGI, les services spéciaux Cubains, en vue de son futur voyage en Amérique du Sud.

Pendant cette période, Castro continue à demander son retour à Cuba. Guevara y consent mais à condition que sa présence à Cuba reste secrète et que son séjour serve à organiser une nouvelle révolution quelque part en Amérique du Sud. Afin d’éviter tout risque de fuite, c’est même déguisé et à leur insu qu’il visitera ses enfants

Le Che hésite beaucoup à commencer une guérilla en Argentine, son pays natal, mais en est dissuadé par Fidel Castro qui pense que l’armée argentine est beaucoup plus efficace que la bolivienne.

En 1966 et 1967 la localisation du Che est toujours tenue secrète. Des représentants du mouvement d’indépendance du Mozambique disent avoir rencontré Guevara fin 1966 ou début 1967 à Dar es Salam, où ils auraient rejeté son offre d’assistance à leur révolution121. Dans un discours en mai 1967, le ministre de la Défense de Cuba annonce que Guevara « sert la révolution quelque part en Amérique du Sud ».

 

Bolivie

 

Guérilla

En 1966 la Bolivie est gouvernée par une dictature militaire dirigée par le général René Barrientos, qui avait renversé dans un coup d’État le président élu Víctor Paz Estenssoro et mis fin à la révolution de 1952.

À la demande de Castro, un terrain est acheté dans la jungle de la région isolée et montagneuse de Ñancahuazú par le parti communiste bolivien pour servir de camp d’entraînement. Ce camp est situé dans une zone géographique très éloignée des demandes de Guevara qui s’incline néanmoins afin de ne pas perdre de temps. Il y arrive le 7 novembre 1966, jour où commence son Journal de Bolivie. Auparavant, c’est déguisé en prêtre qu’il est allé rencontrer Juan Perón exilé à Madrid afin d’essayer d’obtenir sans succès l’assistance des péronistes argentins dans la guérilla bolivienne.

Le groupe de 47 guérilleros est composé en majorité de Boliviens mais aussi de seize Cubains de l’entourage très proche de Guevara et de quelques Péruviens et Argentins. Le groupe prend le nom d’ELN (Ejército de Liberación Nacional : armée de libération nationale) avec des groupes d’appui en milieu urbain.

Peu sera accompli pour créer une véritable armée de guérilla, qui ne recueillit jamais l’adhésion de la paysannerie. Guevara pensait avoir l’assistance des dissidents locaux. Or, le parti communiste local est plus tourné vers Moscou que La Havane et ne l’aide pas malgré ses promesses. De plus, l’inflexibilité du Che qui refuse de laisser le contrôle de la guérilla au PC bolivien plutôt que faire un compromis n’aide pas à conclure un accord avec le secrétaire général Mario Monje qui vient les rencontrer clandestinement. Cette tendance existait déjà lors de la campagne cubaine mais avait été limitée par la diplomatie de Castro. L’agent de liaison principal à La Paz,Haydee Tamara Bunke Bider dite « Tania », l’unique femme du groupe, est une ancienne membre de la Stasi, aussi considérée comme un agent du KGB. Cette dernière aurait inconsciemment ou non aidé les intérêts soviétiques en mettant les autorités boliviennes sur la piste de Guevara.

Le 9 mars 1967 des militaires en congé et en civil allant pêcher rencontrent des guérilléros (la rencontre est pacifique) et le 11, deux déserteurs de l’ELN sont capturés, ce qui alerte le gouvernement bolivien qui demande alors l’aide des États-Unis et des pays voisins. Sur indications des déserteurs, le campement est découvert, ainsi que peu après de nombreuses caches qui contiennent documents, vivres et photos qui servent à l’identification du Che par la CIA. Les guérilléros doivent abandonner leur campement pour échapper à un encerclement de l’armée bolivienne et prendre dans leurs rangs des membres de la section de soutien urbain comprenant Tania, le Français Régis Debray et l’Argentin Ciro Bustos.

 

Che Guevara en Bolivie peu avant sa mort, 1967.

Le 23 mars, les forces de Guevara sortent victorieuses de premières escarmouches contre l’armée régulière beaucoup moins expérimentée dans un terrain difficile et montagneux. Mais, les guérilléros ne disposent plus d’un contact radio constant avec La Havane car les deuxtransmetteurs fournis sont défectueux (sur ce point et sur beaucoup d’autres, l’inorganisation et le manque de préparation ont fait que certains historiens suspectent même un sabotage). L’unique lien des guérilléros avec le monde n’est plus qu’un vulgaire récepteur radio. Malgré la nature violente du conflit, Guevara donne des soins médicaux à tous les soldats boliviens blessés et relâche tous les prisonniers.

Le Che divise ses forces le 17 avril, afin d’extraire de la zone Régis Debray et Ciro Bustos qui ne supportent plus les conditions de vie de la guérilla et pour qu’ils puissent transmettre des messages à Cuba et aux communistes argentins. Guevara met Juan Vitalio Acuña Núñez(«Vilo») au commandement de la deuxième colonne. Les deux groupes ne peuvent se retrouver au point de rencontre prévu trois jours après, car Vilo a été obligé de se déplacer en raison de la proximité de l’armée bolivienne. En l’absence d’un lieu de rendez-vous alternatif et n’ayant aucun moyen de communications entre eux, ils ne pourront jamais se réunir à nouveau.

C’est à cette période que Guevara écrit le Message aux peuples du monde qui est lu à la réunion tricontinentale (Asie, Afrique et Amérique Latine) à Cuba, et qui contient ses affirmations les plus radicales et accablantes : il y propose une guerre mondiale ouverte contre les États-Unis, en pleine contradiction avec la coexistence pacifique prônée par l’Union Soviétique et les partis communistes d’Amérique latine. Le Che commence le document avec une de ses phrases les plus célèbres:

« Créer deux, trois… de nombreux Vietnam, telle est la consigne. »

L’ELN est durement frappé le 20 avril lorsque Régis Debray et Ciro Bustos sont capturés. Tous deux sont torturés par les forces gouvernementales et livrent des informations clefs dont la confirmation de la présence du Che en Bolivie. Les preuves d’un accord de Debray avec la CIA (informations contre arrêt des tortures et promesse d’une peine clémente) ont été découvertes ; d’autres évoquent également d’informations et de dessins donnés par Bustos en échange d’un traitement de faveur pour l’identification du groupe. Aucune version n’a pu être confirmée à ce jour, mais il semble vraisemblable qu’un ensemble de renseignements, suite à leurs interrogatoires respectifs aient permis de rassembler assez d’éléments pour permettre aux forces boliviennes d’identifier, tracer et intercepter le groupe . Ciro Bustos vit quant à lui en exil en Suède.

Guevara pense avoir uniquement affaire à l’armée bolivienne, mal entraînée et mal équipée. Cependant, quand le gouvernement américain apprend sa localisation, la CIA et les Special Forces (incluant un bataillon de United States Army Rangers basé non loin de la zone de guérilla), sont envoyés pour entraîner et soutenir les militaires boliviens. En mai, l’armée arrête les paysans soupçonnés d’aider les guérilléros et a auparavant enlevé les médicaments contre l’asthme de tous les hôpitaux de la région.

De nombreux combats ont lieu durant l’été et le 1er août la CIA envoie deux agents cubano-américains pour renforcer la recherche de Guevara, Gustavo Villoldo et Félix Rodríguez, ce dernier avait précédemment infiltré Cuba pour préparer l’invasion de la baie des cochons. Le 31, la colonne de Vilo Acuña qui inclut Tania est prise dans une embuscade alors qu’elle traverse une rivière et tous sont tués sauf un, Restituto Cabrera, qui réussit à s’échapper mais est capturé et exécuté sommairement le 4 septembre. Leurs corps sont d’abord exposés comme trophées puis enterrés clandestinement.

Le dernier contact de la partie urbaine de l’ELN est arrêté le 15 septembre, alors que le dernier membre des services secrets cubains a été inexplicablement rappelé au pays par son chef, Manuel Pineiro, pro-soviétique et opposant à Che Guevara. Contrairement à ce qui c’était passé au Congo, aucune tentative n’est faite par Cuba pour aller secourir ou aider Guevara et ses hommes. Isolée, la colonne du Che est physiquement à bout, n’a plus d’eau potable et doit parfois porter son chef qui souffre de terribles crises d’asthme. Malgré tout, Guevara a toujours la même volonté et pousse toujours ses hommes en avant, comme lors du passage d’un précipice que les autres jugent impossible, mais qu’il franchit malgré son état :

« Imbécile, il n’y a rien d’impossible dans cette vie, tout est possible, les impossibilités c’est l’homme qui les fait et c’est l’homme qui doit les dépasser ! »

Le groupe voit sa retraite coupée vers le Río Grande, ce qui l’oblige à remonter dans les montagnes vers le petit village de La Higuera où l’avant-garde est prise en embuscade et perd trois hommes le 26 septembre. Les 17 survivants s’échappent une fois de plus et le 7 octobre commencent à redescendre vers le Río Grande.

 

Capture et exécution

École de La Higuera où Guevara fut exécuté à 13 h 10 le 9 octobre 1967, maintenant un musée.

Les forces spéciales boliviennes apprennent par un informateur le lieu du campement de la guérilla. Plus de 1 800 soldats sont arrivés au village de La Higuera. Le 8 octobre 1967, le campement est encerclé dans le ravin de Quebrada del Yuro et Guevara ordonne de diviser le groupe en deux, envoyant les malades en arrière et restant avec le reste des guérilleros pour retenir les troupes boliviennes.

Après trois heures de combat, le Che est capturé avec Simón Cuba Sarabia. Il se rend après avoir été blessé aux jambes et que la culasse de son fusil a été détruite par une balle. Selon les soldats boliviens présents, il aurait crié : « Ne tirez pas, je suis Che Guevara et j’ai plus de valeur pour vous vivant que mort »ou « Il vaut mieux que vous ne me tuiez pas, je suis le Che ». Cette déclaration est en totale contradiction avec le comportement du Che lors de la guérilla cubaine qu’il voulait toujours exemplaire, mais pourrait être expliquée par le fait qu’il pensait que la situation était sans issue. Une autre version de sa capture indique que ce n’est qu’une fois arrêté qu’il aurait simplement murmuré « Je suis Che Guevara » pendant que les soldats cherchaient la confirmation leurs identités dans la documentation fournie par la C.I.A. et les services secrets boliviens  Le groupe de guérilleros est dispersé. Trois hommes sont morts et un autre gravement blessé, les autres sont capturés ou tués par l’armée les jours suivants. Cinq parviennent finalement à atteindre la frontière chilienne et sont alors protégés et évacués par le sénateur socialiste Salvador Allende après avoir perdu un de leurs compagnons grièvement blessé par l’armée bolivienne qu’ils avaient alors dû achever. Selon Harry Villegas («Pombo»), un des survivants, si Guevara avait choisi de fuir avec eux, il aurait survécu.

Quand il est emmené et qu’il voit des soldats boliviens qui ont été aussi blessés dans l’affrontement, Guevara propose de les soigner, mais son offre est refusée par l’officier responsable. Les deux prisonniers sont emmenés dans une école abandonnée dans le village voisin de La Higuera. Les corps des autres guérilleros y sont entreposés et Juan Pablo Chang capturé le lendemain, y est détenu au milieu des cadavres. Le 9 octobre au matin, le gouvernement de Bolivie annonce la mort de Che Guevara la veille dans des combats. Au même moment arrive à La Higuera le colonel Joaquín Zenteno Anaya et l’agent de la CIA Félix Rodríguez. A 13h00, le président Barrientos donne l’ordre d’exécuter les guérilléros. Même s’il n’a jamais justifié sa décision, des collaborateurs pensent qu’il ne voulait pas d’un procès public qui aurait attiré l’attention internationale non désirée sur la Bolivie comme cela fut le cas lors du procès Debray. Il ne voulait pas non plus que le Che soit condamné à une peine de prison et qu’il puisse être relâché, comme Castro en son temps.

Il existe des doutes et de nombreuses versions sur le degré d’influence de la CIA et des États-Unis dans cette décision. Le président Barrientos voit l’ambassadeur des États-Unis la veille de l’exécution du Che. Des documents de l’agence déclassifiés sous la présidence de Bill Clinton montrent que la CIA voulait éviter que l’aventure de Guevara en Bolivie se termine par sa mort mais d’autres sources montrent qu’au contraire la CIA aurait fait pression pour que Guevara soit fusillé. Ce qui est certain c’est que la CIA était sur les lieux au moment de la mort du Che.

De même plusieurs versions existent sur qui a donné l’ordre d’exécuter Guevara. Selon certaines sources, c’est l’agent Rodríguez qui reçoit l’ordre d’exécuter Guevara par radio de Zenteno et les transmet aux officiels cubains présents sur place. Selon d’autres témoignages dont celui du pentagone, c’est le capitaine Gary Prado Salmon, chef des rangers boliviens qui a décidé d’exécuter le Che, ou selon d’autres biographes, son supérieur, le colonel Zenteno qui lui en a donné l’ordre, sur instruction de Barrientos. Rodriguez raconte qu’il a reçu l’ordre de maintenir Guevara vivant pour l’interroger lorsque la CIA apprend la capture. Un hélicoptère et un avion étaient affrétés pour pouvoir l’amener au Panamá mais le colonel Joaquin Zentena, commandant les forces boliviennes dit qu’il n’avait d’autre choix que d’obéir à ses supérieurs.

Rodríguez donne les instructions pour l’exécution à Mario Terán, un sergent de l’armée bolivienne, afin de ne pas le défigurer et que les blessures infligées à Guevara aient l’air d’avoir été au combat. Selon les versions, Teràn avait été désigné pour tuer Guevara par le hasard d’un tirage à la courte pailleparce qu’une querelle sur qui aurait ce « privilège » avait eu lieu dans la troupe, ou sur ordre direct du colonel Zenteno. Dans le récit de Rodriguez, c’est lui qui annonce son exécution à Che Guevara. Ce dernier lui confie un message pour sa femme, les deux hommes s’embrassent puis Rodriguez quitte l’école. Cette version est contestée par le chef des forces spéciales boliviennes, le capitaine Gary Prado, qui souligne au contraire que Rodriguez n’avait eu qu’un seul échange avec Guevara : Rodriguez avait menacé le Che qui lui avait en réponse craché au visage en l’accusant d’être un traître.

Entre temps de nombreuses personnes ont pu venir rendre visite à Guevara, dont l’institutrice du village qui lui apporte à manger et rapporte une réponse du Che lors de sa dernière discussion avec lui :

«Pourquoi avec votre physique, votre intelligence, votre famille et vos responsabilités vous êtes vous mis dans une situation pareille ?
- Pour mes idéaux»

Peu avant le Che, Simeón Cuba et Juan Pablo Chang sont exécutés sommairement.

En 1977, la revue Paris Match publie un entretien avec Mario Terán qui relate les derniers instants de Che Guevara :

«Je suis resté 40 minutes avant d’exécuter l’ordre. J’ai été voir le colonel Pérez en espérant que l’ordre avait été annulé. Mais le colonel est devenu furieux. C’est ainsi que ça s’est passé. Ça a été le pire moment de ma vie. Quand je suis arrivé, le Che était assis sur un banc. Quand il m’a vu il a dit «Vous êtes venu pour me tuer». Je me suis senti intimidé et j’ai baissé la tête sans répondre. Alors il m’a demandé: «Qu’est ce qu’ont dit les autres ?». Je lui ai répondu qu’ils n’avaient rien dit et il m’a rétorqué: «Ils étaient vaillants!». Je n’osais pas tirer. À ce moment je voyais un Che, grand, très grand, énorme. Ses yeux brillaient intensément. Je sentais qu’il se levait et quand il m’a regardé fixement, j’ai eu la nausée. J’ai pensé qu’avec un mouvement rapide le Che pourrait m’enlever mon arme. « Sois tranquille me dit-il, et vise bien ! Tu vas tuer un homme !». Alors j’ai reculé d’un pas vers la porte, j’ai fermé les yeux et j’ai tiré une première rafale. Le Che, avec les jambes mutilées, est tombé sur le sol, il se contorsionnait et perdait beaucoup de sang. J’ai retrouvé mes sens et j’ai tiré une deuxième rafale, qui l’a atteint à un bras, à l’épaule et dans le cœur. Il était enfin mort.
 

Exposition du corps de Che Guevara à Vallegrande. Photo prise par un agent de la CIA, 10 octobre 1967.

Son corps et ceux des autres guérilleros morts sont emmenés par l’armée bolivienne avec l’aide d’officiers américains et d’agents de la CIA en hélicoptère à Vallegrande, où ils sont exposés pour les medias du monde entier dans l’hôpital local. Des centaines de personnes, soldats, civils et curieux viennent voir le corps. Les nonnes de l’hôpital et les femmes de la ville notent sa ressemblance avec les représentations de Jésus et coupent de mèches de ses cheveux pour les garder en talisman. Les photographies qui sont prises du Che aux yeux ouverts donnent naissance à des légendes telles que San Ernesto de La Higuera et El Cristo de Vallegrande. Un culte religieux du Che lié au catholicisme est apparu au début des années 1990 dans les régions de Vallegrande et de La Higuera, avec des messes dites en son nom.

Après son amputation des mains par un médecin militaire afin d’authentifier le corps et de garder une preuve de sa mort, des officiers boliviens transfèrent les dépouilles dans un endroit tenu secret. Après son exécution, les militaires boliviens et Félix Rodríguez se partagent les possessions du Che, y compris deux montres (dont une Rolex qui avait été remise au Che par un de ses compagnons mourant) et le journal de Guevara en Bolivie qui disparaît pendant des années. Aujourd’hui certaines de ses affaires, y compris sa lampe torche, sont exposées au siège de la CIA.

Le 15 octobre, Castro reconnaît la mort de Guevara et proclame trois jours de deuil national. Sa mort est perçue sur le moment comme un coup sévère porté à la révolution sud-américaine et au Tiers monde.

En 1997, les restes de Guevara et de plusieurs guérilleros sont exhumés et identifiés par analyse de l’ADN, puis renvoyés à Cuba. Il est enterré avec six de ses compagnons d’armes de Bolivie dans un mausolée situé dans la ville de Santa Clara après des funérailles de héros national.

Exemplaire et arrogant

 

Che Guevara et Gamal Abdel Nasser, 1965.

Le Che était obsédé par le fait de montrer l’exemple en tout point pour lui-même et pour ses hommes. Non seulement en se surpassant physiquement comme il le faisait en luttant constamment contre son asthme dans les jungles des différentes guérillas (et en fumant le fameux havane), mais aussi en s’assignant lui-même les missions les plus dangereuses - son groupe de guérilla à Cuba était baptisé peloton suicida (commando suicide) - , les travaux les plus durs et la discipline la plus sévère. Il commente au président Nasser lors d’un voyage officiel en Égypte :

« Le moment décisif dans la vie de chaque homme est quand il doit décider d’affronter la mort. S’il la confronte, il sera un héros, qu’il réussisse ou non. Cela peut-être un bien ou un mal politique, mais s’il ne se décide pas à l’affronter, jamais il ne cessera d’être seulement un politicien. »

Il rejetait les privilèges, même les plus anodins, qui auraient pu le favoriser vis-à-vis de ses hommes et continua de même lorsqu’il devint ministre : « On commence comme cela, avec des petits privilèges, et ensuite on s’habitue et on justifie des privilèges de plus en plus grands, jusqu’à ce que le dirigeant se transforme en un assisté insensible aux besoins des autres »

Le fait de pouvoir incarner cet exemple lui fit développer une certaine impatience envers les moins doués ou les moins motivés, ce qui peut s’interpréter comme de l’arrogance164. Il passait toutefois beaucoup de temps au cœur de la sierra à apprendre à lire et écrire à des guérilleros souvent analphabètes.

 

Impitoyable et humain, idéaliste et extrémiste

Che Guevara était l’adepte de solutions extrêmes dans la défense de ses idées et pas seulement en théorie. Toujours au nom de l’exemple, il se chargea de l’exécution de membres de la guérilla condamnés pour trahison par les guérilleros. Fidel Castro lui confia le commandement du tribunal révolutionnaire de la Cabaña chargé de juger les responsables du régime de Batista car il savait que Guevara ne montrerait aucune clémence, la sentence de ceux condamnés pour exactions ou tortures était presque toujours la mort. Régis Debray, son ancien compagnon de Bolivie, fait remarquer « la haine efficace qui fait de l’homme une efficace, violente, sélective et froide machine à tuer». Castro louait même « sa qualité d’agressivité excessive ».

Pour le Che, sa conduite était dictée par la révolution mondiale qui était une véritable lutte à mort contre l’impérialisme, et il s’en justifia officiellement :

« Nous avons fusillé, nous fusillons et nous continuerons à fusiller tant que cela sera nécessaire. Notre lutte est une lutte à mort. »

le 11 décembre 1964, devant l’Assemblée générale des Nations unies.

Il était prêt à se sacrifier lui-même pour son monde meilleur, comme il l’exigeait de ses hommes, et Fidel Castro le réprimanda plusieurs fois pendant la guérilla cubaine à cause des risques qu’il prenait. À l’opposé, Che Guevara montrait de l’humanisme envers les soldats ennemis prisonniers ou blessés au combat, et les soignait comme ses propres hommes, depuis les débuts de la révolution cubaine jusqu’à la veille de son exécution en Bolivie où même prisonnier et blessé, il proposa ses services de médecin à ses geôliers.

 

Communiste et électron libre

Bien que fervent marxiste, Che Guevara défendait la particularité de ses idées et leur application contre Fidel etRaúl Castro ce qui valut de nombreuses disputes. Il était contre l’alignement sur le bloc soviétique, contre la bureaucratie naissante à Cuba (mais pour la centralisation), contre le gaspillage, contre l’exploitation du tiers monde et contre les privilèges. Il employait un ton et un discours franc et direct mais dénué de toute diplomatie et de calcul politique. Ceci lui attira de nombreux partisans mais lui créa aussi de nombreux ennemis. Si à Cuba l’habileté politique de Fidel Castro permit de rattraper ce trait de caractère, ce fut une des causes de ses échecs au Congo et en Bolivie.

 

Provocateur et spirituel

Enfin, le Che ponctuait souvent de remarques humoristiques et provocatrices ses déclarations ou conversations privées ou officielles. Ainsi, en tant que ministre de l’Industrie, il termina une de ses lettres (adressée à un psychiatre ayant édité une revue médicale spécialisée en deux fois plus d’exemplaires qu’il n’y avait de médecins à Cuba, alors que le papier manquait cruellement) par la phrase :

« La revue est bien, le tirage intolérable. Crois-moi, parce que les fous disent toujours la vérité.  »

Lorsque sa deuxième fille Aleida naît, Guevara est en voyage officiel à l’étranger. Au télégramme qui lui annonce :« Félicitation Commandant, c’est une fille  » « », il fait une réponse à sa femme reflétant son humour argentin « Si c'est une fille, jette-la par-dessus le balcon ! ».

Même la dernière page de son journal de Bolivie reflète cet humour, dans cet ultime cas désespéré. Deux jours avant sa mort, alors que ses hommes et lui sont encerclés, affamés et épuisés, il écrit : « Les onze mois de notre commencement de guerilla se terminent sans complications, bucoliquement.. »

 

La pensée de Che Guevara

 

La révolution

Che Guevara considérait la lutte armée et la révolution socialiste comme le seul moyen d’améliorer les conditions de vie des pauvres d’Amérique latine, exploités par les États-Unis d'Amérique selon lui. Son point de vue révolutionnaire suivait ceux de Marx et Lénine, qu’il avait étudié exhaustivement. La révolution en Amérique latine passait pour lui par la création de « foyers » de guérilla (focos) dans un pays où existaient des « conditions objectives » pour une révolution. Ces focos permettent de réunir les « conditions subjectives » pour un soulèvement général de la population. Il pensait qu’il y avait un lien étroit entre la guérilla, les paysans et la réforme agraire. Cette position différait de la pensée soviétique et se rapprochait des idées maoïstes. Il salua d’ailleurs le début de la « Révolution culturelle », qui allait faire, peu après son exécution, entre 500 000 et 20 millions de morts.

S’il admire depuis ses voyages et ses lectures le modèle soviétique et Staline, il commence à les critiquer sévèrement dès son passage au gouvernement cubain, et développe sa propre théorie économique communiste, pour lui plus moderne et plus adaptée aux besoins du tiers monde. Ses derniers discours furent des critiques violentes contre l’exploitation du tiers-monde par les blocs communiste et capitaliste, ce qui était à l’opposé du dogme officiel.

Il résume ainsi l’idéal et le mode de vie du révolutionnaire, qui doit rester pour lui avant tout humain :

«  Laissez moi dire, au risque de paraître ridicule, que le vrai révolutionnaire est guidé par un fort sentiment d’amour. Il est impossible de penser à un authentique révolutionnaire qui ne possède pas cette qualité. Les dirigeants de la révolution ont des enfants qui commencent à parler mais qui n’apprennent pas à appeler leur père par leur nom ; ils ont des femmes dont ils doivent être séparés, ce qui fait partie du sacrifice général de leur vie pour le succès de la révolution ; le cercle de leurs amis est strictement limité au nombre de leurs compagnons révolutionnaires. Il n’y a pas de vie en dehors de la révolution. Dans ces circonstances, on doit avoir une grande humanité et un fort sens de la justice et de la vérité pour ne pas tomber dans un dogmatisme extrême ou une froide scolastique, dans une isolation des masses. Nous devons nous efforcer chaque jour que cet amour de l’humanité vivante soit transformé en accomplissements réels, en actes qui servent d’exemple, en une force changeante.  »

Cependant, cette vision idéale fait parfois place à la realpolitik, et la fin justifie pour lui les moyens, comme l’avait formulé Nicolas Machiavel. À une personne qui se plaignait à lui à Cuba qu’un de ses amis avait été exécuté parce qu’il distribuait des tracts anti-communistes, Guevara répondit :

« Écoute, les révolutions sont moches mais nécessaires, et une partie du processus révolutionnaire est l’injustice au service de la future justice. »

Contrairement à une croyance très répandue, le Che n’était pas contre le fait qu’un parti révolutionnaire puisse se présenter à une élection. Pour lui la forme révolutionnaire devait être adaptée au moment et au lieu donné :

«  Ce serait une erreur impardonnable que de sous estimer ce que peut apporter un programme révolutionnaire par un processus électoral donné. Mais il serait également impardonnable de ne penser qu’aux élections et de négliger les autres formes de lutte. »

Il estimait néanmoins que tôt ou tard, il faudrait en venir à la lutte armée car les opposants risqueraient de faire un coup d’état militarisé pour renverser le régime socialiste élu.

L Ichir

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Ali la Pointe  

2009-07-05 10:57

admin - History

 

http://djamalh.blogs.nouvelobs.com/archive/2006/03/29/%E2%80%9Cali-la-pointe%E2%80%9D-une-figure-emblematique-de-la-bataille-d%E2%80%99alg.html                                                                                                                                      Ali Ammar, surnommé Ali La Pointe, lhomme qui a fais tramblait Massu est un grand combattant algérien pendant la guerre d’Algérie (1954-1962).

Il a vu le jour dans la ville de Miliana en Algérie le 14 mai 1930.

Il eut une enfance difficile en travaillant jeune dans les fermes des colons.

Ayant quitté Miliana pour Alger, il adhéra au Club Sportif d'Alger où il était boxeur.

Durant cette période, il fit la connaissance de nombreux nationalistes qui l'influencèrent sur la résistance à la colonisation française. Il fit plusieurs séjours en prison et par la suite il adhéra à la lutte de libération au sein du groupe des résistants pour l'indépendance de l'Algérie surnommé les « fidaïyn » d'Alger. Il participa à de nombreuses attaques menées contre les postes de l'armée et la police française.

Avec Hassiba Ben Bouali ainsi qu'un groupe de résistants, ils tombèrent durant le combat le 8 octobre 1957, lorsque fut dynamitée par les parachutistes de la 10ème DP de Massu, la maison qui les abritait, 5 rue des Abderahmes. Il est considéré comme un héros national en Algérie.

 

la bataille d'Alger

le 7 janvier 1957, Massu débarque à la tête de 8000 hommes pour « le maintien de l'ordre dans l'agglomération d'Alger ». Il reçoit le même jour les pleins pouvoirs de police dans la capitale. Le 20 janvier, le FLN lance la grève de 8 jours. Le 28 du même mois, les parachutistes, pour faire échec à cette grève, obligent les commerçants à ouvrir leur magasin, perquisitionnent dans des maisons et répriment les populations dans la rue pour les contraindre à se rendre sur les lieux de travail. Le 10 février, deux bombes explosent dans deux stades d'Alger. Le 23 février, Larbi Ben M'hidi est arrêté à la rue Claude Debussy. Il mourra quelques jours plus tard dans des conditions controversées. Les autres membres du CEE réussissent à quitter Alger, laissant seul Yacef Saâdi. Le 9 juin, une bombe explose au Casino de la Corniche. Il est dénombré huit morts. Massu et le colonel Bigeard usent de tous les moyens pour éradiquer le FLN, y compris la torture. L'étau se ressert sur Yacef Saâdi. Il ne reste en contact permanent qu'avec Ali La Pointe (Ali Amar), Debih Chérif, Yacef Omar, dit petit Omar, âgé de douze ans, Kamel de son vrai nom Hadji Othmane, et les trois filles, Djamila Bouhired, Zohra Drif et Hassiba Ben Bouali. Avec eux, il tenta de reconstituer son état-major. Il est arrêté à son tour le 24 septembre 1957 avec Zohra Drif au 3 rue Caton par le premier régiment étranger des parachutistes (1er EP). Le 8 octobre, Ali La Pointe est repéré au 5 rue des Abderame, avec Hassiba BenBouali, le petit Omar et Mahmoud. La maison où ils se cachent est plastiquée. Après plusieurs détonations, la maison s'effondre ainsi que les bâtiments alentours. Outre Ali La Pointe et ses compagnons, ont trouvé la mort en la circonstance, 17 autres personnes dont quatre fillettes de 4 à 6 ans .

L Ichir


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Safy Boutella à Alger, Tizi Ouzou et Sidi Bel-Abbès -...  

2009-07-05 10:05

admin - General


Liberté-Algérie
Safy Boutella à Alger, Tizi Ouzou et Sidi Bel-Abbès
Liberté-Algérie
Le musicien et compositeur algérien Safi Boutella animera trois concerts durant la 2e édition du Festival culturel panafricain qui se tient du 4 au 20

et plus encore »

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Ahmed Zabana  

2009-07-05 08:54

admin - History

 

  • Ahmed Zahana, plus connu sous le nom de Zabana, est né en 1926 dans un Douair d’Al Mahaja El Ksar prés de Zahana (St Lucien) à 32 Kms dans la banlieue d’Oran, Chahid H’mida est issu d’une famille appartenant a la grande tribu des Chorafas d’Al Mahaja de la Zaouia Derkaouia, Après sa mort il est enterre dans le grand villge de ca region natal Zahana (St Lucien).
  • Il y fit ses études primaires, obtint son certificat d’études et s’inscrit dans un centre de formation professionnelle, où il apprit le métier de soudeur. Il a travaillé a la cimenterie de la Cado (Zahana) dans labanlieue d’Oran.En 1949, Ahmed Zabana (Zahana) adhère au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Son dynamisme ne tarda pas à attirer sur lui l’attention de la police française qui l’arrêta le 2 mars 1950. Il fut condamné par la justice coloniale à trois ans de prison et trois ans d’interdiction de séjour.
  • Dès sa libération, il reprit ses activités politiques avec autant d’ardeur que par le passé et participa aux préparatifs du déclenchement de laguerre de libération nationale. Dans la nuit du 1er novembre 1954, il organisa avec un groupe d’insurgés l’attaque contre le poste des gardes forestiers d’Oran.
  • Après la dissolution du Comité Révolutionnaire pour l'Unité et l'Action le 5 juillet 1954, Zabana fut désigné par Larbi Ben M’hidi en tant que responsable de la zone de St Lucien (Zahana) Banlieue d’Oran, chargé de préparer la Révolution avec tout le nécessaire en munitions et hommes.
  • En application des ordres reçus, il organisa la réunion de St Lucien (Zahana) à laquelle assista le martyr Abdelmalek Ramdane et à l’issue de laquelle Ahmed Zabana se vit attribuer les missions suivantes.
  • 1954 : Ahmed Zabana(zahana) a tenu une réunion avec son groupe de combattants au cours de laquelle furent réparties les missions et définis les objectifs ainsi que le point de ralliement à Djebel El Gaada, Structuration et entraînement des groupes, choix des éléments adéquats aptes au commandement des hommes et inspection des positions stratégiques en vue de choisir les endroits susceptibles de constituer des bases pour la Révolution. Ahmed Zabana(zahana) réussit ainsi à constituer des groupes à st Lucien (Zahana), Oran, Ain Témouchent, Hammam Bouhadjar, Hassi el Ghalla, Chaabet, et Sig. Il chargea ces groupes de collecter les cotisations pour l’acquisition d’armes et de munitions. Avec Abdelmalek Ramdane, il dirigea les opérations d’entraînement militaire ainsi que les techniques pour tendre des embuscades, lancer des incursions et fabriquer des bombes. a Ghar Boudjelida (grotte de chauve souris) qui se trouve a El Gaada dans la banlieue d’Oran qui était le P.C (poste de commandement) de la ville d’Oran pendant la révolution ( Willaya v )
  • Au cours de la réunion présidée par Larbi Ben M’hidi le 30 octobre 1954, la date du déclenchement de la Révolution fut arrêtée avec précision et les objectifs à attaquer la veille du premier novembre furent définis.
  • 1954 : la bataille de Ghar Boudjelida à El Gaada, le 8 novembre 1954 au cours de laquelle Ahmed Zabana fut capturé par les troupes françaises après avoir été atteint de deux balles il fut prisonnier et conduit d’abord à l’hôpital, ensuite incarcéré à la prison d’Oran le 3 mai1955, Le 19 juin 1956, il fut transféré vers la prison Barberousse (Serkadji) pour y être guillotiné.
  • Jugé sommairement et condamné à mort, il fut le premier condamné depuis le déclenchement de la guerre de libération nationale à monter sur l’échafaud, dans l’enceinte de la prison de Barbarousse, sur les hauteurs d’Alger.
  • Son exécution ainsi que celle de Ferradj avaient été réclamées à cor et cri par les milieux colonialistes dits “ultra”, qui en firent un motif de satisfaction. Mais l’événement provoqua dans l’opinion algérienne un mouvement de colère si puissant qu’il ne tarda pas à se traduire par une série d’actions anticolonialistes. C’est ce climat d’effervescence qui prépara la bataille d’Alger.
  • La guillotine avec laquelle fut exécuté Ahmed Zabana se trouve au musée central de l’armée.
  • Le musée des Beaux Arts d’Oran, Musée Demaeght du nom de son fondateur, fut renommé “Musée Ahmed Zabana” et comprend une importante collection d’oeuvres des peintres de l’ Ecole d’Alger et notamment des Prix Abd-el-Tif (1907-1961), la deuxieme au monde après le Musée National des Beaux Arts d’Alger (MNBA).
  • La dernière lettre du condamné à mortimages-1

    Mes chers parents, ma chère mère.

    Je vous écris sans savoir si cette lettre sera la dernière et cela, Dieu seul le sait. Si je subis un malheur quel qu’il soit, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, car la mort pour la cause de Dieu est une vie qui n'a pas de fin et la mort pour la patrie n’est qu’un devoir. Vous avez accompli votre devoir puisque vous avez sacrifié l’être le plus cher pour vous. Ne me pleurez pas et soyez fiers de moi. Enfin, recevez les salutations d’un fils et d’un frère qui vous a toujours aimés et que vous avez toujours aimé. Ce sont peut-être là les plus belles salutations que vous recevrez de ma part, à toi ma mère et à toi mon père ainsi qu’ à Nora, El Houari, Halima, El Habib , Fatma, Kheira , Salah et Dinya et à toi mon cher frère Abdelkader ainsi qu’à tous ceux qui partageront votre peine. Allah est Le Plus-Grand et Il est Seul à être Equitable.

    Votre fils et frère qui vous aime de tout son cœur H’mida.

    L Ichir

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Grippe porcine: deux nouveaux cas avérés en Algérie - Romandie.com  

2009-07-05 01:48

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Grippe porcine: deux nouveaux cas avérés en Algérie
Romandie.com
ALGER - Deux nouveaux cas de grippe A(H1N1) ont été confirmés samedi en Algérie, portant à sept le nombre de personnes diagnostiquées dans le pays,
Deux nouveaux cas de grippe porcine recensés en AlgérieLiberté-Algérie


Grippe A/H1N1 : Trois cas confirmés en AlgérieContinental News
Santé : 2 nouveaux cas de grippe A/H1N1El Moudjahid
El-annabi -Top Actus -Liberté-Algérie
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Une parade a coloré les rues d'alger pour le lancement du festival...  

2009-07-05 01:48

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Liberté-Algérie
Une parade a coloré les rues d'alger pour le lancement du festival
Liberté-Algérie
Et les Algériens qui ont connu des années durant des scènes de violence au point de perdre le réflexe de l'accueil se sont rendu compte que c'est encore
Alger au cœur de l'AfriqueEl Moudjahid


COUP D'ENVOI DU PLUS GRAND ÉVÉNEMENT CULTUREL DU CONTINENTL’Expression

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Algérie : Emaar (immobilier de Dubaï) se retire - Le Blog Finance  

2009-07-04 21:45

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Algérie : Emaar (immobilier de Dubaï) se retire
Le Blog Finance
Mauvais signe pour l'économie algérienne ? Le géant émirati de l'immobilier Emaar a annoncé samedi avoir fermé son bureau à Alger.
Le groupe Emaar confirme officiellement son retrait d'AlgérieTout sur l’Algérie


EMAAR GÈLE OFFICIELLEMENT SES INVESTISSEMENTS EN ALGÉRIEL’Expression
Il évoque une «absence de progrès» : Emaar plie bagagesalgerie-focus.com

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Algérie: première femme promue général - AFP  

2009-07-04 17:42

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AFP
Algérie: première femme promue général
AFP
ALGER (AFP) — Le président Algérien Abdelaziz Bouteflika a promu une femme, le colonel Fatma-Zohra Aardjoun, au grade de général, samedi à l'occasion du 47e
Algérie. 17 colonels promus au grade de général dont une femmealgerie-focus.com



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Vingt-cinq candidats à l'émigration clandestine interceptés au …...  

2009-07-04 17:42

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Vingt-cinq candidats à l'émigration clandestine interceptés au
nouvelobs.com
Selon la procédure en vigueur, ces émigrés clandestins, tous originaires des départements de l'Est algérien, ont été présentés devant le procureur de la
Algérie: 16 candidats à l'émigration clandestine interceptés dans Lakoom-info


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Le groupe Emaar confirme officiellement son retrait d'Algérie - Tout...  

2009-07-04 17:42

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Le groupe Emaar confirme officiellement son retrait d'Algérie
Tout sur l’Algérie
Le groupe Emaar a mis fin, samedi 4 juillet, aux spéculations concernant son avenir en Algérie. Il a confirmé les informations publiées en exclusivité par
Il évoque une «absence de progrès» : Emaar plie bagagesalgerie-focus.com



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Aigle Azur : enregistrement direct entre Lisbonne et Alger ou Oran...  

2009-07-04 09:28

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Aigle Azur : enregistrement direct entre Lisbonne et Alger ou Oran
TourMaG.com
Aigle Azur a mis en place l'enregistrement direct entre Lisbonne et Alger ou Oran via Paris, et dans le sens inverse. Les passagers peuvent effectuer un
Algérie : Du nouveau chez Aigle AzurTop Actus


Algérie : annulation de 3 vols de la compagnie française Aigle AzurLes Afriques

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Sir William Wallace  

2009-07-04 06:03

admin - History

Sir William Wallace, surnommé William Braveheart Wallace, (v. 1270-1305) fut un patriote écossais qui mena son peuple contre l’occupation par les Anglais (Normands) sous le roi Édouard Ier d’Angleterre, plus connu sous le nom deEdward Longshanks ou Édouard le Sec. Son rôle pendant une partie des guerres d’indépendance de l’Écosse porte des similitudes avec ceux de Jeanne d’Arc ou encore de Spartacus, et la réalité historique du personnage se voit souvent doublée d’une dimension légendaire.

Origine et jeunesse 

Aux yeux du plus grand nombre, Wallace semblait être une « personne du peuple », contrastant avec son compagnon, Robert de Bruce (Robert Ier d’Écosse), qui provenait de la haute noblesse. La famille de Wallace, de petits nobles, descend de Richard Wallace (Richard le Gallois), un propriétaire terrien vassal d’un des premiers membres de la famille Stewart (qui plus tard deviendra la lignée royale des Stuart).

Wallace est né à Ellerslie à Kilmarnock, Ayrshire aux alentours de 1270, ce qui faisait de lui encore un jeune homme dans ses années de gloire en 1297 et 1305. Il y a une controverse au sujet du lieu de naissance de Wallace. Les plus vieux documents lient Wallace au Renfrewshire, en lisant non pas Ellerslie mais Elderslie, qui est en Renfrewshire. De telles erreurs n’étaient pas rares dans les vieux documents où le langage n’était pas encore standardisé. Des documents contemporains suggèrent que Wallace était originaire de l’Ayrshire. Son père était de Riccarton, Ayrshire et sa mère de Loudoun, Ayrshire. De plus ses premières batailles se dérouleront en Ayrshire. Quelques sources d’information contemporaines à propos de la première partie de la vie de Wallace existent, et les historiens se reposent souvent sur les notes de Blind Harry, écrites aux alentours de 1470, environ deux siècles après la naissance de Wallace. Il est presque sûr qu’il soit né en Ayrshire, qu’il fut le fils de Sir Malcolm Wallace de Riccarton, et qu’il ait eu deux frères, Malcolm et John. Mais on ne dispose que de très vagues bribes d’informations sur William Wallace et son enfance, le plus souvent transmises de bouche à oreille, parfois écrites. La jeunesse de William Wallace est un mythe.

Wallace reçut son éducation de son oncle Argheim, et de ce fait devint bien instruit selon les standards de l’époque, parlant le latin et le français. Blind Harry ne fait pas mention du fait que Wallace ait quitté le pays, où qu’il ait eu une quelconque expérience militaire avant 1297. Un rapport fait état, en 1296, d’un voleur, un William le Waleys à Perth. Encore selon les documents de Blind Harry ; William Wallace serait tombé amoureux (et se serait même marié) à une certaine Marion Braidfute dont aucun document ne prouve qu’elle a réellement existé. Des historiens pensent qu’elle a été inventée et ajoutée à une nouvelle édition du texte de Blind Harry en 1570 mais d’autres historiens affirment que le manuscrit de Ramsay qui retranscrit les histoires de Blind Harry date de 1488 et contient bien le personnage de Marion Braidfute.

Fin de vie

Wallace dut abandonner son titre de gardien du royaume et redevint un hors-la-loi. Il passe un temps en France et réapparaît en Écosse en 1303-1304 où il reprend sa vie de hors-la-loi. Il est capturé à Glasgow, condamné à mort pour haute trahison envers son souverain, crimes et sacrilège, il meurt exécuté (Hanged, drawn and quartered) à Londres le 23 août 1305 à l’âge de 35 ans.

William Wallace est exécuté dans les conditions atroces réservées aux traîtres : traîné par des chevaux par les pieds sur plusieurs kilomètres, moitié pendu, éventré et le feu a été mis à ses entrailles. Enfin, il fut finalement décapité , puis découpé en morceaux … Pour “donner un exemple”, Edward Longshanks fait exposer les différentes parties du corps de William Wallace aux quatre coins d'Ecosse … Mais au lieu de détruire l'esprit de liberté chez les écossais, cette exécution ignoble va décupler le sentiment nationaliste écossais, et d'autres hommes vont se dresser contre l'Angleterre, en particulier Robert The Bruce.

Après sa mort

En 1314, les Écossais sous le commandement de Robert le Bruce, qui s’était rallié les nobles et proclamé roi d’Écosse, mettent en défaite l’armée anglaise àBannockburn, et acquièrent, à la fin de la guerre, l’indépendance de l’Écosse (1328).

L Ichir

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Emiliano Zapata  

2009-07-04 05:39

admin - History

Emiliano Zapata Salazar dit El Caudillo del Sur (8 août 1879 - 10 avril 1919) fut l’un des principaux acteurs de larévolution mexicaine de 1910 contre le président Porfirio Díaz, puis de la guerre civile qui suivit le départ en exil de celui-ci.

Origines et antécédents politiques

Emiliano Zapata, est né à San Miguel Anenecuilco, village de l’État de Morelos (4958 km2 - 0,25% du territoire national à l’époque le premier producteur mondial de sucre de canne) peuplé en 1910 de 180000 habitants qui représentaient en 1910 le 1,2 % de la population du Mexique), situé au sud de la capitale du Mexique. Il est le fils de Gabriel Zapata et de Cleofas Salazar.

La famille de Zapata avait atteint un certain niveau d’aisance, le capital personnel d’Emiliano Zapata en 1910 étant évalué à 3000 pesos or soit environ 7700 francs or. Cette somme représentait 2 kg 250 kilos d’or le peso à l’époque contenait exactement 0,75 gr. d’or pur  Elle possédait toujours ses propres terres (ranchero). En fait, les générations précédentes avaient été porfirista (partisans de Díaz). Zapata a d’ailleurs toujours été un homme bien habillé, vêtu comme l’exigeait la classe sociale qu’il représentait, il ne s’agissait nullement d’être « costumé » en apparaissant aux corridas et rodéos habillé en charro, mais de se faire respecter. Bien que son attrait pour les beaux vêtements l’eût plutôt fait ressembler auxhacendados (eux aussi des indigènes ou des métis mais majoritairement d’origine européenne) qui contrôlaient la plupart des terres, bien que ceux-ci affectionnassent une mode plus « européenne », il conserva toujours l’affection et l’admiration des habitants de son village, Anenecuilco, si bien qu’à l’âge de trente ans, Emiliano parvint à la tête du comité de défense, un poste qui fit de lui le porte-parole pour la défense des intérêts de son village.

Emiliano Zapata se “maria” au moins 27 fois, son dernier mariage étant le seul qui prit des apparences de légalité possédait en outre une espèce de harem, composé de femmes blanches, métisses et indigènes et portait deux gros revolvers et une machette, outil agricole qui lui servait aussi bien à corriger ses enfants, qu’à battre ses femmes ou faire sauter une tête…

 

À la veille de la Révolution

 

Contexte

À l’époque, le Mexique était gouverné par le général Porfirio Díaz qui accéda au pouvoir en 1876.

Après le départ de Santa Anna en 1855 une nouvelle constitution fut promulguée en 1857 par le congrès de prédominance juariste. Après une guerre de trois ans contre les conservateurs (1858-1860) les libéraux (juaristes) promulguèrent des lois de nationalisation des biens ecclésiastiques qui dépouillèrent l’Église catholique de ses terres qui furent achetées à bas prix après la chute de l’Empire de Maximilien (qui protégeait personnellement le village d’Anenecuilco, une de ses maîtresses indigènes habitant non loin) en 1867, par des spéculateurs issus des milieux juaristes libéraux vainqueurs et des propriétaires terriens Maximilien fit publier un décret qui reconnaissait la personnalité juridique des villages pour défendre leurs intérêts et exiger la restitution des leurs terres. Le 16 septembre 1866 il fait publier une loi agraire qui parle de restitution et de dotation de terres et qui en son essence est en avance de 50 ans sur la Constitution de 1917. Cette loi ne dura pas plus longtemps que le second empire mexicain.

 De plus cette nouvelle constitution ne garantissant plus la propriété collective des terres appartenant aux villages, les hacendados en profitèrent pour s’emparer peu à peu de la plupart d’entre elles, raflant au passage les petites et moyennes exploitations individuelles. En juin 1874 déjà, José Zapata, « gouverneur » d’Anenecuilco et natif de Mapaztlán, écrivait à Porfirio Díaz :

« Les plantations de canne à sucre sont comme une maladie maligne qui s’étend et détruit, et fait disparaître tout pour prendre possession de terres et encore de terres avec une soif insatiable. »

En 1910 le Mexique comptait officiellement 15 160 369 habitants dont 80% vivaient à la campagne. Des élections devant avoir lieu en 1910, Díaz se représenta. Certains politiciens, vu le grand âge de celui-ci et la lassitude engendrée par une si longue période de pouvoir, tentèrent leur chance, comme le plus connu Francisco I. Madero, en qui les politiciens américains voyaient un successeur plus docile que Díaz.

 

Zapata s'engage dans la lutte

Emiliano Zapata fut consrit le 11 février 1910 au 9ème régiment de cavalerie à Cuernavaca et placé sous les ordres du colonel Bouquet. Il fut démobilisé le 29 mars 1910. Il avait le grade de soldat. Contrairement à une légende Zapata n’a pas servi en 1908 sous les ordres de Pablo Escandon. Le premier acte politique de Zapata se situe en 1909, année ou il appuya le candidat de l’opposition Patricio Leyva au poste de gouverneur du Morelos. Zapata exerça la fonction de “calpuleque” qui lui permettait de parler au nom de tous. Le calpuleque avait pour fonction de répartir chaque année les terres des villages, de répartir les récoltes, il devait être d’une intégrité absolue il jouissait ainsi de la confiance de tous. Il s’impliqua dans la lutte des villageois spoliés par de puissants investisseurs mexicains et étrangers. Il supervisa alors la restitution pacifique des terres de certaines haciendas à leurs légitimes propriétaires. En mai 1910 il prit par la force des terres à Villa de Ayala. Il fut alors acteur de nombreux conflits opposant les villageois entre eux et aux propriétaires souvent absents et aux gérants des haciendas, des planteurs de canne à sucre, à propos de l’accaparement des terres des villages et fut témoin des brutalités commises par les rurales, police formée par des gens du crû mais au service des hacendados.

Durant de nombreuses années, il milita avec persévérance pour les droits des villageois. Il commença par établir grâce à des actes datant de la colonie espagnole les droits des paysans sur des terrains objets de disputes. Puis, il essaya de convaincre le gouverneur de l’État de faire rendre les terres à leurs propriétaires légitimes, mais désolé par l’inertie dont faisaient preuve les autorités et par celle des tribunaux de la République qui, orgueilleusement, ne reconnaissaient pas les titres de propriété datant des rois d’Espagne, il s’arma pour prendre possession des terres disputées.

À cette époque, Porfirio Díaz était menacé par la candidature de Francisco I. Madero. Zapata s’allia alors à Madero (un démocrate libéral) qui passait pour celui qui permettrait un changement profond au Mexique. En janvier 1910 il fut mis en prison trois jours sous prétexte d’ébriété publique, mais en réalité pour l’obliger à retourner dans l’armée. Il ne fut libéré de servir qu’en mars par l’intervention d’un puissanthacendado qui l’avait employé et qui avait de l’estime pour lui, don Ignacio “Nachito” de la Torre y Mier beau-fils de don Porfirio Diaz (il avait épousé Amada Diaz le 16 janvier 1888)

 

La révolution

 

Eufemio et Emiliano Zapata

 

De l’aube de la révolution à la chute d’Huerta [modifier]

En 1910, les troubles que subissait le pays conduisirent à la création de groupes de guérilleros. Zapata eut vite un rôle important dans ce mouvement, il fut nommé général d’une armée du Morelos par Francisco I. Madero(Ejército Libertador del Sur, armée libératrice du Sud - il faut entendre du sud de la ville de Mexico, où se situe le petit Etat de Morelos et non de l’ensemble du sud du pays).

Ricardo Flores Magón, idéologue dont la pensée était un mélange d’anarchisme, de libéralisme et de socialisme, originaire de l’État d’Oaxaca comme Porfirio Diaz, aurait essayé d’influencer Emiliano Zapata, ce qui déplut à la majorité des révolutionnaires, Magón était considéré à l’époque comme traître à son pays car jugé internationaliste et faisant s’immiscer de nombreux étrangers (dont des citoyens des Etats-Unis) dans la politique et les conflits intérieurs du pays.

Les partisans de Zapata avaient pour slogan « Reforma Libertad Justicia y Ley » (Réforme, Liberté, Justice et Loi), utilisé dans leurs proclamations, monnaies et sur les documents émis sous leur autorité à partir de 1911.Et non pas comme on le croit généralement le slogan des frères Florés Magon “Tierra y Libertad” repris d’écrits publiés en Russie après l’abolition du servage (liberté et terres) par Alexandre Herzen

Florès Magon ne rencontra jamais Zapata, mais il déclara après la mort de celui-ci avoir entretenu une correspondance avec lui. On n’en a pour le moment trouvé aucune trace.

Le général Otilio Montaño (qui fut jugé et fusillé, accusé d’être l’auteur intellectuel en mars 1917 d’une révolte contre Zapata et accusé par Diaz Soto y Gama d’être un anarchiste, un positiviste et d’écrire des pastorales), essaya de faire comprendre à Zapata les idées de Pierre Kropotkineet de Flores Magón à l’époque où Zapata commençait à participer au combat des paysans pour la restitution de leurs terres. Zapata était surtout un pragmatique, tous ceux qui pouvaient l’aider à récupérer les propriétés des villageois étaient les bienvenus.

Díaz fut renversé par Madero en 1911 suite au mouvement de rébellion de la classe moyenne représentée par Madero, qui entraîna avec elle les paysans et une partie de la classe ouvrière. La classe moyenne fournit la plupart des cadres aux révolutionnaires, de l’armée de Francisco Villa qui récupéra des généraux fédéraux dont le célèbre artilleur Felipe Angeles et avec la bénédiction des États-Unis qui s’empressèrent de reconnaître son gouvernement, pour mieux le trahir plus tard. Avec Madero, de timides réformes foncières furent entreprises et des élections devaient avoir lieu. Cependant, la position de Madero sur la réforme foncière ne satisfit pas Zapata et ses partisans comme le montre l’article 14 du plan d’Ayala :

« Si le président Madero et autre éléments dictatoriaux du régime actuel et passé désirent éviter les immenses infortunes qui affligent la patrie et s’ils possèdent de vrais sentiments d’amour envers elle, qu’ils renoncent immédiatement aux postes qu’ils occupent et par là, ils étancheront un peu les graves blessures qu’ils ont ouvertes au sein de la patrie, car s’ils ne le font pas, le sang et l’anathème de nos frères retomberont sur leurs têtes. »

Le plan d’Ayala (co-signé par le général en chef Zapata, les généraux Eufemio Zapata, Francisco Mendoza, Jesus Navarro, Otilio E. Montano, José Trinidad Ruiz, Proculo Capistran, les colonels Pioquinto Galis, Felipe Vaquero, Cesareo Burgos, Quintin Vaquero, Pedro Salazar, Simon Rojas, Emigdio Marlolejo, José Campos, Felipe Tijera, Rafael Sanchez, José Pérez, Santiago Aguilar, Margarito Martinez, Feliciano Dominguez, Manuel Vergara, Cruz Salazar, Lauro Sanchez, Amador Salazar, Lorenzo Vazquez,Catarino Perdomo, Jesus Sanchez, Domingo Romero, Zacarias Torres, Bonifacio Garcia, Daniel Andrade, Ponciano Dominguez, Jesus Capistran, les capitaines Daniel Mantilla, José M. Carrillo, Francisco Alarcon, etc. dont le mot d’ordre était « Libertad, justicia y ley ». en 1911 est légèrement modifié en 1915 pour devenir « Réforma, libertad, justicia y ley » et restera inchangé jusqu’à la mort de Zapata. Il faut relever que ce plan ne demandait la nationalisation et l’expropriation que des 2/3 des terres des grandes propriétés foncières et que sur le plan extérieur il n’a aucune référence ni appel à l’internationalisme révolutionnaire, c’est plutôt dans un retour aux passés colonial et préhispanique vu comme des âges d’or qu’il faut chercher la particularité du mouvement zapatiste.

Finalement, après la nomination au Morelos d’un gouverneur appliquant la politique de Madero plutôt bénigne pour les propriétaires terriens et le manque de gestes encourageants en termes de politique foncière de ce dernier, Emiliano Zapata remobilisa l’Ejército Libertador del Sur.

Madero, effrayé, demanda à Zapata de désarmer et démobiliser ses troupes. Zapata répondit que si les villageois de Morelos ne parvenaient pas à faire valoir leur droits par les armes, ils ne le pourraient pas non plus désarmés et sans aide. Madero envoya l’armée et plusieurs généraux très compétents dont le brigadier général Victoriano Huerta afin d’essayer de neutraliser Zapata mais sans succès.

Avant cela, le successeur de Diaz, le président intérimaire Francisco Léon de la Barra avait envoyé au Morelos combattre les troupes de Zapata, le brigadier général Victoriano Huerta qui était un indigène Huichol et qui connaissait très bien ses adversaires.

Peu après, le président Madero, ainsi que le vice-président Pino Suárez furent démis et assassinés par ordre de Victoriano Huerta.

L’armée fédérale continua de combattre les partisans de Zapata.

Une nouvelle force apparut dans le Nord, les Villistas du général de brigade Francisco Villa, composée principalement des partisans de Madero et encadrés par des anciens militaires de carrière de l’armée fédérale formés dans les meilleures écoles européennes. Zapata hésitait à rencontrer Villa suite au rejet par ce dernier du plan d’Ayala.

Les conservateurs de la capitale et ses opposants en général avaient surnommé Zapata « l’Attila du Sud », la presse de Mexico (El Imparcial du 20 juin 1911) le qualifiait elle, de “moderne Attila”

L’opposition à Huerta connut son apogée avec Venustiano Carranza qui s’était proclamé primer jefe et qui dirigeait une faction constitutionnaliste à laquelle Zapata et Villa adhérèrent. Huerta qui n’avait pas le soutien des États-Unis fut rapidement renversé par ces forces militairement puissantes. Suite à sa défaite, les constitutionnalistes mirent en place une convention chargée de constituer le nouveau gouvernement. Zapata refusa d’y assister arguant qu’aucun des conventionnels n’avait été élu. Les chefs de Morelos envoyèrent à la place une délégation pour présenter le plan d’Alaya et observer la tenue de la convention.

Sa mort

En avril 1919, le colonel Guajardo complota une embuscade contre Zapata avec son supérieur le général Pablo González, un proche de Carranza. Pour gagner la confiance de Zapata, il simula de la sympathie pour lui et fit attaquer une colonne de soldats fédéraux (ses propres hommes) en tuant 57. Il obtint ainsi de lui parler de son ralliement, lui promettant des hommes et des armes. Ils prirent rendez vous à l’hacienda de San Juan Chinameca, Zapata tomba dans le piège : des hommes armés l’y attendaient et il fut abattu à bout portant.

Ses derniers mots furent ; “No me dejen morir así, digan que dije algo..” - Ne me laissez pas mourir ainsi, dîtes que j’ai dit quelquechose…

Le samedi suivant son assassinat, au cimetière de Cuautla, il fut enterré très profondément pour que ses partisans n’emportassent pas sa dépouille. Sa tombe porte le numéro 23. On peut y lire :

« Al hombre representativo de la revolución popular
al apóstol del agrarismo, al vidente que jamás abandonó la fé
al inmortal
EMILIANO ZAPATA
dedican este homenaje sus compañeros de lucha. »

«  À l’homme représentatif de la révolution populaire
À l’apôtre de l’agrarisme, au visionnaire qui jamais ne perdit la foi
À l’immortel
EMILIANO ZAPATA
rendent cet hommage ses compagnons de lutte. »

L Ichir

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Cinq ans de prison ferme pour la star franco-algérienne du raï …...  

2009-07-04 05:35

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Cinq ans de prison ferme pour la star franco-algérienne du raï
La Voix du Nord
Il avait été placé en détention depuis lundi lorsqu'il était revenu en France après deux années de fuite en Algérie. Le chanteur est resté le visage fermé
Cheb Mami condamné à cinq ans de prison fermeLe Figaro


Le récit du calvaire de Camille au procès de Cheb MamiLe Monde
Cheb Mami condamnée à cinq ans de prison fermeFrance Soir
Le Monde -Le Figaro -Le Figaro
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Le récit du calvaire de Camille au procès de Cheb Mami - Le Monde  

2009-07-04 01:33

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Le récit du calvaire de Camille au procès de Cheb Mami
Le Monde
Relâchée au petit jour, persuadée d'avoir perdu son bébé, la jeune femme a assuré son reportage le surlendemain sans porter plainte en Algérie où M. Mami
Cheb Mami condamné à cinq ans de prison fermeLe Figaro


5 ans de prison ferme pour Cheb MamiTF1
Cheb Mami confronté à son «cauchemar»20minutes.fr
Le Monde -Le Figaro -Le Figaro
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ARTS ET CULTURES : Le festival panafricain d'Alger s'ouvre ce...  

2009-07-04 01:33

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ARTS ET CULTURES : Le festival panafricain d'Alger s'ouvre ce dimanche
Le Soleil.sn
Alger brille de mille et une couleurs. La capitale algérienne s'est parée de ses habits de lumière pour accueillir le deuxième Festival culturel panafricain
Alger déjà dans l'ambiance du deuxième Festival panafricain+++ AP Sénégalaise


Retour sur le premier Panafricain d'AlgerRFI Musique
239 artistes et hommes de culture ouest-africains se rendent à AlgerEl Moudjahid
l’Humanité -Liberté-Algérie -AngolaPress
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La bureaucratie facteur essentiel du frein à l'investissement en …...  

2009-07-04 01:33

admin - General

La bureaucratie facteur essentiel du frein à l'investissement en
algerie-focus.com
Poste par faycal on juil 4th, 2009 categorie Algérie. Vous pouvez suivre les reponses via RSS 2.0. Vous pouvez commenter et trackbacker cet article
L'OAS rincé par la RépubliqueDe Source Sûre



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Cheb Mami condamné à cinq ans de prison pour tentative d … - Le...  

2009-07-03 21:30

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Cheb Mami condamné à cinq ans de prison pour tentative d
Le Monde
Le chanteur franco-algérien Cheb Mami a été condamné vendredi 3 juillet à cinq ans de prison ferme pour des violences infligées en 2005 à son ex-compagne,
Cheb Mami condamné à cinq ans de prison fermeLe Figaro


5 ans de prison ferme pour Cheb MamiTF1
Cheb Mami confronté à son «cauchemar»20minutes.fr
Le Monde -Le Figaro -Le Figaro
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Un accord pour un gazoduc entre le Nigeria, l'Algérie et le Niger -...  

2009-07-03 21:30

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Un accord pour un gazoduc entre le Nigeria, l'Algérie et le Niger
Afrik.com
Le Niger, le Nigeria et l'Algérie ont signé un accord concernant la construction d'un gazoduc trans-saharien pour un montant estimé à 10 milliards de

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Alger déjà dans l'ambiance du deuxième Festival panafricain+++ …...  

2009-07-03 21:30

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Alger déjà dans l'ambiance du deuxième Festival panafricain+++
AP Sénégalaise
Alger, 3 juil (APS) – A 48 heures de l'ouverture officielle de la deuxième édition du Festival culturel panfaricain d'Alger (PANAF), prévue dimanche,
Retour sur le premier Panafricain d'AlgerRFI Musique


239 artistes et hommes de culture ouest-africains se rendent à AlgerEl Moudjahid
L'essentiell’Humanité
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Amical : Algérie - Uruguay le 12 août - Sport365.fr  

2009-07-03 17:36

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Amical : Algérie - Uruguay le 12 août
Sport365.fr
Une preuve de la hausse des ambitions du côté algérien. La fédération uruguayenne de football a annoncé jeudi que la Céleste affrontera l'Algérie le 12 août
Amical - Algérie-Uruguay le 12 août à AlgerLe Monde


EN : Algérie - Uruguay en amical le 12 aoûtDZ Foot

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La Tunisie double ses livraisons de gaz algérien, relève son quota...  

2009-07-03 17:36

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La Tunisie double ses livraisons de gaz algérien, relève son quota
Romandie.com
TUNIS - La Tunisie doublera ses livraisons de gaz (gpl) en provenance d'Algérie et augmentera son quota de gaz naturel au titre du passage sur son
Tunisie – Algérie : Renforcement de la coopération énergétiquewebmanagercenter


Tunisie-Algérie : signature d'une nouvelle convention pour l Business News

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TRANSPORT AÉRIEN - Le Point  

2009-07-03 17:36

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TRANSPORT AÉRIEN
Le Point
Le ministre algérien des Transports Amar Tou a fait part vendredi de l'inquiétude de l'Algérie à propos de la décision de l'Union européenne relative aux

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Cheb Mami condamné à cinq ans de prison ferme  

2009-07-03 16:30

admin - Algeria

Le chanteur de raï a été reconnu coupable de tentative d’avortement forcé sur son ex-compagne.

Cinq ans ferme. Vendredi, au tribunal correctionnel de Bobigny, Cheb Mami, chemisette blanche, visage fermé, a été reconnu coupable de tentative d’avortement forcé sur son ex-compagne. Ecroué depuis lundi à la prison de la Santé à Paris, après deux ans de fuite en Algérie, il devrait avec les remises de peine recouvrer la liberté dans un peu plus de deux ans. Une peine moins sévère que les sept ans requis la veille par la procureure, et en dessous de la peine maximale dix ans encourue. «Je regrette tout ce qui s’est passé. Je lui demande pardon, je regrette», avait lancé Cheb Mami jeudi après-midi, reconnaissant sa responsabilité mais soutenant avoir été «piégé».

L’ancien manager de la star du raï, Michel Lecorre, alias «Levy», a pour sa part été condamné à quatre ans d’emprisonnement et arrêté à l’audience pour avoir organisé le voyage de la victime en Algérie. Les deux exécutants algériens, Abdelkader Lallili et Hicham Lazaar, ont écopé respectivement de six et trois ans d’emprisonnement. Absents du procès, ils restent sous le coup de mandats d’arrêt internationaux décernés à leur encontre durant l’instruction.

Parce qu’il ne voulait pas de l’enfant que portait sa compagne, Cheb Mami, qui aura 43 ans le 11 juillet, a donc été reconnu coupable d’avoir orchestré un avortement forcé dans l’une de ses villas. Coupable d’avoir livré la jeune femme, étourdie par un jus d’orange drogué, à ses trois bourreaux, une nuit d’août 2005. Une opération qui échouera : cet automne, leur fillette fêtera ses quatre ans.

«Nous n’allons pas faire appel», a déclaré Claire Doubliez, avocate du chanteur, affirmant que ce dernier avait accueilli sa condamnation avec «soulagement parce que tout ça est fini, mais aussi avec angoisse parce qu’il va devoir passer 5 ans en prison». Un soulagement visiblement partagé par la victime, satisfaite «de voir qu’à travers ces peines d’emprisonnement, le tribunal a compris les violences qu’elle a vécues».

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EXCLU 365 - ALGERIE / M. BENHAMOU « Je suis très bien en Algérie...  

2009-07-03 13:35

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Sport365.fr
EXCLU 365 - ALGERIE / M. BENHAMOU « Je suis très bien en Algérie »
Sport365.fr
L'ancien gardien de but du PSG, Mohamed Benhamou, évolue depuis deux ans au Mouloudia d'Alger, le club le plus populaire d'Algérie.

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Nostalgie de l'Algérie Française. L'OAS chouchoutée par la … -...  

2009-07-03 13:35

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Nostalgie de l'Algérie Française. L'OAS chouchoutée par la
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Poste par faycal on juil 3rd, 2009 categorie Algérie. Vous pouvez suivre les reponses via RSS 2.0. Vous pouvez commenter et trackbacker cet article Rachid:

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Le commandant Mostefa Ben Boulaïd  

2009-07-03 12:13

admin - History

Mostefa Ben Boulaïd (1917-1956) en Arabe مصطفى بن بولعيد , dit également Mustapha Ben Boulaid, est un commandant de la zone 1 dans les Aurès, un militant nationaliste Algérien ainsi qu’un des chefs historiques du Front de libération nationale (FLN) durant la guerre d’Algérie, surnommé le Père de la Révolution Algérienne.

Mostefa Ben Boulaïd est né le 5 février 1917 à Arrisau sein d’une famillechaouia aisée desAurès, région montagneuse du nord est Algérien. En 1939, il accomplit le service militaire obligatoire et est mobilisé durant la Seconde Guerre mondiale. Pendant la campagne d’Italie, en 1944, il se distingue par son courage, ce qui lui vaut la médaille militaire et la croix de guerre.

Démobilisé au grade d’adjudant, il regagne sa ville natale, il milite dans les rangs du Parti du peuple algérien (PPA). Il joue un rôle important dans l’Organisation spéciale (Algérie) l’(OS), à l’intérieur de laquelle il mène une intense activité de formation politique et militaire des jeunes. Il commence à se procurer des armes en les achetant avec ses propres deniers et participe à l’hébergement des militants pourchassés par les autorités. Il supervise personnellement la distribution des armes à ces militants. En 1948, il participe aux élections de l’Assemblée Algérienne et obtient une large victoire. Cependant, les résultats sont falsifiés par les autorités françaises.

Il est l’un des fondateurs du Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA). Il préside la « réunion des 22 » du 25 juin 1954 à Batna , qui vise à établir une vision uniforme autour de la question du déclenchement de la lutte armée. Il est responsable de la zone I des Aurès, lieu qui mobilise fortement l’armée française et connu pour avoir payé un lourd tribut pendant la guerre d’Algérie. Il est l’un des membres du « Comité des six » chefs insurrectionnels. Il est à la direction des opérations du déclenchement de la Guerre d’Algérie du 1er novembre 1954 dans la région des Aurès.

En 1955, il se rends en Libye pour approvisionner les militants en armes. Il participe aux deux batailles d'Ifri el blah et Ahmar Khaddou.

Il est arrêté le 11 février 1955 en Tunisie et est condamné à mort par le tribunal de Constantine, puis emprisonné à la prison centrale de Constantine. Il s’en évade en novembre 1955 avec plusieurs autres détenus dont Tahar Zbiri — un des auteurs du coup d’état manqué en 1967 contreHouari Boumediene — et ce grâce à la complicité d’un gardien de prison, Djaffer Chérif, issu de sa région natale. Au cours de cette évasion un de ses compagnons chute, se blesse et sera par la suite guillotiné. C’est en commun accord, au tirage au sort, que l’ordre d’évasion s’est déroule.

Photo prise après son arrestation en Tunisie (11, Fevrier 1955), Ben Boulaïd réussit a transmettre un message symbolisant l’unité avec ses deux pouces.

décède le 22 mars 1956 avec Abdelhamid Lamrani— un de ses proches collaborateurs — dans lemaquis à la suite de la détonation d’un poste radio piégé parachuté par l’armée Française toujours d’après la version officielle et unique version .
Héros national, dans les Aurès et dans le reste de l’Algérie, son buste orne les places principales de Batna et de Arris.
L Ichir
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Krim Belkacem  

2009-07-03 12:00

admin - History

Krim Belkacem est un homme politique algérien, chef historique du Front de libération nationale durant la guerre d’indépendance algérienne. Surnommé « le lion du djebel » par les soldats francais, il est considéré comme le premier maquisard de la guerre d’indépendance algérienne.

Né le 14 septembre 1922 à Aït Yahia Moussa en Kabylie, il a été assassiné à Francfort le 18 octobre 1970.

Titulaire d’un certificat d’études à Alger, Krim Belkacem obtient un emploi auprès de la municipalité de Draa al Mizan. Son père, inquiet de l’intérêt de son fils pour les idées nationalistes, hâte son passage sous les drapeaux. Le jeune homme se retrouve mobilisé en 1943 dans le 1er Régiment des Tirailleurs Algériens où il est promu caporal-chef.

Démobilisé, Krim Belkacem adhère au PPA (Parti populaire algérien). Les autorités françaises se rendant compte de son influence sur la population le convoquent le 23 mars 1947 pour « atteinte à la souveraineté de l’État ». Après avoir pris l’avis du P.P.A, il prend le maquis. Des menaces et des mesures de rétorsion sont exercées sur son père qui refuse de livrer son fils. En représailles, il dresse une embuscade contre le caïd (son propre cousin) et le garde-champêtre. Le garde-champêtre est tué. En 1947 et 1950 il est jugé pour différents meurtres et condamné à mort par contumace. Il devient responsable du PPA-MTLD pour toute la Kabylie et à la tête des 22 maquisards qui composent son état-major il multiplie les contacts directs avec les militants et la population.

Son plus proche collaborateur est Amar Ouamrane. Le 9 juin 1954, Krim rencontre à Alger Mostefa Ben Boulaïd, puisMohammed Boudiaf et Didouche Mourad, qui parviennent à le convaincre de la nécessité d’une troisième force.

Il passe un accord avec les cinq responsables du groupe des 22 rompt avec Messali Hadj en août 1954, sans tenir au courant les militants de son initiative. Devenu le sixième membre de la direction intérieure du F.L.N les six chefs historiques, Krim est le responsable de la zone de Kabylie au moment du déclenchement de l’insurrection, le 1er novembre1954.

Il entre au C.C.E. au lendemain du congrès de la Soummam en 1956 et domine le FLN-ALN en 1958-1959 comme vice-président du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) et ministre des Forces armées.

Belkacem, qui a quitté l’Algérie après la bataille d’Alger, est alors allié à Ben Tobbal et Abdelhafid Boussouf contre Abane Ramdane. Vice-président du Conseil et ministre des Forces armées du GPRA en 1958, ministre des Affaires étrangères en1960, de l’intérieur en 1961, il entame les négociations avec la France lors des Accords d’Évian en 1962.

Belkacem s’oppose à la création, par Ahmed Ben Bella, Houari Boumedienne et Mohamed Khider, du bureau politique du FLN. Il est bientôt forcé de se retirer. Après le coup d’État du 19 juin 1965, Krim Belkacem revient en politique dans l’opposition à la dictature. Accusé d’avoir organisé une tentative d’assassinat contre Boumedienne, il est condamné à mort par contumace par la justice algérienne. Exilé à Francfort (Allemagne), il y est retrouvé le 18 octobre 1970, étranglé avec sa cravate dans sa chambre d’hôtel, probablement avec la complicité des services secrets algériens de l’époque.

Krim Belkacem sera plus tard réhabilité. Il repose depuis le 24 octobre 1984 au Carré des Martyrs.

L Ichir

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Le colonel Abderrahmane Mira  

2009-07-03 11:23

admin - History

Le colonel Abderrahmane Mira, connu sous le nom de commandant Mira, surnommé le Tigre de la Soummam ou encore l’Homme au chien par l’armée française, né en 1922 en Kabylie, est un combattant de la cause algérienne pendant la période dedécolonisation française. Chef de la Wilaya 6 de 1956 à 1957, puis de la Wilaya 3 du début 1959 au 9 novembre 1959 date à laquelle il est tombé au champ d’honneur près du col de Chellata au nord d’Akbou. Son corps ne fut jamais retrouvé.

Né en 1922 à Ath Mlikeche, originaire du village de Taghalat, dans l’actuelle daïra deTazmalt, wilaya de Béjaïa, fils de Meziane et de Cherifi Djedjiga.

Parti en France en 1945 afin de travailler, il est embauché dans une usine de métallurgie dans l’Est de France mais l’une de ses activités principales à l’époque est la politiqueanti-colonialiste. Il s’est alors déplacé dans la région parisienne (dans le 19e) où se trouvait une importante communauté d’émigrés algériens. Il est gérant de bistro en continuant son activité politique en informant les gens sur la cause nationale algérienne et sur les idées révolutionnaires de l’époque.

Il rejoint l’Algérie au début de la révolution où il commettra les premiers attentats contre les colonnes français, en 1956 pendant le congrès de la Soummam il assura la protection avec Amirouche Aït Hamouda (l’un des leaders de la révolution algérienne). En 1957, il part en Tunisie ou il occupe le poste d’inspecteur militaire aux frontières.

Revenu en Algérie au début de l’année 1959 pour succéder à Amirouche Aït Hamoudaappelé par Krim Belkacem afin de se justifier sur des centaines de civiles et militaires tué pour trahison (« affaire bleuite »). Le colonel Mira Abderrahmane commandera la Wilaya 3 (en Kabylie) jusqu’à sa mort dans la région de Chellata dans les hauteurs d’Akbou le 6 novembre 1959.

Décoré de plusieurs médailles par la république Algérienne et, plusieurs établissement scolaires portent aujourd’hui son nom telle que l’université de Béjaia, c’est le signe de la reconnaissance pour son combat à défendre ses idées et sa patrie pour lesquelles il a donné la vie.

L Ichir

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Le President Abdelaziz Bouteflika  

2009-07-03 11:08

admin - History

Abdelaziz Bouteflika (en arabe عبد العزيز بوتفليقة), né le 2 mars 1937 à Oujda (nord-est du Maroc), est un homme d'État algérien.

Il exerce les fonctions de président de la République depuis le 27 avril 1999. Président d’honneur du Front de libération nationale (FLN), il est réélu dès le 1er tour de scrutin des élections présidentielles de 2004 (84,99 %) et 2009 (90,24 %).

Le père d’Abdelaziz Bouteflika, Ahmed, est né à Tlemcen. Il quitte l’Algérie en raison de la répression coloniale et trouve refuge au Maroc. Ahmed Bouteflika était marié à deux femmes : Belkaïd Rabia et Ghezlaoui Mansouriah, gérante d'un hammam, qui est la mère d'Abdelaziz. Ahmed Bouteflika est mort en 1958.

Abdelaziz Bouteflika est le premier enfant de sa mère et le deuxième de son père, Fatima étant sa sœur aînée. Il a quatre frères (Abdelghani, Mustapha, Abderahim et Saïd Bouteflika), une sœur (Latifa) et trois demi-sœurs (Fatima, Yamina et Aïcha).

Abdelaziz Bouteflika vécut et étudia à Oujda, puis quitta l'école en 1950 pour rejoindre l'école Hassania de Scout, avant de devenir moniteur. Il se marie, en août 1990, avec Amal Triki, fille d'un ancien diplomate, Yahia Triki.

Durant la guerre d’Algérie, en 1956, l'Armée de libération nationale (ALN), branche militaire du parti indépendantiste Front de libération nationale (FLN), ordonne à tous les étudiants algériens de rejoindre ses rangs. Abdelaziz Bouteflika rejoint l'Armée des frontières au Maroc à l'âge de 19 ans, mais ne portera jamais d'armes. Il fit son instruction militaire à l'École des cadres de l'ALN de Dar El Kebdani (Maroc, Ville deNador), puis il devint « contrôleur » pour la direction de la Wilaya V , sa tâche consistait « à plaider la cause de l'ALN » auprès des populations rurales algériennes pour en obtenir le ralliement. Il se consacra à cette fonction de contrôleur durant dix mois, entre 1957 et 1958.

En 1958, il fut promu par Houari Boumédiène et devint secrétaire administratif au sein du poste de commandement de la Wilaya V, puis secrétaire particulier de Boumédiène au PC de la Wilaya V, mais aussi au PC de l'état-major Ouest et au PC de l'état-major général (1960).

En 2002 et 2005, l'homme politique français Pierre Messmer, ancien ministre des Armées de Charles de Gaulle et ancien Premier ministre, l'accuse d'avoir planifié en 1962 le massacre des Harkis. Selon l’historien Pierre Vidal-Naquet, ce massacre s’inscrirait dans une logique de vendetta non planifiée, résultat de la vindicte populaire.

À l’indépendance de l’Algérie, en septembre 1962, il devient, à 25 ans, ministre de la Jeunesse et du Tourisme dans le gouvernement du président Ahmed Ben Bella. Membre de la première Assemblée constitutionnelle, il est élu député de Tlemcen aux première et deuxième Assemblées législatives. Après le congrès du FLN d'avril, il est nommé membre du Comité central et du bureau politique du FLN.

À partir de l'année 1963, il est appelé à effectuer de nombreuses missions à l'étranger comme ministre des Affaires étrangères par intérim. En juin 1963, il est confirmé dans ses fonctions. Dès lors il s'en suit une période durant laquelle le jeune ministre des Affaires étrangères (à l'époque plus jeune ministre de ce département au monde) dirigea la diplomatie algérienne, une diplomatie qui faisait de l'Algérie un pays porte-parole du tiers monde et l'interlocuteur privilégié dans les rapports entre le Nord et le Sud, au cours de la même période il obtint sa plus grande consécration en présidant la 29e session de l'Assemblée générale des Nations unies en 1974. Il conclut avec la France, au nom de la République algérienne, l'accord du 27 décembre 1968 relatif à la circulation, à l'emploi et au séjour en France des ressortissants algériens et de leurs familles, pierre angulaire de la politique de grande émigration algérienne. Il conserva son poste jusqu'à la mort du président Houari Boumédiène.

Le président Chadli Bendjedid le nomme ministre d'État en 1979. Bouteflika est néanmoins peu à peu écarté de la scène politique, qu'il quitte en 1981 ; il est traduit devant le conseil de discipline du FLN. Il choisit alors de s'exiler pendant six ans dans un contexte politique hostile et d'incrimination par la Cour des comptes de sa gestion du ministère des Affaires étrangères. De retour en Algérie en janvier 1987, il prend part au congrès du FLN de 1989, qui l'élit membre du Comité central. Pressenti pour occuper des fonctions de ministre, il décline ces propositions, comme il ne donne pas suite, en 1994, aux sollicitations dont il est l'objet en vue de son accession aux fonctions de président de la République.

En décembre 1998, il fait part de sa décision de se présenter, en qualité de candidat « indépendant » à l'élection présidentielle anticipée. Bouteflika est élu président de la République avec près de 74 % des voix à l’issu d'un scrutin au cours duquel ses adversaires se retirèrent pour dénoncer les conditions d'organisation du vote. Il succède ainsi à Liamine Zéroual, le 27 avril 1999.

Les deux premiers mandats du président Bouteflika sont marqués par une ferme volonté de « civiliser » le régime. La professionnalisation de l'armée, la mise à la retraite de hauts gradés et la promotion d'hommes neufs, proches du chef de l'État, vont dans ce sens. Mais la répression des émeutes de Kabylie (Printemps noir) entre avril 2001 et 2002 discrédite l'image de l'État. En août 2005, la nomination au poste d'ambassadeur à Rabat du général Larbi Belkheir, ex-directeur de cabinet de Bouteflika, traduit également une reprise en main de l'armée par le pouvoir civil.

La presse écrite se trouve fragilisée avec l'arrestation de journalistes en 2004 : parmi eux Mohamed Benchicou, directeur du quotidien Le Matin, condamné en juin 2004 à une peine de prison. Quelques mois auparavant, ce dernier publie un livre dans lequel il dresse un portrait critique du président : Bouteflika, une imposture algérienne. Et en 2007 Mohamed Benchicou écrit un autre livre après sa sortie de prison qui est intitulé Les gêoles d’Alger et Bouteflika a été vivement critiqué par l'association Reporters sans frontières qui l'accuse de tenter de mettre au pas la presse privée du pays. Bouteflika promettait en 1999 de respecter la liberté de la presse.

Il est réélu en avril 2004, au 1er tour de scrutin d’une élection multipartite, avec 84,99 % des voix.

En 2005, nommé président d’honneur du FLN par le 8e congrès du parti au mois de janvier, le président Bouteflika convoque pour le mois de septembre un référendum pour faire adopter un ensemble de mesures dont le but est de « restaurer la paix civile en Algérie ». Il propose ainsi de reconnaître le droit à des réparations aux familles de disparus, d'accorder une forme d'amnistie pour les membres de groupes armés non coupables de massacres et de créer une aide pour les veuves et orphelins de membres de groupes armés tués. Durant la campagne pour le référendum, menée tambour battant, l'opposition et les familles des victimes ainsi que les associations des Droits de l'homme sont écartées du débat. Les médias restent hermétiques à toute contestation et entretiennent une confusion entre le droit de refuser et la trahison du pays. L'État utilise dans cette campagne tous les moyens matériels y compris les fonds publics pour le seul bénéfice des partisans du président. Ce référendum pose tout de même le problème des personnes disparues, dont le sort ne peut pas faire l'objet d'une enquête indépendante ou internationale. L'opposition critique une mascarade électorale où, selon elle, les résultats sont connus d'avance (97,36 % de oui et 79,76 % de participation, sauf en Kabylie avec seulement 12 % de participation).

Le 2 mars 2006, il fait fermer les 42 établissements francophones afin de lutter contre la « déviation linguistique ». En juillet 2006, Abdelaziz Bouteflika signe un décret pour gracier les journalistes poursuivis pour diffamation.

Le parlement algérien vote à main levée, le 12 novembre 2008, la modification de la Constitution (500 oui, 21 non, 8 abstentions). Parmi les changements figure le retrait de la limite de deux mandats consécutifs qu’un président peut exercer.

Le 12 février 2009, Bouteflika annonce lors d’un rassemblement à Alger, qu’il est candidat à sa succession lors de la prochaine élection présidentielle. Il est réélu dès le 1er tour, le 9 avril 2009, pour un troisième mandat avec 90,24 % des voix.

Étant lui-même diplomate de carrière, il se donne la gageure de réhabiliter l'image de l'Algérie dans le concert des nations. Ayant acquis l'intime conviction que l'Algérie constitue l'un des quatre points cardinaux de l'Afrique, il s'intéresse beaucoup aux problèmes de ce continent, et initie à cet effet l'idée du NEPAD, qui est adoptée et suivie par la majorité de ses pairs africains. Il procède aussi à une médiation entre l'Érythrée et l'Éthiopie (en guerre depuis 1997) qui est couronnée par la signature de l'accord de paix d'Alger en 2000.

Le problème du Sahara occidental lui fait du surplace, le Maroc et l'Algérie se cramponnant chacun sur leurs positions respectives. Si l'Afrique du Sud a reconnu laRépublique arabe sahraouie démocratique, Madagascar, le Tchad la Serbie-et-Monténégro, le Kenya et le Costa Rica ont retiré ou gelé la leur, et ce conflit ne semble pas sur le point d'être résolu à court ou moyen terme, obérant par là même la construction d'un ensemble économique cohérent au Maghreb. Les relations avec le voisin Marocain restent très tendues.

Il se préoccupe aussi des relations de son pays avec les États-Unis, avec lesquels il entend coopérer dans tous les domaines. Après lesattentats du 11 septembre 2001, Bouteflika propose au terme d'une entrevue avec le président George W. Bush, la coopération de son pays dans le domaine de la lutte antiterroriste, domaine de coopération qui s'avère fructueux eu égard à l'expérience acquise par l'Algérie dans ce domaine (cf. Guerre civile algérienne).

Avec la France, le président Bouteflika cherche à établir une politique d'apaisement, l'entrevue qu'il a avec le président français Jacques Chirac en 2003 à Alger, débouche sur une entente pour la signature d'un traité d'amitié entre les deux pays, mais le vote de la loi du 23 février 2005 par le parlement français (reconnaissant en particulier le rôle positif de la colonisation), constitue une pierre d'achoppement pour la signature de ce traité, Bouteflika dénoncera de son côté cette loi qu'il qualifie de cécité mentale, confinant aunégationnisme et au révisionnisme.

Le 22 décembre 1981, Bouteflika est poursuivi pour « gestion occulte de devises au niveau du ministère des Affaires étrangères» (entre 1965 et 1978) par la Cour des comptes. Dans son arrêt définitif du 8 août 1983, la Cour des comptes donnait son verdict : « M. Abdelaziz Bouteflika a pratiqué à des fins frauduleuses une opération non conforme aux dispositions légales et réglementaires, commettant de ce fait des infractions prévues et punies par l'ordonnance n° 66-10 du 21 juin 1966 et les articles 424 et 425 du Code pénal. La Cour des comptes évaluait à « plus de 6 milliards de centimes » (l'équivalent de 100 milliards de centimes actuels) le montant dont Bouteflika restait redevable auprès du Trésor.

Pour sa défense, Bouteflika invoquera aux magistrats de la Cour des comptes la construction d'un nouveau siège du ministère des Affaires étrangères pour laquelle il destinerait la trésorerie amassée sur les comptes suisses. La réponse de la cour : « Ce motif fallacieux ne peut être pris en considération sachant qu'une opération d'investissement obéit à des règles bien précises qu'aucun ordonnateur ne peut ignorer et que l'éventuelle construction d'un nouveau siège du ministère des Affaires étrangères doit être financée par des crédits normalement inscrits au budget de l'État.».

 

Dès sa première élection, les deux partis politiques majoritaires en Kabylie (le FFS et Le RCD) boycottent les élections, le taux d'abstention atteignant 95 % dans cette région de l’Algérie. Dans un de ses discours en Kabylie il dit : « De loin, je vous voyais très grands, mais… vous n'êtes que des nains ».

Pour promouvoir sa politique de « concorde nationale », le jeudi 2 septembre 1999 il visite Tizi-Ouzou face à une foule hostile. Il dit : « Si le tamazight devait devenir langue nationale, elle ne sera jamais officielle. Si elle devait devenir langue nationale, ce serait par voie référendaire ». La foule proteste et Bouteflika rajoute « Si vous êtes venu faire du grabuge, je suis capable de faire autant de grabuge que vous ». En 2001, des émeutes éclatent en Kabylie (le Printemps noir). Un mouvement politique fédère les déçus du pouvoir: les Arouch. Le gouvernement de Bouteflika y voit là « la main de l'étranger ». La répression du mouvement par le pouvoir fait 126 morts et des milliers de blessés, finalement Bouteflika reviendra sur ce qu'il a dit en 1999 et fera de tamazight (« la langue berbère ») langue nationale sans passer par un référendum.

Juste avant le référendum sur la réconciliation nationale en 2005, le gouvernement de Bouteflika dirigé à l'époque par Ahmed Ouyahia trouve un accord avec les Arouch. Belaïd Abrika explique alors que « la plate-forme d'el ksour sera bientôt satisfaite (…) y compris tamazight », mais la veille du référendum Bouteflika donne un discours à Constantine : « Il n'y a aucun pays au monde possédant deux langues officielles et ce ne sera jamais le cas en Algérie où la seule langue officielle, consacrée par la Constitution, est l'arabe ». Il sera vivement critiqué par la presse et le mouvement berbériste qui lui rappelle que de nombreux pays dans le monde, comme le Canada, l'Inde, la Suisse, Israël ou l'Afrique du Sud, possèdent plus d'une langue officielle. Le référendum sera finalement boycotté par 95 % des Kabyles, le même nombre qu’auparavant.

En mars 2009, lors d’un meeting de campagne à Tizi Ouzou en vue de son troisième mandat, Abdelaziz Bouteflika est, contrairement aux années précédentes, accueilli chaleureusement par les Tizi-Ouzéens, son discours s’avérera être un véritable mea culpa et une main tendue aux Kabyles, un discours de réconciliation qualifié d’historique dans une relation gouvernement algérien-Kabylie, qui à trop souvent été tendue par le passé, il déclarera entre autre : « Je suis un authentique Amazigh quand je sais quelque chose je le dis en toute franchise », « Je n'ai jamais imaginé l'Algérie sans la Kabylie pas plus que la Kabylie sans l'Algérie. », « L’Algérie est amazighe (…) », « Vous l’avez dit avec dureté et la faucille a coincé dans la jarre. Aujourd’hui, nous avons libéré la faucille de la jarre. », « L'accueil que vous m'avez réservé est digne de Tizi et du fier Djurdjura », « Vous m'avez rechargé les batteries elles étaient un peu vides », « La difficulté majeure dans la concrétisation des projets dans votre wilaya demeure le manque d’assiette de terrains mais nous sommes prêts à les acheter au prix coûtant pour construire des infrastructures d’utilité publiques », « Des programmes ont été faits ici, vous l’avez mérité et vous méritez plus, beaucoup plus ! », « Vous vous êtes sentis un peu déprimés par rapport à la communauté nationale, vous ne saviez pas si vous étiez fautifs où ce sont eux qui l’ont été avec vous ? Vous faites partie de la famille algérienne. », « Tébessa est à vous, Maghnia (…) comme Alger est à vous. », « Je peux aller dans les autres wilayas et leur dire que l'Algérie se porte bien », « Le patriote que je suis ne peux imaginer, un seul instant, que l'on puisse discuter en Algérie de l'unité nationale et de l'indivisibilité du pays », « Avec l'accueil que vous m'avez réservé aujourd'hui, je peux mourir tranquillement ».

Revenant sur les événements du Printemps noir qu'a connus la Kabylie, le candidat à sa propre succession s'est incliné à la mémoire des martyrs, signe fort il les qualifiera pour la première fois de « martyrs ». « Je suis interpellé par la mort et la chahada, je ne peux pas ne pas m’incliner devant les martyrs de 2001 », « Les Algériens les pleurent comme leurs propres enfants », Je ne sais pas jusqu’à l’instant ce qui a provoqué cette tragédie nationale », a affirmé le candidat. « Du poste où j’étais, je ne sais pas à ce jour qui, d’un côté ou d’un autre, a provoqué cette tragédie. »

Dans la foulée le gouvernement algérien annoncera la création d’une académie berbère, d’un conseil supérieur pour la langue tamazight et d’une nouvelle chaine de télévision publique (tamazight TV 4), émettant 24 heures sur 24 en langue berbère.

Hospitalisé au Val-de-Grâce le 26 novembre 2005, il est, d'après le bulletin de santé officiel, opéré d'un ulcère de l'estomac. Durant cette période, les informations sont très rares et l'état du président fait l'objet de spéculations dans l'opinion et la presse de son pays. La sortie du président Bouteflika a lieu le 17 décembre. Un document télévisuel vise alors à rassurer l'opinion, bien qu'il doit suivre une convalescence d'une durée indéterminée. Il montre le président fatigué en compagnie de son médecin traitant Messaoud Zitouni qui donne des informations sur la nature de la maladie et des soins qui lui ont été prodigués. Il vise par ailleurs à contredire et mettre un terme aux spéculations et rumeurs ayant circulé à ce sujet. Le président rentre en Algérie le 31 décembre 2005.

Il est de nouveau hospitalisé au Val-de-Grâce le 20 avril 2006 pour une « visite de suivi médicale » selon le ministère des Affaires étrangères. Depuis le président algérien a repris ses fonctions, et a effectué plusieurs visites à l’extérieur comme à l’intérieur du pays.

L Ichir

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Le colonel Amirouche Ait Hamouda  

2009-07-03 10:28

admin - History

Amirouche Aït Hamouda est un colonel de l’Armée de libération nationale pendant la guerre d’algérie et qui, sur proposition de Krim Belkacem devient responsable du F.L.N sur toute la vallée de la Soummam. Fils d’Amirouche Aït Hamouda et de Fatima Aït Mendès, Amirouche est né le 31 octobre 1926 au village de Tassaft Ouguemoune (commune d’Iboudraren) dans les montagnes du Djurdjura en Kabylie (Algérie), et succombera dans une embuscade au lieu dit Djebel Thameur le 29 mars 1959.

Initié au militantisme par Bachir Boumaza au lendemain de la Seconde Guerre mondiale sur le chantier de construction du barrage de Kherrata, Amirouche Aït Hamouda s’installe à Relizane (ouest de l’Algérie), et deviendra le responsable de l’Organisation Spéciale, (groupe paramilitaire chargé de la préparation des combattants pour la lutte armée), après l’arrestation de Ounès Benattia.

En 1950, sur ordre de ses chefs, et dans le cadre de la crise profonde qui secoue alors le mouvement national, il quitte l’Algérie pour la France où son engagement dans les rangs des durs lui vaut un passage à tabac qui le laisse pour mort après un meeting houleux à la Mutualité à Paris. Il y reste jusqu’en septembre 1954, et reviendra en Algérie pour participer à la préparation de la lutte armée aux environs de l’Arbâa des Ouacifs où il recevra de Mokhtar Kaci-Abdallah, une instruction sur le maniement des explosifs.

Le 1er novembre 1954, il entre dans la clandestinité sous les ordres de Amar Aït Chikh et assiste en 1955, impuissant, au simulacre de procès, organisé, à l’instigation de Krim Belkacem, qui aboutit à l’assassinat d’Amar Ould Hamouda (figure connue du mouvement national). Habile tacticien de guérilla, il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie jusqu’au grade de commandant.

Lors de la crise de la Wilaya 1, après la mort de Mostefa Ben Boulaïd et la liquidation de chefs prestigieux tels qu’Abbas Laghrour, Bachir Chihani et quelques autres, il est chargé par le CNRA (Conseil national de la révolution algérienne) de remettre de l’ordre dans les rangs des combattants. Il s’acquitte de cette mission et redonne à la Wilaya 1 son unité perdue et sauvera la vie, du futur colonel Haouès (Ahmed Ben Abderrazzak).

Lors du départ de Saïd Mohammedi, le conseil de la Wilaya, le désigne comme successeur, qu’il refusera pour appliquer la règle établie par l’ALN qui exige que le poste revienne à l’officier le plus ancien dans le grade, en l’occurrence, Saïd Yazouren dit Vrirouche. Ce dernier, envoyé à Tunis, sera maintenu à son poste pour permettre la désignation d’Amirouche au grade de colonel.

L’épisode douloureux du complot dit de “la Bleuite” affecte profondément la wilaya 3 et donne lieu à des liquidations physiques massives au sein des unités combattantes. Grâce à l’abnégation d’adjoints prestigieux, tels les commandants Ahcène Mahiouz, H’Mimi (Ahmed Feddal), Moh Ouali (Slimani Mohand Ouali), Ali Azzi, et Lamara Hamel, il reprend les unités combattantes, mais en l’absence totale d’approvisionnement en armes, il décide avec le colonel Haouès de se rendre à Tunis demander des comptes au GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne). Il envoie une mission d’approche vers la Wilaya 2 dirigé par le colonel Ali Kafi, qui avise Lakhdar Bentobbal de l’arrivée prochaine des colonels. Ce dernier avise Krim Belkacem et Abdelhafid Boussouf, et décident ensemble de laisser le temps au service français du chiffre de décoder les messages de l’ALN.

Durant l’été 1957, il fut nommé chef de la wilaya III après que Krim Belkacem et Mohammedi Saïd eurent rejoint le Comité de coordination et d’exécution à Tunis.

Entre Djelfa et Bou Saada, Amirouche, Si el haouès escortés par le commandant Amor Driss, accompagnés par 40 djounouds combattront contre des soldats français, dans une embuscade au lieu dit Djebel Thameur le 29 mars 1959.  Ils trouveront une sépulture définitive qu’en 1980 lorsqu’ils furent réinhumés dans le carré des martyrs à El-Alia.

L Ichir

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Le President Chadli Bendjedid  

2009-07-03 07:21

admin - History

Chadli Bendjedid (en arabe : شاذلي بن جديد, Shâḍlî Bin Jadîd), né le 14 avril 1929 à Seba’a (daira de Bouteldja), dans la région d’El-Taref, nord-est de l’Algérie, est un militaire (colonel) et un homme politique.

Bendjedid rejoint le Front de libération nationale (FLN) en 1955, durant la Guerre d’Algérie (1954-1962), au sein duquel il exerça plusieurs fonctions et responsabilités. Parmi lesquelles chef de bataillon puis chef de sous groupement 6000 hommes. En mission pour le compte de l’état major du Colonel Haouari Boumedienne, il est fait prisonnier en juillet 1962 par le commandement ALN de la wilaya II (nord constantinois) commandé alors par le colonel Salah Boubnider dit “Sawt el-Arab” le 5 juillet 1962, date de la proclamation de l’indépendance de l’Algerie. Il est ligoté dans une casemate dans les djebels de Jijel et il a pour geôlier un moudjahid, Brahim Chibout, qui deviendra durant le mandat de président de Chadli ministre des moudjahidines.et capitaine dans l’armee française.

À l'indépendance de 1962, il fut placé au commandement de la région militaire de Constantine jusqu’en 1964. Il prit ensuite en charge la seconde région militaire, celle d’Oran où il aura la lourde et difficile mission de l’évacuation des forces militaires françaises stationnées à Mers el-Kebir conformément aux accords d’Évian et la surveillance de la frontière algérienne ouest sujette à de multiples tension avec le royaume chérifien, et resta à ce poste pendant quinze années, jusqu’à sa nomination à Alger par feu Haouari Boumediène comme coordonnateur de l’ensemble des services de sécurité durant sa longue maladie.

Le colonel Houari Boumediène nomma Bendjedid membre du conseil de la révolution à la suite de son coup d’État militaire du19 juin 1965.

Il conserve ce poste jusqu’à la mort de Boumediène, attribué par préférence à Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères et à Mohamed-Salah Yahiaoui, chef du FLN.

Promu colonel en 1969, il accède à la présidence de la République, de par son nécessaire|grade ( le plus élevé ) et parce qu’il est le plus ancien dans la hiérarchie militaire. Son accession au pouvoir a été facilité par un conclave de militaires.

Bendjedid a été élu trois fois en tant que président de la République, cumulant 13 ans d’exercice. Il est le seul président algérien resté aussi longtemps dans ses fonctions par voie électorale. Boumediène a atteint le même nombre d’années d’exercice, dont quatre en tant qu’élu (les années précédentes suivaient le coup d’État de 1965).

Il a pris la décision de libérer le premier président de la République, Ahmed Ben Bella, emprisonné par Boumediène depuis le coup d’Etat; il a pris la décision de “faire rentrer” l’opposition au pays: comme le cas d’Hocine Aït Ahmed et Bachir Boumaza (hommes historiques)…; et il se débarrassa très vite des tous les membres du conseil de la révolution, et plus tard de certaines autres personnes gênantes.

Sans beaucoup de culture (handicap réel pour Chadli dans la compréhension des différents phénomènes de la vie); mais son “intuition” l’aida dans son parcours politique; son expérience dans les rouages de l’état – avant son accession à la fonction suprême de l’état -, l’aida aussi à gérer le pays dans une “nouvelle” expérience.

Beaucoup de militaires se sont vu sous son règne prendre du pouvoir, tel que Larbi Belkheir, Khaled Nezzar, Mohamed Lamari, Mohammed Touati, et autres. Ils figurent tous dans la liste de sous-officiers promus sous-lieutenants par l’armée française et qui ont fait l'objet de vagues successives de “désertion” de l’armée française pour rejoindre le FLN en Tunisie en1958, 1959 et 1961.

Il a été accusé par beaucoup de la faillite du pays, on a posé l'épithète « la décennie noire » de l'Algérie, pour qualifier sa gestion. En l'espace d'une décade, Chadli était devenu une coqueluche du peuple, pour raconter des blagues du genre, « il était une fois Chadli ». Il était peu aimé et respecté par la plupart des Algériens.

Il a été le père de l'affaiblissement volontaire des appareils répressif de l'état. Il a affaibli le pouvoir de la DGSN (la police), qui était aussi important que celui de la sécurité militaire pendant l'ère Boumediene, et a souvent appliqué le principe de « Diviser pour mieux régner », tel que division la fameuse sécurité militaire en trois, ce qui amoindrit fortement le pouvoir de cette structure.

Il est présenté aussi comme étant le père de l’initiative démocratique en l’Algérie dans les années 1980, il met fin ainsi au système du parti unique, engage le pays dans le multipartisme (quoique toujours dépendant de l’Etat), libère la société de la police politique ou du moins c’est ce qu’il a essayé de faire, met fin à toute autorisation de quitter le territoire, une allocation devise est même fixé à tout citoyen voulant partir à l’étranger en touriste, l’Algérien partait même en voyage juste pour toucher cette allocation.

Sur le plan économico-social, il a réalisé quelques infrastructures par la construction des autoroutes (quoique modestes), mais qui ont rendu beaucoup de services aux usagers; les barrages; les logements, et le monument du martyr, etc. D’un autre côté, il a accompli un changement radical de la politique de son prédécesseur, Boumediene. Deux des six projets de zone industrielle ont été annulé, il favorisa les importations au détriment du développement local national, beaucoup des secteurs productifs se sont vu effondrés.

La chute des prix du pétrole à partir de 1986 mettra fin à cette politique socio-économique;

En diplomatie, il prend Mohammed-Seddik Benyahia comme ministre des affaires étrangères, avec comme objectif la mise en œuvre d’ un dispositif pour rééquilibrer les relations extérieures de l’Algérie, notamment en matière d’armement. Ainsi, les États-Unis vont être au centre de cette nouvelle politique extérieure; Chadli sera même le premier président de l’Algérie a se rendre en visite officielle aux États-Unis du temps du président Reagan; les relations avec ce grand ne cesseront de se renforcer, notamment depuis le rôle remarquable qu’avait joué l’Algérie dans le dénouement des otages américains à Téhéran (Iran)…

Après les événements d’octobre 1988, il sera affaibli; cela a permis d’engager le pays sur une nouvelle expérience politique – “la voie démocratique”.

Il fut réélu pour une troisième fois à la tête de l’Etat le 22 décembre 1988. Il fit adopter en février 1989 une nouvelle constitution, et ouvrit la scène politique au multipartisme enseptembre 1989.

Durant la nuit du 10 au 11 janvier 1992 les militaires prennent position à Alger; le lendemain, le pays est sous l’autorité directe des militaires. Ce coup de force militaire dirigé par les Généraux Nezzar, Touati, Balkheir , Toufik et Laamari a raison de Bendjedid qui annonce sa démission le soir même lors d’un discours télévisé.

Après les événements de janvier 1992, il fut assigné à résidence.

- Les militaires de l’époque, que lui-même a placé, décident d’interrompre le processus électoral qui a permis au FIS de gagner aux élections législatives, ce qui a engendré la société dans des affrontements qui mèneront le pays à la “guerre civile”, guerre qui va durer dix ans. La montée du FIS s’est faite grâce à Chadli, qui voulait cohabiter avec le FIS dans le cadre des lois de la République.

- L’approche politique dégagée avec son Premier ministre - Mouloud Hamrouche, tient toujours: les développements politiques de la crise algérienne au lendemain de l’annulation du second tours des élections législatives de janvier 1992, confirment la perception du tandem Chadli-Hamrouche concernant la construction d’une “autre” Algérie ouverte et moderne…

- Depuis son départ, il a donné deux déclarations, et une interview au journal arabophone Al-Mohaqaq (”L’Enquêteur”).

- Fatigué, il vit à l’écart de la politique, avec sa famille et “peu” d’amis.

- Chadli, reste un homme politique très important pour comprendre l'Algérie d'aujourd'hui. Il est le seul et unique maquisard à avoir exercé les plus hautes responsabilités sans discontinuer de février 1955 à janvier 1992 : chef maquisard de la base de l’est, chef de la 5ème région militaire, chef de la 2ème région militaire regroupant les plus importantes forces de l’ANP, coordinateur des services de sécurité, et pour terminer président de la République.

L Ichir

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Le President Liamine Zéroual  

2009-07-03 07:07

admin - History

Liamine Zéroual (en arabe : ليامين زروال , (1941-) est un homme d’État algérien. Militaire de formation, il est promu général des forces armées de son pays en 1988 et devient Ministre de la défense en 1993. Nommé en période de crise Chef d’État en 1994, il est élu de novembre 1995 à avril 1999 président de la République algérienne.

Liamine Zéroual (ou Zeroual) est né le 3 juillet 1941 dans une famille chaoui de la tribu des Ait Melloul des Aurès à Batna. Inscrit à l’école communale des Allées (actuellement école Emir Abdelkader des Allées Ben Boulaïd), il participe très tôt à la Guerre d’Algérie ; en 1957, âgé de 16 ans, il tue un policier français, lui enlève son arme et rejoint les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN), branche militaire du Front de libération nationale (FLN), pour combattre l’armée française. Après l’indépendance de l’Algérie, Liamine Zéroual part suivre une formation militaire au Caire en Égypte, puis à Moscou en Union Soviétique (1965-1966) et enfin à Paris. Diplômé de l'école militaire de Moscou et de l'école de guerre de Paris, il exerce différentes fonctions au sein de l'Armée nationale populaire (ANP).
D'abord commandant de l’École d’application des armes de Batna (1975), puis de la prestigieuse Académie interarmées de Cherchell (1981), il devient commandant d’importantes régions militaires : en 1982 au Sahara (à Tamanrasset) puis à Béchar sur la frontière marocaine en 1984 et enfin à Constantine en 1987. Élevé au rang de général en 1988, il est promu à la tête des forces terrestres en 1989. Il est cependant remercié dès 1990 par le président Chadli Bendjedid, en désaccord, notamment avec le général Khaled Nezzar, à propos d’un plan de réorganisation de l’armée algérienne. Liamine Zéroual est alors muté en Roumanie comme ambassadeur d'Algérie, mais quitte rapidement le poste et retourne s’installer à Batna en se retirant de la vie publique.

En juillet 1993, il est rappelé au poste de Ministre de la défense nationale dans le gouvernement du Haut Comité d’État (HCE) créé à la suite de la destitution du président Chadli par l’armée et de l’interruption du processus électoral en janvier 1992, remplaçant ainsi Khaled Nezzar. Partisan d’un dialogue avec tous les partis politiques du pays pour trouver « une solution consensuelle à la crise », il rencontra plusieurs fois les principaux dirigeants du Front islamique du salut (FIS) emprisonnés.
Au sein du commandement militaire, entre les « réconciliateurs » favorable au dialogue et les « éradicateurs » partisans de la répression sans faille contre les islamistes, la personne de Liamine Zéroual apparait comme un compromis, et c’est à ce titre qu’il est désigné le 30 janvier 1994 à la tête de l’État par le HCE, remplaçant Ali Kafi, pour assurer la période de transition. Le 15 janvier 1995, il doit faire face à des nouvelles pressions diplomatiques internationales engendrées notamment par le contrat de Rome, dit de San Egidio, signée par les leaders politiques de l’opposition dénonçant la main mise militaire de l’État. Ainsi, dans le but de restaurer la légitimité perdue des institutions de l’État, il organise une élection présidentielle en 1995, la première à scrutin pluraliste en Algérie.

Remportant l’élection, il est élu Président de la République le 16 novembre 1995 avec 61,3% des voix. Ayant fait le constat de l’échec du rapprochement avec les représentants modérés du FIS dissout, eux-mêmes dépassés par l’émergence d’importants groupes terroristes, meurtriers, comme le GIA, Liamine Zéroual rompt le dialogue avec les islamistes et mène une politique d’« éradication des groupes terroristes ».
La révision constitutionnelle de novembre 1996 augmente considérablement les pouvoirs du président de la République, et tend à fermer le champ politique à l’opposition. Des proches du président, et sous sa direction, fondent le 21 février 1997 le Rassemblement national démocratique (RND), à la veille des élections législatives algériennes du 5 juin 1997. Le parti RND y remporte une large majorité, et appui le pouvoir de Liamine Zéroual. Mais des tensions de plus en plus présentes au sommet de l’État amènent Liamine Zéroual à se retirer. Il annonce ainsi, le 11 septembre 1998, dans son discours à la nation la tenue d'élection présidentielle anticipée pour février 1999 (normalement prévue pour 2000), auxquelles il déclare ne pas se présenter1. Il quitte la présidence de la République le 27 avril 1999. Son successeur est un ancien ministre et proche de Houari Boumédiène, du FLN, Abdelaziz Bouteflika.

L Ichir

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Le President Ali Kafi  

2009-07-03 06:57

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Ali Kafi (1928–) (علي حسين كافي) est un homme politique algérien. Militant du FLN durant la guerre d’Algérie, après l’indépendance il exerce comme ambassadeur d’Algérie dans plusieurs pays, et devient, de juillet 1992 à juin 1994, chef du Haut Comité d’État, organe transitoire de la gestion de l’État.

Il est né le 17 octobre 1928 à M’Souna, localité près de la ville d’El Harrouch dans l’actuelle wilaya de Skikda, dans une famille de petits paysans affiliée à la célèbre confrérie musulmane Rahmaniya. Le père d’Ali Kafi, Cheikh El Hocine, qui se chargea de son éducation, lui dispensa lui-même l’enseignement religieux. En 1946, il est envoyé dans une école coranique réputée de Constantine, l’Institut Kettenia. Marqué par les massacres de Sétif de 1945, adhérant rapidement aux idées nationalistes du Parti du peuple algérien (PPA), il y forme avec d’autres étudiants une cellule militante. Diplômé « El Ahlia » en 1950, il part en Tunisie renforcer sa formation dans la grande université islamique de la Mosquée Zitouna. Il y côtoie les milieux nationalistes tunisiens et participe à plusieurs actions militantes. Expulsé de Tunisie en 1952, il purge alors une peine de six mois de prison pour ses activités.

Après l’indépendance, il est nommé ambassadeur d’Algérie dans plusieurs pays, au Liban en 1963, en Syrie en 1966, en Tunisie en 1975 et représentant algérien la même année deLigue arabe alors installée à Tunis, et également en Égypte, en Irak et en Italie. En 1990, il devient secrétaire général de l’Organisation nationale des Moudjahidines (combattants algériens durant la guerre d’Algérie). Le 11 janvier 1992, après la destitution du président Chadli Bendjedid, l’armée met en place un Haut comité d’État (HCE), organe provisoire de la gestion de l’État, et Ali Kafi en est nommé membre. En pleine « décennie noire », le 2 juin 1992, il succède à Mohamed Boudiaf, assassiné, à la présidence du HCE. Devenant de plus en plus entreprenant, il entame notamment sans concertation un dialogue avec les partis politiques, une conférence du HCE décide alors de le remplacer. Il remet des pouvoirs de Chef d’État à Liamine Zéroual le 30 juin 1994. Ali Kafi publie ses mémoires en 2002 dans un ouvrage intitulé Du militant politique au dirigeant militaire où il revient notamment sur de nombreuses zones d’ombres de la « révolution algérienne », ouvrage pour lequel il sera lourdement critiqué notamment pour ses révélations, jugées offensantes, entre autres sur Abane Ramdane.

L Ichir

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Le President Mohamed Boudiaf  

2009-07-03 06:32

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Mohamed Boudiaf, (en arabe: محمد بوضياف), né à M’Sila le 23 juin 1919, assasiné le 29 juin 1992 à Annaba, était un homme d’État algérien.

Membre fondateur du Front de libération nationale (FLN) et un des chefs de la guerre d’indépendance algérienne, il entre en opposition contre les premiers régimes mis en place à l’indépendance de son pays, et s’exile durant près de 28 ans. Rappelé en Algérie, en 1992 en pleine crise politique, à la tête de l’État, il est assassiné quelques mois après ses prises de fonction.

Mohamed Boudiaf est né le 23 juin 1919 à Ouled Madi dans l’actuelle wilaya de M’Sila en Algérie. Après avoir effectué ses études à M’sila, il devient fonctionnaire et occupe une fonction dans l’administration . Adjudant dans l’armée française, en 1942 durant la Seconde Guerre mondiale il est commis au service des contributions à Jijel, puis est envoyé sur le front en Italie où il participa à la bataille de Monte Cassino ainsi que Krim Belkacem qui était Caporal, Larbi Ben M’Hidi qui était Sergent, Rabah Bitat (qui servaient dans des divisions différentes donc à cette époque ces hommes ne se connaissaient pas). Après les massacres de Sétif de 1945, il s’engage dans les mouvements nationalistes algériens, et adhère auParti du peuple algérien (PPA) de Messali Hadj, puis participe à la création de l'Organisation spéciale (OS), branche armée secrète du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD)1. Vers la fin de 1947, il en constitue une cellule pour le département de Constantine. L’OS est démantelée par la police française en 1950, et avec les autres membres dirigeants de l’organisation, il est jugé et condamné par contumace pour ses activités militantes. En 1952, il est muté en France par le MTLD où il milite au sein de la communauté immigrée algérienne.

Il rentre en Algérie en mars 1954 et crée, avec huit autres militants, qui devinrent les « chefs historiques du FLN » , avec pour objectif l’indépendance de l’Algérie par la lutte armée, le Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA) dont il est élu président. Après l’échec du CRUA, il fait partie, une nouvelle fois comme coordonnateur général, du « groupe des 22 », qui organise la préparation de la lutte armée désormais certaine . Titulaire de la carte n°1 du Front de libération nationale (FLN), crée pour rassembler dans la lutte les différentes forces nationalistes, il est décidé comme date du déclenchement des « hostilités » le 1er novembre 1954 – date qui marque le début la guerre d’Algérie.

À l’issue du congrès de La Soummam, en août 1956 il devient membre du CNRA (Conseil national de la révolution algérienne). Le 22 octobre 1956, il est arrêté, avec d’autres chefs du FLN, par l’armée française suite au détournement de l'avion civil marocain qui le menait vers la Tunisie. Il dirige alors depuis sa prison la fédération de France du FLN et est nommé en 1958 ministre d'État du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), à sa création, puis vice-Président en 1961 . Il est libéré le 18 mars 1962 après les accords d’Évian.

À l’indépendance en juillet 1962, il entre en désaccord avec Ben Bella, soutenu par le commandement de l’Armée de libération nationale (ALN) de l’extérieur, qui crée un bureau politique du FLN pour remplacer le GPRA . Le 20 septembre 1962, alors que le bureau politique constitue la première assemblée nationale algérienne, Mohamed Boudiaf fonde en opposition son propre parti, le Parti de la révolution socialiste (PRS). Le 23 juin 1963, il est arrêté, puis contraint à l’exil dans le sud algérien où il est détenu plusieurs mois avant d’être libéré. Condamné à mort en 1964 par le régime Ben Bella, il quitte l’Algérie et rejoint la France puis le Maroc. Il œuvre au sein de son parti, et anime à partir de 1972 entre la France et le Maroc plusieurs conférences où il expose son projet politique pour l’Algérie, et anime la revue El Jarida . Son livre Où va l’Algérie, qui livre un témoignage lucide sur l’après-indépendance et la prise du pouvoir par les militaires, résume ses propositions politiques. En 1979, après la mort de Houari Boumédiène, il dissout le PRS et va se consacrer à ses activités professionnelles en dirigeant à Kénitra au Maroc une briquèterie.

Le 2 janvier 1992, après la démission du président Chadli Bendjedid , Mohamed Boudiaf est rappelé en Algérie pour devenir le président du Haut Comité d'État , en charge provisoire des pouvoirs de Chef d’État. Par son long exil, il apparaissait en effet paradoxalement comme un homme neuf, non impliqué dans les tribulations de la dictature algérienne et donc susceptible de sortir le pays de l'impasse . Souhaitant une Algérie démocratique tournée vers la modernité, il disait vouloir mettre fin à la corruption qui gangrenait l’État. Mais Mohamed Boudiaf est assassiné six mois plus tard, le 29 juin 1992, lors d’une conférence des cadres qu’il tenait dans la ville d’Annaba . Un sous-lieutenant du groupe d’intervention spécial (GIS), Lambarek Boumaarafi, jeta une grenade et toucha mortellement le président. La motivation de son assassinat est sujet à controverse, entre la piste d'une action isolée commise par un militaire ayant des sympathies islamistes et celle d'un complot plus vaste impliquant des généraux de l’armée .

L Ichir

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Mohamed Larbi Ben M'hidi  

2009-07-03 06:16

admin - History

Mohamed Larbi Ben M’hidi (arabe classique : al-ʿarabīy (i)bnu mahīdīy, 1923-1957) 

Naquit près de Aïn M’lila dans la Wilaya de Oum el Bouaghidans les Aures en Algérie dans une famille chaoui rurale aisée. Il fit ses études primaires à l’école française où il obtint son Certificat d’études, puis entreprit des études secondaires à Biskra.

Il travailla ensuite comme comptable au service du Génie civil de Biskra, puis s’installa à Constantine où il fut proche de l’Association des Oulémaset en particulier de Moubarek el-Mili. Ben M’hidi adhéra au mouvement des Amis du Manifeste et de la Liberté (AML) fondé par Ferhat Abbas et participa au congrès de mars 1945. Les massacres du 8 mai 1945 marquèrent sa volonté de poursuivre ses activités clandestines. Il adhéra auMouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et à l’Organisation Spéciale (OS) à laquelle participèrent également Ben Bella, Aït Ahmed et Mohamed Boudiaf (dont il fut l’assistant). En 1950, vainement recherché par les services de police, il est condamné par défaut à dix ans de prison pour “menée subversive et activité illégale”.

En avril 1954, Ben M’hidi fut l’un des 9 fondateurs du C.R.U.A qui le 10 octobre 1954 transformèrent le CRUA en FLN et décidèrent de la date du 1er novembre 1954 comme date du déclenchement de la lutte armée pour l’indépendance algérienne. On lui confia la Wilaya 5 (l’Oranie) qu’il organisa efficacement malgré un démarrage difficile pour manque de moyens et d’hommes.

En 1956, laissant le commandemant de la Wilaya 5 à son lieutenant Abdelhafid Boussouf il devint membre du Conseil National de la Révolution Algérienne; il était proche des idées de Abane Ramdane et Krim Belkacem. Le premier fut assassiné au Maroc à la fin de décembre 1957, le second à Francfort le 18 octobre 1970. Il participa à l’organisation des premiers attentats de la bataille d’Alger.

Arrêté le 23 février 1957 par les parachutistes, il refusa de parler sous la torture avant d’être pendu extrajudiciairement par le général Aussaressesdans la nuit du 3 au 4 mars 1957. Ses dernières paroles avant de mourir: “Vous parlez de la France de Dunkerque à Tamanrasset, je vous prédis l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque”. Le général Bigeard, qui avait rendu hommage auparavant à Ben M’hidi avant de le confier aux Services Spéciaux, regretta cette exécution. Dans une conférence de presse donnée le 6 mars, le porte-parole du gouvernement général déclara : Ben M’hidi s’est suicidé dans sa cellule en se pendant à l’aide de lambeaux de sa chemise. En 2001, dans une confession au journal Le Monde, le général Aussaresses reconnaîtra avoir assassiné Larbi Ben M’Hidi ainsi que l’avocat Ali Boumendjel dans la nuit du 3 au 4 mars 1957. Le 5 mars 2007, le génèral Aussaresses, dans un entretien au Monde, retrace les dernières heures de Larbi Ben M’hidi

L Ichir

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Le President Houari Boumédiène  

2009-07-03 05:54

admin - History

Houari Boumédiène (en arabe : هواري بومدين), de son vrai nom Mohamed Ben Brahim Boukharouba était un homme politique et ancien président algérien né le 23 août 1932 et mort le 27 décembre 1978 

 Né le 23 août 1932 à Aïn Hesseinia, près de Guelma, dans une famille chaouia pauvre , Boumédiène connut déjà très jeune lesévénements sanglants du 8 mai 1945 à Sétif et à Guelma, dont il dit plus tard : « Ce jour-là, j’ai vieilli prématurément. L’adolescent que j’étais est devenu un homme. Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu’il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres. Personne ne peut oublier ce jour-là. »

Durant les années quarante, il entreprit des études coraniques à l’institut Kettania de Constantine, puis les poursuivit à l’institut Zitouna de Tunis ; il se dirigea par la suite vers l’institut al-Azhar du Caire.

En 1955, il retourne en Algérie où il rejoint les rangs de l’ALN (Armée de libération nationale). Très vite, il se fait remarquer et occupe le poste de Chef d’état-major. Il reste au Maroc pendant toutes les années de guerre, en préparant ce qu’il appelle “l’Armée de frontières”, sous la protection de la police civile marocaine, avec un groupe appelé par la suite le “groupe de Oujda” comptant entre autres Abdelhafid Boussouf. Une fois l’indépendance acquise, Boumédiène devient vice-président et ministre de la Défense du Conseil de la Révolution qui est alors présidé par Ben Bella. Étant un proche de l’arabophonie et de la vision unique, refusant les accords conclus entre le président en place Ahmed Ben Bella avec l’opposition conduite par Hocine Ait Ahmed, alors responsable du FFS, Houari Boumédiène conteste le régime de son allié Ben Bella. Ne partageant pas les orientations politiques de ce dernier, il décide le 19 juin 1965 de mener un coup d’État au terme duquel il devient le nouveau président de l’Algérie. Sous sa direction, plusieurs actions sont entreprises en vue d’estomper sur le plan intérieur, les tensions nées de la guerre d’indépendance. En 1968, il réussit à faire évacuer la dernière base militaire occupée par la France à Mers el Kébir (Oran) ; alors que sur le plan économique, il opte pour le modèle socialiste, et fait construire sur la base de ce choix beaucoup d’usines et d’écoles. Il contribue surtout, le 24 février 1971, au nom du principe de la récupération des richesses nationales, à la nationalisation des hydrocarbures, au grand dam de la France.

Cette nationalisation réussie confère à Boumédiène une importante dimension internationale. En effet, Boumédiène a réussi là où l’Iranien Mossadegh avait échoué. L'année 1973 lui donne une nouvelle fois l'occasion d'affirmer son influence sur le plan international en organisant avec succès le sommet des non-alignés auquel les plus grands dirigeants du Tiers-Monde de l'époque assistent. Dès lors, l'Algérie de Boumédiène offre un soutien très actif aux différents mouvements de libération d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, et c'est en véritable leader du Tiers Monde qu'il se déplace en 1974 à New York, pour prendre part à une réunion spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU sur les matières premières qu'il a lui-même convoquée au nom des non-alignés. Il prononce à cette occasion un discours exposant une doctrine économique, favorable entre autres à l'établissement d'un nouvel ordre économique international plus juste, qui prendrait en compte les intérêts du Tiers Monde. Il a pour cible l’exploitation des matières premières au profits des industries françaises. Au sein de celles-ci, le besoin d’une main d’œuvre à bas prix s’est fait sentir tout au long de leur développement. “Cette situation, nous ne pouvons pas la changer, ni dans quatre ans, ni dans cinq, ni peut-être dans dix ! Ce qui nous importe c’est de considérer l’émigration algérienne dans les pays européens, non pas comme un problème banal mais une question nationale. Personnellement, j'estime que, progressivement, de nombreux concitoyens qui ont émigré retourneront dès qu'ils pourront jouir des conditions de travail dans le pays. 

En 1975 il accueille le premier sommet de l’OPEP par le biais duquel les membres du cartel ont pu définir une politique pétrolière concertée. Dans le sillage de cette même réunion, il parvint à sceller la paix entre l’Iran du Chah et l’Irak de Saddam Hussein. Sur le plan intérieur, il fait voter en 1976 une charte en vertu de laquelle il promulgue la constitution d’une Assemblée législative ainsi que la création du poste de président de la République, soumis au suffrage universel.

À partir de l’année 1978, les apparitions publiques du président Houari Boumédiène se font de plus en plus rares, et il s’avère qu’il souffre d’une maladie du sang, lamaladie de Waldenström. Toutefois, très peu de choses ont été dites à propos des circonstances qui entourèrent sa mort, survenue le 27 décembre 1978.

L Ichir

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Cheb Mami confronté à son « cauchemar » - 20minutes.fr  

2009-07-03 05:15

admin - General


20minutes.fr
Cheb Mami confronté à son « cauchemar »
20minutes.fr
La jeune femme est alors invitée en Algérie par le manager du « Môme » pour un festival. A la place, elle aura droit à un jus d'orange drogué par Abdelkader
Cheb Mami, pathétique, accable ses prochesLe Figaro


Cheb Mami, ex-star dans le box des accusésLibération
Cheb Mami : "J'ai fait une faute, voilà"France Soir
nouvelobs.com -leJDD.fr -L’Express
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Amical - Algérie-Uruguay le 12 août à Alger - Le Monde  

2009-07-03 05:15

admin - General

Amical - Algérie-Uruguay le 12 août à Alger
Le Monde
L'Uruguay affrontera l'Algérie le 12 août à Alger lors d'un match amical de préparation à ses matches contre le Pérou et la Colombie, dans le cadre des
EN : Algérie - Uruguay en amical le 12 aoûtDZ Foot



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Algérie: 16 candidats à l'émigration clandestine interceptés -...  

2009-07-03 05:15

admin - General

Algérie: 16 candidats à l'émigration clandestine interceptés
nouvelobs.com
Ces "harragas", comme on les appelle en Algérie, ont été arrêtés vers 1h du matin à bord d'une embarcation artisanale alors qu'ils tentaient de rejoindre
Algérie :16 harraga interceptés au large de AnnabaEl-annabi


voir les Archives Vous êtes ici » Accueil » Divers » Algérie: 16 Tout sur l’Algérie
16 harragas, dont un adolescent de 13 ans, interceptés à AnnabaLiberté-Algérie
L’Expression -La Tribune d’Algérie -L’Expression
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Ni Algérie ni Guyane, l'islamiste Beghal restera dans le Cantal - Le...  

2009-07-02 21:16

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Ni Algérie ni Guyane, l'islamiste Beghal restera dans le Cantal
Le Monde
Le ministère de l'intérieur avait tout prévu : une expulsion vers l'Algérie dès sa sortie de prison, le 30 mai. Mais les juges administratifs et la Cour
Djamel Beghal reste assigné à résidence à MuratLa Montagne


Droit d'asile pour les terroristes ?Novopress

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Un père récupère sa fille après quatre ans de conflit - Le Figaro  

2009-07-02 21:16

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Le Figaro
Un père récupère sa fille après quatre ans de conflit
Le Figaro
Jacques Scharbook a retrouvé sa petite Sophie, retenue en Algérie par sa belle-famille après la mort de sa mère, au terme d'une longue bataille judiciaire.
Alger-MarseilleAfrica Intelligence


La petite Sophie Scharbook est rentrée en France et a retrouvé son maville.com
Une fillette franco-algérienne rendue à son père, après 4 ans de Romandie.com
France diplomatie
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Amical - Algérie-Uruguay le 12 août à Alger - Le Monde  

2009-07-02 21:16

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Amical - Algérie-Uruguay le 12 août à Alger
Le Monde
L'Uruguay affrontera l'Algérie le 12 août à Alger lors d'un match amical de préparation à ses matches contre le Pérou et la Colombie, dans le cadre des
EN : Algérie - Uruguay en amical le 12 août ?DZ Foot



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Algérie: adoption de la loi de lutte contre la cybercriminalité -...  

2009-07-02 21:16

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Algérie: adoption de la loi de lutte contre la cybercriminalité
Le Monde
L'Assemblée populaire nationale algérienne (APN, chambre basse du Parlement) a adopté mercredi à l'unanimité la loi portant règles particulières de
Il prévoit des mesures pour freiner le phénomèneLa Tribune d’Algérie



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Algérie: 16 candidats à l'émigration clandestine interceptés -...  

2009-07-02 21:16

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Algérie: 16 candidats à l'émigration clandestine interceptés
nouvelobs.com
Ces "harragas", comme on les appelle en Algérie, ont été arrêtés vers 1h du matin à bord d'une embarcation artisanale alors qu'ils tentaient de rejoindre
Algérie :16 harraga interceptés au large de AnnabaEl-annabi


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16 harragas, dont un adolescent de 13 ans, interceptés à AnnabaLiberté-Algérie
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The Office of the USTR, Washington Propriété intellectuelle … -...  

2009-07-02 21:15

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The Office of the USTR, Washington Propriété intellectuelle
Africa Intelligence
Comme l'Indonésie, l'Algérie a été cette année rajoutée à la "Priority Watch List" qui suit des pays où le risque est "en hausse".

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40 ans après, l'Afrique artistique de retour à Alger pour le...  

2009-07-02 21:15

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40 ans après, l'Afrique artistique de retour à Alger pour le "Panaf"
AngolaPress
ALGER - Plus de 8.000 artistes et intellectuels africains, américains et brésiliens se retrouvent ce week-end à Alger pour le deuxième festival culturel
Le Festival international du théâtre d'Alger est néLiberté-Algérie


PANAF 2009 : Une méga parade demain dans les rues d'Alger pour La Tribune d’Algérie
Algérie : 51 pays africains à la 2ème édition du festival culturel Casafree.com
Le Mali en ligne -L’Expression -Casafree.com
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Algérie: 14 migrants clandestins secourus - Le Figaro  

2009-07-02 21:15

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Algérie: 14 migrants clandestins secourus
Le Figaro
Quatorze Algériens candidats à l'émigration clandestine en Europe ont été secourus hier par les garde-côtes algériens au large d'Oran, à 430 km à l'ouest

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Washington-Alger - Africa Intelligence  

2009-07-02 21:15

admin - General

Washington-Alger
Africa Intelligence
Elias Zerhouni, ex-directeur du National Health Institute de 2002 à 2008, présidera la nouvelle association d'amitié algérienne aux Etats-Unis, la Fondation

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Carlos , tueur sans frontières  

2009-07-02 17:31

admin - World

ENNEMIS PUBLICS - Extrémiste international, ce fils d’avocat a fait régner la terreur en France et en Europe pendant près de vingt ans, multipliant les meurtres et les attentats. Condamné à la prison à perpétuité, il s’imagine en sortir un jour.

Ce 27 juin 1975, en début de soirée, Raymond Dous et Jean Donatini, inspecteurs à la DST, accompagnés par un commissaire de police et un «indic» libanais frappent à la porte d’un appartement au 9 de la rue Toullier, dans le quartier du Panthéon, à Paris. Carlos ouvre. Très vite, le ton monte. Quatre coups de feu claquent. Les deux inspecteurs et le Libanais sont tués, le commissaire grièvement blessé. «J’ai sorti mon pistolet et ouvert le feu d’abord sur Donatini qui cherchait son arme. Puis j’ai atteint Dous entre les yeux, et le troisième Français derrière l’oreille», racontera-t-il plus tard au magazine arabe Al-Watan al-Arabi. En France, l’affaire devient le feuilleton du deuxième été des années Giscard. Les policiers, de découvertes en arrestations, remontent les ramifications du réseau Carlos qui travaille à l’époque en Europe pour le compte du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) de Georges Habache avec le soutien des pays de l’orbite communiste. Le 6 juillet, Scotland Yard identifie l’homme que les enquêteurs ont baptisé Carlos : il s’agit d’un Vénézuélien nommé Ilitch Ramirez Sanchez, né en 1949 à Caracas. Il est le fils d’un riche avocat marxiste. Ses deux frères se prénomment Vladimir et Lénine.

Son enfance est bercée par les discours de Fidel Castro et les aventures de Che Guevara. Son père finit par l’expédier à Londres pour parfaire son éducation de communiste de salon. Puis il passe à la pratique avec un stage dans un camp d’entraînement à la guérilla à Cuba. Le voici à l’université Patrice-Lumumba de Moscou, la pépinière des petits révolutionnaires internationalistes du tiers-monde. La discipline soviétique ne lui convient guère. Il se bagarre, boit, drague et embrasse la cause palestinienne. C’est le début d’un parcours au service de ses «frères bédouins». À Amman en Jordanie, parmi les fedayins, il rencontre les figures du petit milieu des terroristes allemands, dont la future dirigeante de la Rote Armee Fraktion (RAF) Ulrike Meinhof ; un microcosme animé par le ressentiment et le désir de destruction.

Il décide de devenir terroriste international en Europe. Une activité qui convient à son tempérament puisqu’elle permet de faire la guerre à sa manière sans rompre avec les plaisirs de son milieu d’origine. Chargé en 1973 de faire connaître le FPLP, Carlos ne perd pas son temps. Il tire trois balles sur Joseph Edward Seif, frère du président de la chaîne de magasins Marks Spencer. Seif échappe par miracle à la mort. Le travail continue à Paris avec une grenade balancée le 15 septembre 1974 dans le Drugstore Saint-Germain (2 morts). Le terroriste réclame la libération d’un obscur activiste nippon de l’Armée rouge japonaise détenu en France.

Durant son séjour parisien, Carlos boit, danse et s’amuse. Il apprécie la salsa et les filles des Caraïbes.

Entré dans le gotha médiatique du terrorisme avec la fusillade de la rue Toullier, il passe à la vitesse supérieure en septembre 1975 avec la prise d’otages des ministres de l’Opep à Vienne. Son commando d’extrémistes européens sponsorisés par le FPLP retient, durant vingt-quatre heures interminables, une dizaine de membres de l’organisation pétrolière. Il tue trois personnes, obtient un avion et part pour Alger avec les otages, qu’il libère avant de disparaître avec l’aval des autorités algériennes. Carlos, le «Chacal», porte un béret. Sa photo fait le tour du monde. Elle flatte l’orgueil du tueur narcissique. «Plus on parle de moi, plus j’ai l’air dangereux, mieux c’est», confie-t-il à un de ses complices, l’Allemand Joachim Klein. Devenu un mythe du crime terroriste, symbole insaisissable du combat révolutionnaire, il fonde son propre réseau. L’argent irakien et libyen coule à flots pour l’alimenter. Le groupe Carlos utilise un quart de la planète comme base de repli après chaque attentat contre l’«Occident capitaliste». Il circule de l’autre côté du rideau de fer, passant d’une capitale satellite de Moscou à l’autre. Il est chez lui dans les pays frères du monde arabe. Le groupuscule est relié par un système de connexions complexes où groupes et services secrets de l’Europe de l’Est forment un maillage serré.

Carlos collabore avec la RAF allemande ou la Stasi, aide Ceausescu à assassiner des opposants, fournit des armes à ETA. 1982 marque un crescendo dans sa carrière d’ennemi public en France. Le 25 février, il adresse au ministre de l’Intérieur Gaston Defferre une lettre pour exiger la libération de deux complices arrêtés quelques jours plus tôt avec des kilos d’explosifs. Carlos veut récupérer Bruno Bréguet, son bras droit, et surtoutMagdalena Kopp, sa compagne avec qui il a eu une fille. Le duo, défendu parMe Jacques Vergès, est condamné à quatre ans de prison. L’avocat rencontre à de multiples reprises Carlos. À Damas, notamment. C’est la guerre. Une vague d’attentats s’abat sur la France et sur ses ressortissants à l’étranger. Train du Capitole, rueMarbeuf,Maison de France à Berlin-Ouest, gare Saint-Charles deMarseille, Centre culturel français de Tripoli au Liban. Carlos a la haine tenace, mais le vent de l’histoire commence à tourner. L’arrivée de Gorbatchev au pouvoir en 1985 rouille le rideau de fer. Persona non grata en Hongrie, le terroriste tente Prague, se rabat sur Damas. La paranoïa s’installe. Il exécute d’une balle dans la tête, sous les yeux deMagdalena Kopp, l’un de ses comparses qu’il soupçonne d’être un agent du Hezbollah libanais. La chute duMur fait de lui un proscrit. Il est chassé de Syrie en 1991 avec sa mère, sa femme, sortie depuis de prison, et sa fille, prénommée Rosa en hommage à Rosa Luxemburg. Les Syriens, qui se sont tenus à l’écart de la guerre du Golfe, ne veulent plus passer pour une terre d’accueil de terroristes d’un autre âge. Même les Libyens le rejettent.

Le has been tombe dans l’oubli. Enfin presque. À Paris, les services de renseignements gardent en mémoire le meurtre de leurs collègues. Ils maintiennent leurs antennes ouvertes. Carlos est finalement repéré à Khartoum. Dépêché sur place, le général Philippe Rondot suit sa trace.

Carlos, alias Abdallah Barakat, est installé dans une chambre de l’hôtel Hilton avec vue sur le Nil. Il se fait passer pour un businessman. Un homme d’affaires armé d’un magnum. Quelques-uns de ses compagnons de route, comme JosephWeinrich, son lieutenant, partagent son exil. Carlos joue au tennis, va à la piscine et lit la presse internationale. Il fréquente un club privé. L’occasion d’écluser des verres de scotch en fumant des havanes. Puis, un jour, il déménage pour un appartement de modeste terroriste à la retraite dans une résidence située non loin de l’ambassade de France. Spécialiste du monde arabe, le général Rondot a tissé des liens avec les hauts responsables de la plupart des pays de la région. La présence de Carlos au Soudan est pour lui une aubaine. La junte du général al-Bachir est sous l’influence d’un islamiste, Hassan al-Tourabi, un guide spirituel appelé le «Pape noir». Le régime se moque d’héberger sur son sol l’avatar sulfureux d’un monde disparu. Il réserve ses égards à un autre exilé qui va bientôt faire parler de lui, un certain Oussama Ben Laden. Carlos est livré sans autre forme de procès. Hospitalisé dans un hôpital où il doit subir une opération bénigne à un testicule, il est endormi par une dose massive de neuroleptiques. Un avion du Glam (Groupe de liaisons aériennes ministérielles) avec à son bord le général Rondot et des policiers de la DST l’embarque ligoté et cagoulé. Direction Paris où il débarque un 15 août. Le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua jubile. La nouvelle de son arrestation fait l’effet d’une bombe dans un pays plongé dans la torpeur estivale. Elle est son chant du cygne.

En 1997, la justice française condamne le Chacal à la prison à perpétuité pour le meurtre des inspecteurs Dous et Donatini. Carlos purge sa peine à la centrale de Clairvaux, dans l’Aube. Il doit repasser prochainement devant les assises pour les attentats commis en France en 1982 et 1983. Dans une carte adressée à sa fille Rosa, il écrit : «À bientôt», comme s’il était convaincu de ressortir rapidement de prison. «Il vit toujours dans son monde. Quelqu’un devrait lui dire la vérité», commente son ex-femme, Magdalena Kopp, dans ses Mémoires

L Ichir

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Scotland Yard s'interroge sur Rafik Khalifa  

2009-07-02 17:19

admin - Algeria

 LE TEMPS se gâte pour Rafik Khalifa. Après quatre années de séjour sans histoire à Londres, l’ex « golden boy » algérien . Installé en Angleterre depuis l’effondrement de son empire, il doit répondre de « soupçons de blanchiment d’argent » alors qu’il est jugé par contumace à Blida en Alger dans le cadre de la déconfiture de son groupe. Interrogé par Scotland Yard, il a été remis en liberté, après le versement d’une caution.
Alger affirme ne pas ménager ses efforts pour récupérer cet homme de 40 ans, porté aux nues par le système durant sa fulgurante ascension. Depuis sa déconfiture, il est dans son pays un paria. Son « arrestation » a été annoncée officiellement au Sénat par le premier ministre Abdelaziz Belkhadem. « Il ne peut y avoir de collaboration entre l’Algérie et la Grande-Bretagne dans d’autres domaines… si on ne peut pas résoudre, un cas comme l’extradition de Khalifa », a assuré, de son côté, le ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni.
« République bananière »
Reste que si elle s’engage vraiment, la procédure s’annonce tortueuse. Le Royaume-Uni est en effet, avec Israël, le pays au monde où le droit en matière d’extradition est le plus protecteur. Les oligarques russes en délicatesse avec le pouvoir poutinien en savent quelque chose. Tout comme Rachid Ramda, le financier des attentats terroristes commis en France par des islamistes algériens en 1995. Réclamé par Paris, il ne fut extradé en France qu’après dix années de batailles judiciaires.
En cas de mise en cause, Rafik Kalhifa va politiser l’affaire. « Le président Bouteflika veut ma peau… Il était convaincu que je voulais sa place », affirmait-il dans un entretien accordé en février au Figaro. L’ancien homme d’affaires qui se déclare prêt à être entendu par des juges algériens à Londres qualifiait son procès de « mascarade » organisée dans une « dictature » par une « république bananière où le président concentre tous les pouvoirs ».
À Blida, les révélations se sont pourtant succédé devant le tribunal criminel qui juge l’affaire Khalifa depuis le 8 janvier. Après un violent réquisitoire du procureur général, qui a demandé, la semaine dernière, des peines de 18 mois à 20 ans de prison contre les 104 accusés, les avocats sont montés au créneau pour dénoncer une justice à deux vitesses. Après avoir rappelé que « la corruption est un sport d’élite », l’un d’eux a eu ce jeu de mots perfide : « Dans cette affaire d’État, il y a beaucoup de non-dits. C’est-à-dire des noms qu’on ne dit pas ! »
Une liste de ces intouchables jamais évoqués dans la procédure a été remise au tribunal. Parmi une pléiade de hauts responsables qui faisaient antichambre chez Rafik Khalifa, on retrouve le nom du tout-puissant général Larbi Belkheir, ex-directeur de cabinet du président « rétrogradé » à l’ambassade d’Algérie au Maroc, et celui de Maarif, ex-chef du protocole « exilé » à celle de Rome. Farid Lamari, fils de l’ex-chef d’état-major de l’armée, aurait, lui aussi, bénéficié de ses largesses. Murmuré depuis le début du procès, le nom d’Abdelghani Bouteflika, le frère du président, a été également occulté. Son témoignage aurait pourtant levé l’équivoque sur un secret de Polichinelle : un appartement acheté rue du Faubourg-Saint Honoré, à Paris, avec l’argent de Khalifa Bank et récupéré depuis par le liquidateur.

L Ichir

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Des personnalités algériennes défendent la liberté de culte  

2009-07-02 17:07

admin - Algeria

Des intellectuels dénoncent les brimades dont sont victimes les chrétiens dans leur pays.

Sans précédent en Algérie, l’appel «pour la tolérance» et «le respect des libertés» est signé de personnalités de premier plan comme l’écrivain Boualem Sansal, l’historien Mohammed Harbi, l’universitaire Salem Chaker, le président de la Ligue des droits de l’homme Abdennour Ali Yahia ou le caricaturiste Ali Dilem. Dans un texte rendu public hier, des intellectuels dénoncent le harcèlement des chrétiens pour «délit de prière». Les signataires expriment leur «solidarité avec la communauté chrétienne d’Algérie, cible de mesures aussi brutales qu’injustifiées». Ils affirment leur attachement «à la liberté de conscience, du droit de chacun de pratiquer la religion de son choix, ou de ne pas pratiquer » .   

L’initiative intervient alors que les chrétiens d’Algérie sont l’objet depuis janvier de multiples tracasseries. Un prêtre catholique français, le père Pierre Wallez, du diocèse d’Oran, a été condamné le 30 janvier à un an de prison avec sursis. Il lui est reproché d’avoir prononcé une prière à l’occasion des fêtes de Noël pour des migrants clandestins camerounais hors d’un lieu de culte officiel. Accusé d’avoir distribué des médicaments aux Subsahariens, un médecin algérien qui l’accompagnait a écopé de deux ans de prison ferme. Le tribunal a condamné le religieux pour prosélytisme. Une accusation rejetée par Mgr Henri Tessier, archevêque d’Alger ainsi que par le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, qui est intervenu en la faveur du condamné. «J’ai sollicité les autorités car ce cas me tient à cœur. Je suis favorable à toutes les initiatives en faveur de la tolérance», précise Dalil Boubakeur.

 

«Hors-la-loi»

 

Les évangélistes sont plus particulièrement dans le collimateur d’Alger avec la mise au pas progressive des jeunes Églises protestantes de Kabylie, une région où un éveil à la religion chrétienne est constaté depuis plus de dix ans. Les Églises de Nouvelle Ville à Tizi-Ouzou et de Tafath (Lumière) près de Fort national viennent d’être suspendues par la préfecture dans l’attente d’un «certificat de conformité». Et le ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah, a récemment qualifié les quelques milliers d’évangélistes de «hors-la-loi». Ces derniers auraient, selon lui, pour objectif de constituer «une minorité visant à favoriser l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures». Un rapport des services de sécurité cité par le quotidien el-Khabar va plus loin en reprochant à l’Église protestante d’appeler au soutien à Israël.

Sommé de quitter le pays, le pasteur américain Hugh Johnson, 74 ans, ancien président de l’Église protestante d’Algérie est, pour sa part, dans l’attente d’une ­décision du Conseil d’État. La pétition lancée à Alger s’inquiète de cette escalade. «Nous assistons à une réaction frontale contre les croyances autres que l’islam. Les Algériens sont pourtant libres de croire ou de ne pas croire», commente le romancier Boualem Sansal. «Bouteflika cherche-t-il à donner des gages aux islamistes ?», s’interroge-t-il.

L Ichir

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Alger la blanche  

2009-07-02 16:47

admin - Algeria

Paradoxe des années Bouteflika, la capitale, où se côtoient pétrodollars et pauvreté .

 

La ville est un gigantesque chantier. Des investisseurs des pays du Golfe construisent un nouveau port, les Français terminent le métro, des armées de Chinois bâtissent à la va-vite des logements sociaux. Alger change grâce aux pétrodollars. La capitale est riche mais ses habitants sont dans leur grande majorité plongés dans la pauvreté. C’est le paradoxe des années Bouteflika, cet autocrate qui, après dix ans de gouvernance, devrait être réélu jeudi à la tête de son pays. La rente des hydrocarbures a servi à rembourser la dette publique, mais pas à venir en aide aux démunis via des créations d’emploi. L’État dispose de 140 milliards de dollars de réserve de change, mais l’économie informelle domine.

Dans la baie à la lumière si particulière mouillent des dizaines de cargos. Les navires attendent leur tour pour décharger leurs cargaisons dans un port devenu trop petit. Le trafic maritime a explosé depuis le retour progressif à la paix civile. «Ces bateaux sont surtout le signe d’une économie déstructurée tournée vers l’importation et non vers la production intérieure», explique Slim Othmani, un entrepreneur à la tête d’une fabrique de jus de fruits. Paralysées par les embouteillages, les artères qui montent de la gare maritime vers la casbah sont envahies par des vendeurs à la sauvette. On trouve même, rue de la Lyre, des «barbus» en tenue afghane vendant des petites culottes et des strings fabriqués à Hongkong.

Déglinguée, la mythique casbah est un concentré des bizarreries nationales. Plusieurs centaines de milliers de personnes s’y entassent dans des conditions de précarité et d’insalubrité extrêmes. Faute de recensement, nul n’est en mesure de donner un chiffre d’habitants précis. On sait en revanche que les immeubles s’effondrent comme des dominos : un bâtiment tombe et entraîne dans sa chute les maisons voisines. La moitié de l’ex-quartier arabe du temps des colons français est ainsi déjà parti en poussière. Il ne reste que quelque 900 bâtiments debout, soutenus pour la plupart par des madriers.

 

«Une dynamique d’autodestruction»

 

La vieille ville est un tas de ruines où les décombres trouent le paysage urbain. Ce phénomène est unique au Maghreb. De Tunis à Marrakech, de Fès à Rabat, les médinas ont conservé leur lustre. Pas ici. «C’est le résultat d’une dynamique d’autodestruction», résume Abdelkader Ammour, le président de la Fondation casbah, une association créée en 1991 pour essayer de sauver ce qui peut encore l’être de ce quartier classé par l’Unesco au patrimoine de l’humanité. «Les habitants ont rendu leurs demeures inhabitables dans l’espoir d’être relogés. Ils ont cessé de les entretenir. Mais l’État n’a pas pu tenir ses promesses démagogiques et la casbah s’est transformée en camp de transit», dit M. Ammour.

Il faut remonter à la guerre d’indépendance pour comprendre le processus. La casbah où se déroule la «bataille d’Alger» est alors le principal foyer algérois du soulèvement contre la métropole. En 1962, au départ des pieds-noirs, ses habitants s’installent dans les appartements abandonnés par les rapatriés. Et une nouvelle population débarque des campagnes pour occuper les maisons vacantes de la médina. «La guerre avait chamboulé le milieu rural. Des paysans venaient avec leurs habitudes dans des lieux sans sanitaires. Il y a eu très vite une surpopulation. Ajouter à cela l’incurie de l’État et vous avez un cocktail détonant. La casbah, c’est un peu vos banlieues difficiles», analyse Boudjemaa Kareche, l’ancien directeur de la Cinémathèque d’Alger. Il ajoute : «Je n’aimais pas la casbah lorsque j’étais jeune. J’y avais pris un coup de couteau. Il y avait des voyous ! Ça n’allait pas ! Mais elle était emblématique avec ses grandes figures et aussi les films comme Pépé le Moko de Duvivier avec Jean Gabin, qui a été tourné, il faut le préciser, en studio à… Boulogne-Billancourt.»

Dans les années quatre-vingt-dix, le quartier est le vivier du terrorisme. Des islamistes armés font régner leur «ordre moral» dans le ghetto. Ils égorgent les vendeurs de cigarettes et les policiers, tuent un journaliste français. «On a survécu à des moments horribles», se souvient Mohamed, un artisan assis devant son échoppe.

En s’enfonçant dans le dédale des venelles en pente douce, on croise des bandes de jeunes désœuvrés, des vieillards en gandoura, des islamistes en kami. Les petits commerçants côtoient des voleurs et des «repentis», ces salafistes descendus du maquis grâce à la politique dite de «réconciliation nationale». Faute de place pour circuler, le ramassage des ordures est assuré par des ânes, comme sous l’époque ottomane. L’ambiance est plutôt sereine. Les gens se plaignent de la hausse des denrées alimentaires et ne se soucient guère de l’élection présidentielle. «Il n’y aura jamais de changement car chez nous, les dirigeants ne lâchent jamais le pouvoir», estime Driss, le propriétaire d’un «douara», un riad en cours de rénovation.

Un peu plus bas, dans l’ex-rue Maringot, un tenancier de bain maure interpelle le visiteur étranger. Smain Meraoui, 74 ans, tient à raconter l’histoire de son hammam installé au rez-de-chaussée de l’ancienne maison de Roger Hanin. «Navarro créchait à la casbah, lance-t-il. On a connu les années magnifiques. Le hammam était mixte : un matin pour les musulmans, un après-midi pour les juifs. On s’entendait bien», poursuit cet «ex-chauffeur du directeur des Galeries de France du 25 de la rue d’Isly». Le vieux monsieur aimerait «voir plus de touristes». À la Fondation de la casbah, Abdelkader Ammour évoque l’avenir avec prudence : «L’État déclare du bout des lèvres qu’il va sauver la casbah mais il n’y a pas de véritable volonté politique. Et seuls 300 propriétaires des 900 restants se sentent concernés par les efforts de réhabilitation.» Les Algérois semblent avoir tourné le dos à une casbah considérée comme maudite ou en tout cas infréquentable.

Les classes aisées s’installent sur les hauteurs de la ville blanche. Le nouveau quartier de Sidi Yaya les attire. Il propose un centre d’affaires, des grands magasins de vêtements confectionnés en Turquie, des trottoirs propres. Les bars à chicha, le narguilé, y foisonnent. Ils sont fréquentés par les enfants de la «tchitchi», la bourgeoisie huppée parlant français. Les garçons et les filles se retrouvent dans une odeur de tabac parfumé à la pomme. Ils flirtent parfois dans des alcôves protégées des regards par des rideaux.

 

La jeunesse dorée roule en 4 × 4 et s’ennuie

 

Dans la rue, des jeunes femmes se promènent la tête nue. L’intégrisme a cédé la place à une tolérance inédite. Les tentatives de l’État de réislamiser la société par le haut n’empêchent pas une certaine liberté de mœurs. «On est à l’aise. On peut se balader sans se faire embêter systématiquement par les hommes ou être agressé par les"frérots"», témoigne Karima, 22 ans. «Le hidjab, coloré de préférence, est aussi une façon d’être tranquille. C’est normal de le porter», nuance Sihem, sa copine de faculté. Karima et Sihem affirment «s’ennuyer souvent». «On veut vivre maintenant, pas dans trente ans», lâchent -elles. Elles ne sont pas les seules à s’impatienter.

Un sentiment d’enfermement accentue le désir d’exil. Rares sont les jeunes - qui représentent 75 % de la population - à ne pas rêver d’immigrer en France. Le marasme ambiant les pousse à consommer de plus en plus de drogue. Les saisies de stupéfiants ont été multipliées par trente en quinze ans. «Les gens veulent du "bonheur national brut", c’est-à-dire de l’enseignement, de la culture et des loisirs. Le niveau de qualité de vie ne rend pas la destination Algérie attractive pour les Algériens», constate l’homme d’affaires Slim Othmani, qui affiche malgré tout un certain optimisme.

Reste que l’opulence est réservée comme par le passé aux classes dirigeantes et à leurs ayants droit. Les riches roulent en Hummer ou en 4 × 4. Ils vivent dans des villas au luxe ostentatoire comme le quartier de Dallas accroché à une colline au-dessus d’un bidonville, et achètent des résidences dans les stations balnéaires du sud de l’Europe. «Il est tendance à Alger d’avoir des domestiques noirs, ce qui est un comble pour des gens issus d’un régime qui a prôné la révolution dans le tiers-monde».

L Ichir

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Cheb Mami arrêté à Orly  

2009-07-02 16:25

admin - Algeria

La star du raï cheb mami , qui doit répondre jeudi devant la justice française d’une tentative d’avortement forcé sur son ex-compagne, a été arrêté, lundi 29 juin, à sa descente d’avion en provenance d’Algérie, à l’aéroport parisien d’Orly. Le chanteur a ensuite été placé en rétention judiciaire. Il sera présenté à un magistrat de Bobigny dans la soirée.

Deux ans après sa fuite en Algérie – “pour être aux côtés de sa mère très âgée” –, Mohamed Khelifati était sous le coup d’un mandat d’arrêt et sa présence au procès était incertaine. Il doit comparaître pour “complicité de violences” avec circonstances aggravantes après une tentative d’avortement forcé subie en 2005 à Alger par son ex-compagne. Celle-ci a finalement donné naissance à une fillette aujourd’hui âgée de 3 ans. Le chanteur encourt dix ans de prison et 150 000 euros d’amende.

Cheb Mami avait d’abord répété qu’il souhaitait être jugé dans son pays natal parce qu’il ne faisait plus confiance à la justice française. “Je n’ai pas fui la justice, j’ai fui l’injustice. J’ai fui la justice à deux vitesses”, disait-il au Quotidien d’Oran en juin 2007. Puis dans le journalLibération, il se ravisait : “Je ne compte pas fuir mes responsabilités”“Il veut s’expliquer sur le fond du dossier”, assurait il y a quelques jours son avocat, Me Khaled Lasbeur.

Les faits remontent à l’été 2005. Cheb Mami est mis en cause par une photographe de presse de 43 ans avec qui il entretenait une liaison. Isabelle S. affirme avoir été amenée de force dans une villa à Alger après qu’elle eut annoncé sa grossesse au chanteur. Elle dit y avoir été droguée et séquestrée, deux femmes et un homme tentant de lui faire un curetage. En vain. De retour en France, elle porte plainte. Elle va donner naissance, en mars 2006, à une petite fille.

Selon des déclarations de Cheb Mami enregistrées par la victime en novembre 2005, celui-ci était présent lors des événements. Mis en examen en octobre 2006 pour “complicité de violences”ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours avec trois circonstances aggravantes – réunion, préméditation et faits commis sur personne particulièrement vulnérable –, “complicité d’administration de substances nuisibles”, et “menaces”, Cheb Mami est incarcéré pendant trois mois à la Santé à Paris. Libéré après le versement d’une caution de 200 000 euros, il est placé sous contrôle judiciaire, mais s’enfuit en Algérie en mai 2007.

Une mandat d’arrêt est lancé contre lui et Interpol demande à Alger de le livrer à Paris. S’il dit“regretter son attitude”, Cheb Mami estime être victime d’une machination de son ex-impresario : “La plus grosse erreur de ma vie, c’est d’avoir suivi le mauvais conseil de mon manager juif”, dit-il à la presse algérienne. Il dénonce aussi un “acharnement quasi orchestré des médias français (…) contre un nom célèbre arabe”.

L Ichir

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Boutef v epouser une kabyle  

2009-07-02 15:58

admin - Algeria

Les fortes images de liesse populaire qui ont suivi la fin du scrutin jusque tard dans la nuit du jeudi, avant même que n'en soient connus les résultats, s'inscrivent dans le sillage de la déferlante, du véritable raz-de-marée citoyen qui avait submergé les urnes dans la journée. C'est que le peuple dans son écrasante majorité ne se doutait point de l'issue de ce scrutin, lui qui souverainement et en toute liberté s'est rendue massivement aux urnes pour affirmer sa confiance, réaffirmer son soutien au moudjahed Abdelaziz Bouteflika lui offrant et la légitimité et la caution populaire pour lui permettre de continuer son œuvre de construction de cette nouvelle Algérie.
Ce 9 avril constitue assurément une date repère dans l'histoire de l'Algérie, pareille fête, pareille liesse observée partout à travers le pays ne pouvant être que l'œuvre du peuple. Un peuple qui a su répondre massivement présent, car mesurant précisément l'importance de ce scrutin, son enjeu et surtout son poids pour choisir justement ce qui est dans son intérêt et dans l'intérêt de l'Algérie.
L'Algérie qui a traversé une période des plus douloureuses de son histoire, l'Algérie qui s'est ressaisie, qui s'est remise au travail pour se reconstruire et se fortifier à l'ombre de la paix retrouvée grâce à la sage et courageuse politique de réconciliation nationale, cette Algérie-là, cette nouvelle Algérie a désormais plus que jamais son destin entre les mains pour aller toujours de l'avant vers un avenir des plus prometteurs tant son peuple s'est uni, une fois de plus, comme à chaque grand défi qui lui a été posé pour la défendre.
Autant l'estime, la gratitude et la reconnaissance de tout un peuple sont témoignées au moudjahed Abdelaziz Bouteflika chaque fois qu'il va à sa rencontre, autant ces marques l'ont été à travers ce véritable plébiscite, et autant ces mêmes marques d'estime, de gratitude et de reconnaissance sont manifestées en retour au peuple par l'élu des urnes et des cœurs. C'est que la symbiose, la communion entre le Président de la République et son peuple ne sont pas un vain mot, c'est que le moudjahed Abdelaziz Bouteflika a su répondre aux attentes et aux préoccupations de son peuple.
Devrait-on s'étonner de ce fait de voir le peuple ignorer ce qui a été réalisé en une décennie, fermer les yeux sur ces milliers de kilomètres de routes et d'autoroutes, sur ces dizaines de barrages et autres ouvrages hydrauliques, sur ce 1,6 million de logements neufs, sur ces dizaines d'universités et de centres universitaires, sur cette nouvelle Algérie qui prend forme partout jusqu'aux plus reculés des dechras et douars.
Devrait-on s'étonner devant cette prise de conscience et du choix avec cette écrasante majorité du moudjahed Abdelaziz Bouteflika qui pour tout programme n'avait que son engagement à continuer dans la voie tracée depuis son avènement à la tête de la magistrature suprême du pays. Si le message, le message fort qu'a adressé le peuple reste incompris par certains du reste loin, très loin des pulsations de ce peuple, ce message-là a fort bien été perçu par le Président de la République, un Président pour qui la confiance placée en lui le motive au plus haut point pour lui permettre de réaliser ses promesses à travers la mise en œuvre « de projets et de programmes capables de faire de l'Algérie un pays fort, uni et respecté par tous les peuples du monde ». C'est ça le sens de ce message, c'est ce à quoi aspire le peuple et ça le Président de la République l'a compris depuis fort bien longtemps, en déclarant : « Je demeure fidèle à mon engagement et je m'attellerai avec vous et grâce à vous, à la réalisation de nos objectifs et de nos choix stratégiques.

L Ichir

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M. Abdelaziz Bouteflika  

2009-07-02 15:54

admin - Algeria

En faisant le choix de la continuité, le peuple sait qu'il peut compter sur un certain nombre de pratiques qui ont donné tout son sens à la bonne gouvernance. Est-ce à dire que rien de nouveau n'apparaîtra à l'horizon sur le plan de l'organisation, des méthodes de travail, du choix des hommes, des contours à donner à l'ouverture économique ?

En faisant le choix de la continuité, le peuple sait qu'il peut compter sur un certain nombre de pratiques qui ont donné tout son sens à la bonne gouvernance. Est-ce à dire que rien de nouveau n'apparaîtra à l'horizon sur le plan de l'organisation, des méthodes de travail, du choix des hommes, des contours à donner à l'ouverture économique ?
Tout indique qu'on ne tardera pas à avoir des éléments de réponse, sachant qu'il ne faut pas s'attendre à une période d'état de grâce. Pour le Chef de l'Etat, il n'y a pas de temps à perdre, il faut accélérer la cadence, continuer sur la même lancée en faisant suivre le programme 2005-2009 d'un nouveau programme tout aussi ambitieux avec une dotation de 150 milliards de dollars. Durant la campagne électorale, le Président Bouteflika a fait connaître quelques-unes de ses priorités, insistant sur la prise en charge des besoins essentiels dont l'emploi, le Président ayant promis la création de 3 millions d'emplois. Dans d'autres domaines, comme le logement, la santé, l'éducation, l'accès à l'eau, à l'électricité, au gaz, la demande est également pressante, notamment dans certaines régions ayant souffert  de déficits pour des raisons diverses. La course contre la montre enclenchée pour résorber les déficits dans ces domaines vitaux, dont dépend le bien-être des citoyens, doit donc se poursuivre. Le Chef de l'Etat n'a pas manqué de faire référence durant la campagne à la nécessité  d'agir avec plus d'efficacité pour éliminer les fléaux de la corruption, de la spéculation, de la bureaucratie.
Certes, le bilan du dernier mandat fait ressortir d'appréciables résultats dans maints domaines. Il n'est pas inutile de se rappeler que pour arriver à ces succès, il a fallu bousculer certaines habitudes. Le Chef de l'Etat a montré la voie par le style qu'il  donné à la gestion des affaires : définition de la feuille de route, établissement d'un échéancier, obligation de résultats, sorties régulières sur le terrain pour le suivi des projets, audition des ministres. Son insistance sur le respect des délais et de la qualité, le travail en continu (3×8) lors de l'inspection  des chantiers renseignent sur son souci de voir la logique de l'efficacité gagner l'ensemble des sphères d'activité qu'il s'agisse  de la réalisation des projets, de la production industrielle ou du fonctionnement de nos administrations.
Aujourd'hui, il n'est pas interdit d'espérer que les choses marchent mieux. Au demeurant, c'est une aspiration tout à fait légitime, sachant que le pays dispose de meilleurs atouts : les compétences ne manquent pas, les ressources financières sont disponibles et une expérience appréciable a été capitalisée, ce qui devrait nous prémunir de certaines erreurs. Tous ces atouts, auxquels il faut ajouter les effets positifs des réformes de modernisation (justice, banques, formation des ressources humaines) et l'entrée en service des infrastructures modernes (autoroute Est-Ouest, barrages, chemins de fer…) placent l'Algérie en position de relever les défis qu'elle s'est assignés : rejoindre le peloton des pays émergents, sortir de la dépendance du pétrole. Pour relever le challenge et mener à bon port les projets du nouveau programme de 150 milliards de dollars, point n'est  besoin de souligner l'importance de compter sur des hommes dévoués et à l'expérience avérée

Lyes Ichir

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Le Petit Sarkozy Contre Les Kahlouchates  

2009-07-02 15:20

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ns-au-no-010709.1246512199.jpgN. O. – On se souvient encore de l'échange plutôt vif que vous aviez eu avec Laurent Joffrin, le patron de “Libération” – il vous reprochait d'avoir “instauré une forme de pouvoir personnel, voire de monarchie élective” –, lors de votre conférence de presse de janvier 2008…

N. Sarkozy. – Je ne l'aurais plus aujourd'hui. Pas seulement en raison de la considération que j'ai pour l'intéressé. Mais en raison de l'idée que je me fais de ma fonction. Est-ce de cela dont je suis le plus fier dans mon début de mandat ? Certainement pas.

N. O. – Tout récemment encore, à Bruxelles, vous avez éconduit un journaliste de l'AFP qui vous interrogeait sur les rebondissements dans l'enquête judiciaire sur l'attentat de Karachi.

N. Sarkozy. – Si ce journaliste m'avait demandé: “L'assassinat de nos compatriotes est-il lié à un différend franco-pakistanais à propos de commissions non payées ?”, je lui aurais répondu que je n'en savais rien et qu'il fallait que la justice aille jusqu'au bout de la recherche de la vérité. Mais la question était : “Vous étiez ministre du Budget, vous souteniez Balladur dans la campagne présidentielle, il y a l'attentat de Karachi, est-ce que vous étiez dans le coup ?” Je fais de la politique depuis trente-cinq ans, je n'ai jamais été associé à un scandale quel qu'il soit, et pourtant on a enquêté sur moi sous tous les angles. Cela devrait vous rassurer d'avoir un président pointilleux sur les questions d'honnêteté. J'en ai connu d'autres qui disaient à la télévision: “Des écoutes ? Moi, jamais.” Je ne suis pas capable d'une telle hypocrisie !

(…)

N. O. – Dans les deux premières années de votre mandat, vous n'avez donc commis aucune erreur ?

N. Sarkozy. – Certainement pas : j'ai commis des erreurs. Est-ce que tout ce qui m'est reproché l'est injustement ? Non. Il faut un temps pour entrer dans une fonction comme celle que j'occupe, pour comprendre comment cela marche, pour se hisser à la hauteur d'une charge qui est, croyez-moi, proprement inhumaine.

N. O. – La soirée du Fouquet's, au soir de votre élection par exemple, c'est le péché originel du sarkozysme: le CAC 40, les patrons de presse amis, le show-biz !

N. Sarkozy. – Lorsque le général de Gaulle est revenu au pouvoir, en 1958, il avait organisé une conférence de presse dans un grand hôtel parisien, l'hôtel La Pérouse. Un de vos confrères a écrit: “Le général de Gaulle a reçu les journalistes dans cet hôtel où il a ses habitudes.” Notons que le standing du La Pérouse ne faisait pas alors débat… Je n'avais pas mes habitudes au Fouquet's. J'observe d'ailleurs que les critiques sur mes amis, ma vie…

N. O. – …Votre côté bling-bling !

N. Sarkozy. – Ces critiques avaient commencé bien avant le Fouquet's. Cela correspondait à une époque de ma vie personnelle qui n'était pas facile et où j'avais à me battre sur plusieurs fronts. Je n'avais pas attaché à cette soirée une importance considérable. J'ai eu tort. En tout état de cause, à partir du moment où quelque chose n'est pas compris et fait polémique, c'est une erreur. Et si erreur il y a, ce n'est pas la peine de la recommencer 

(…)

N. O. – Lorsque vous vous attaquez à un humoriste comme Stéphane Guillon sur France-Inter parce qu'il prend pour cible DSK, Martine Aubry ou vous-même d'ailleurs, vous sortez de votre rôle.

N. Sarkozy. – Je ne m'attaque à personne même si je considère que traiter sur le service public Mme Aubry de “pot à tabac” n'est pas respectueux de la dignité des personnes.

N. O. – Mais c'est un humoriste qui dit cela.

N. Sarkozy. – Si M. Le Pen disait cela, je suis sûr que vous le dénonceriez.

N. O. – Le prince doit laisser le bouffon faire son métier.

N. Sarkozy. – Je le pense tellement que c'est ce qui m'avait conduit en pleine campagne présidentielle à soutenir “Charlie Hebdo” dans son procès à propos des caricatures du Prophète.

N. O. – Et ce Marseillais convoqué devant un tribunal pour avoir dit: “Sarkozy, je te vois”, lors d'une intervention policière. Cette crispation autour de la protection de l'image du chef de l'Etat, c'est inquiétant pour les libertés.

N. Sarkozy. – Je suis désolé de cette affaire que j'ai apprise par la presse. C'est ridicule. J'en ai été choqué. Je n'ai porté plainte en aucune manière. Je ne comprends pas pourquoi cet homme a été poursuivi devant un tribunal de police. D'autres choses ont pu me blesser – et je n'ai pas réagi pour autant. Il y a des centaines de livres, d'articles dans lesquels je suis attaqué. Je n'ai jamais réagi, quoi que j'en pense. Je ferai ainsi tout au long de mon mandat. C'est le respect que je dois à ma fonction. Je ne peux pas réagir comme un simple citoyen, y compris au Salon de l'Agriculture !

N. O. – Contrairement à vos prédécesseurs, vous n'hésitez pas à saisir la justice. Vous vous êtes porté partie civile dans le dossier Clearstream, dont le procès se tiendra à la rentrée.

N. Sarkozy. – Pour Clearstream, je suis étonné qu'on s'en étonne. J'ai le droit de savoir et le devoir d'agir. Si on trouvait votre nom sur le fichier d'une banque luxembourgeoise, cela ne vous intéresserait pas de savoir comment on se retrouve dans une histoire comme celle-là ? Que la justice dise ce qu'il en est. Tranquillement, sereinement. Point.

N. O. – Et le fait que le parquet ait ordonné le renvoi de Dominique de Villepin ?

N. Sarkozy. – C'est la justice. Deux juges dont l'indépendance d'esprit est notoire ont instruit l'affaire. Ils ont demandé l'avis du parquet sur le renvoi de Dominique de Villepin. Le parquet pouvait dire non. Il a dit oui. Les juges pouvaient dire non. Ils ont dit oui. Laissons faire la justice pour que plus jamais des officines ne puissent salir en toute impunité.

(…)

N. O. – Et le remaniement ? Fin de la diversité, pas de nouvelle ouverture, exit le secrétariat d'Etat aux Droits de l'Homme, vous rentrez dans le rang…

N. Sarkozy. – La diversité: regardez les choix que j'ai faits pour le ministère de l'Outre-Mer, ou pour le secrétariat d'Etat aux Aînés. Je continue dans la diversité parce que c'est mon devoir. J'ai beaucoup regretté que Rama Yade refuse la liste européenne car c'était très fort pour la diversité qu'une formation de droite la présente en Ile-de-France. Quel exemple pour la jeunesse ! C'est facile de faire avancer la diversité par les nominations gouvernementales. Mais l'élection au suffrage universel de cette jeune femme, cela aurait été magnifique comme signal. Je suis reconnaissant à Rachida Dati de l'avoir compris. La fin du secrétariat d'Etat aux Droits de l'Homme, ce n'est pas la fin des droits de l'homme, on l'a vu sur l'Iran où la France est à l'avant-garde. Bernard Kouchner a mis toute sa vie au service de cette juste cause. Quant à l'ouverture, Frédéric Mitterrand, la caractérise magnifiquement. J'avais trouvé son livre “la Mauvaise Vie” courageux et talentueux ; il a fait un étonnant travail à la Villa Medicis ; il a de l'enthousiasme. Ce n'est en rien la fin de l'ouverture. L'un des grands problèmes de la France, c'est le sectarisme. Ceux qui me reprochent l'ouverture, me proposent-ils de faire campagne sur la fermeture ? La France a besoin d'une équipe diverse. Regardez le travail formidable que fait Martin Hirsch : je n'ai pas envie d'arrêter cela. Le problème de l'opposition aujourd'hui c'est d'être à ce point fermée. Nous avons connu cela nous-mêmes. L'erreur qu'a commise la droite à l'époque du Pacs ! C'était ridicule et outrancier. On s'est trompé. J'en ai tiré des conséquences définitives. Jamais il ne faut se raidir. Jamais il ne faut se bunkériser, jamais il ne faut détester.

(…)

N. O. – A la fin, à quoi vous jugerez que vous avez accompli la mission que vous vous êtes fixée ?

N. Sarkozy. – Je ne me regarde pas agir. J'agis. Je ne suis pas narcissique, je ne vais pas commenter ma propre action. C'est vous qui direz, librement, de manière critique, ce qu'il y a lieu d'en penser. J'ai un travail à faire. C'est mon devoir. J'ai pour moi-même et ceux qui travaillent à mes côtés une immense exigence, autour d'une obsession: moderniser notre pays. Faire en sorte que la France sorte plus grande et plus forte de la crise qu'elle n'y est entrée. Et je veux aussi que, quand je partirai, nous ne laissions rien à nos successeurs que nous n'aurions pu accomplir nous-mêmes.

Lyes Ichir

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Bahia Bakari, la rescapée de l'A310 de Yemenia, de retour à Paris  

2009-07-02 14:53

admin - Photo

L’avion transportant Bahia Bakari, la jeune adolescente rescapée du crash de l’Airbus A310 de la compagnie Yemenia au large des côtes comoriennes a atterri à l’aéroport du Bourget, peu après 8 heures, jeudi 2 juillet. Son retour s’est fait à bord de l’avion du secrétaire d’Etat français à la  coopération, Alain Joyandet. Le père de l’adolescente attendait sa fille dans un hangar de l’aéroport du Bourget.

L’adolescente, victime d’une fracture de la clavicule et de brûlures au genou, a passé plusieurs heures dans l’eau, agrippée à un débris de l’appareil. Elle devait être hospitalisée dans un établissement de la capitale, selon le secrétariat d’Etat à la coopération. Elle avait embarqué avec sa mère à Marseille, où vit une importante communauté comorienne, pour ses vacances d’été.

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Khalifa toujour a HMP Wandsworth  

2009-07-01 04:52

admin - Algeria

La justice britannique a autorisé jeudi l’extradition vers son pays de l’ex-magnat algérien Rafik Khalifa, condamné à la réclusion à perpétuité par contumace notamment pour faillite frauduleuse.

L’avocate de M. Khalifa, Anna Rothwell, a immédiatement annoncé son intention de faire appel.

Au tribunal londonien de Westminster, le juge Timothy Workman a estimé que cette extradition ne contrevenait pas à la convention internationale des droits de l’Homme.

M. Khalifa aura automatiquement droit à un deuxième procès quand il se présentera en Algérie, a assuré le magistrat après avoir prononcé son jugement.

M. Khalifa a été condamné par un tribunal algérien par contumace à la réclusion à perpétuité en mars 2007, après avoir été reconnu coupable d’”association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux” dans l’affaire de la faillite de la Khalifa Bank.

L’ancien golden boy s’était réfugié au Royaume-Uni en 2003 après l’éclatement du scandale financier de la Khalifa Bank et de plusieurs entreprises de son groupe. Il a été arrêté le 27 mars 2007 sur le territoire britannique dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, près de Paris.

Le parquet de Nanterre a ouvert fin 2003 une information judiciaire pour “abus de confiance, banqueroute par détournement d’actifs, banqueroute par dissimulation de comptabilité, blanchiment en bande organisée”.  

  Au cours du déroulement du procès de la caisse principale de Khalifa Bank, l'implication de hauts cadres de l'Etat a été dévoilée. Le procureur général, M. Abdelli s'était engagé, publiquement à l'époque, à poursuivre toutes les personnes impliquées dans ce procès, affirmant que des procédures ont déjà été entamées pour la poursuite de ceux qui bénéficient du privilège de juridiction. Il faut préciser qu'un juge instructeur ne peut entendre un haut cadre de l'Etat que comme témoin, comme le stipule la loi. Il doit constituer un complément d'enquête dans lequel il demande la mise en examen de ces hauts responsables. Afin que ces derniers puissent être inculpés, le président de la Cour suprême doit désigner un magistrat comme juge instructeur pour ouvrir une enquête. Quelle suite a été donnée à ces compléments d'enquête dans  l'affaire d'El Khalifa Bank ? Surtout s'il en rappelle  le témoignage de Iouaz Nadjia, la secrétaire et assistante personnelle de Abdelmoumène Khalifa. Il est vrai que ce témoin était gêné de dire certaines choses, de faire des révélations, les mots (plutôt les noms) resteront suspendus à ses lèvres mais certains finiront par être lâchés. Nadjia affirmera que des personnalités défilaient dans le bureau de Abdelmoumène Khalifa «Guelimi Djamel (le bras droit de Abdelmoumène Khalifa) recevait des DG des entreprises publiques, des personnalités politiques, sportives et artistiques». Reconnaissant qu'elle était responsable de la gestion des cartes de voyage et des billets gratuits, elle finira, sur insistance de la partie civile, par citer un nom : «Il y avait beaucoup de personnes et je ne me rappelle pas des noms. Juste de celui de M. Ould Abbès».

Lequel ? «Le ministre», avait fini par lâcher Nadjia avant d'ajouter : «Il y en a eu un seul dont je me rappelle. D'autres je les ai eus au téléphone».
Mais l'on se rappelle que Mme Brahimi, la présidente de la séance avait bien dit à l'avocat de la partie civile : «vous avez la liste et les noms maître». Malheureusement, il n'y a pas que cette liste ; il y a des témoignages devant le tribunal où les personnes reconnaissent leur culpabilité ou encore leurs erreurs de gestion. C'est le cas de l'actuel secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui avait déclaré ouvertement au tribunal : «Cette résolution est antiréglementaire et j'en assume entièrement la responsabilité», en référence à une résolution envoyée au ministère du Travail et signée par le patron de l'UGTA en sa qualité de président du conseil d'administration, affirmant que la décision de dépôt a été prise à la suite d'une délibération d'un conseil d'administration et après le vote de ses membres.
L'ex-ministre d'Etat sans portefeuille, Bouguerra Solatni a, quant à lui, crié au complot alors que le tribunal lui présentait des résolutions relatives aux placements de fonds des caisses de la sécurité sociale signées par lui-même en sa qualité de ministre du Travail de l'époque. Le nom de l'actuel ministre de la justice a également été cité dans le procès d'El Khalifa Bank par des responsables de l'Agence de développement social (ADS) qui ont soutenu que l'ADS avait deux comptes ouverts auprès d'El Khalifa Bank et que la tutelle, informée des placements, n'avait pas répondu aux correspondances. A l'époque, M. Tayeb Belaïz, l'actuel ministre de la Justice, était à la tête du ministère de l'Emploi et de la Solidarité entre 2000 et 2003. M. Tayeb Belaïz n'a même pas été appelé à témoigner. Surtout si l'on se rappelle qu'en 2001 et à en croire le témoignage d'un autre membre du gouvernement, premier responsable d'un ministère de souveraineté, M. Mourad Medelci, a été formelle quant à l'envoi par ses services d'une circulaire datant de 1984 et qui oblige les institutions étatiques à déposer leurs fonds au Trésor public. Il y a eu ensuite le rappel dans la loi de finances complémentaire 2000. Le nom de la ministre de la Culture n'a pas été écarté également. Il suffit pour le citer de revenir au témoignage de Bensouda Samira, épouse Hadjillani, l'ex-chargée de la presse écrite au niveau du ministère de la Culture et de la Communication, à l'époque où Khalida Toumi était à la tête de ce ministère. Lors de son audition, Bensouda avait dit : «J'étais en mission spéciale à KTV (Khalifa télévision ndlr) et c'est à la demande de la ministre que je m'y suis rendue. Il faut revenir au contexte de l'époque, c'était à la veille de l'élection présidentielle», avait-elle dit. Réfutant son implication dans l'affaire Khalifa alors qu'il avait bénéficié d'une master card sans avoir un compte à El Khalifa Bank,  Abdelmadjid Tebboun avait déclaré être victime d'un «lynchage médiatique commandée». Occupant le poste de ministre de l'Habitat entre juin 2001 et juin 2002, l'ex-ministre a été appelé comme témoin pour s'expliquer les dépôts des offices publics de gestion immobilière (OPGI) dans les comptes d'El Khalifa Bank durant son règne. D'autres ministres en poste lors des opérations frauduleuses menées à El Khalifa Bank ne seront même pas appelés à témoigner.

Lyes Ichir

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Algerie News  

2009-07-01 04:44

admin - Photo

GRIPPE PORCINE
Trois nouveaux cas confirmés en Algérie

Trois nouveaux cas de grippe A/H1N1 ont été enregistrés par les services sanitaires ce lundi. Ces derniers portent à cinq le nombre des cas confirmés par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

«DESTITUÉ» DE SES PRÉROGATIVES PAR UNE CIRCULAIRE 
L'Ordre des pharmaciens veut ester Barkat en justice

L'Ordre national des pharmaciens ne semble nullement intimidé par la circulaire de Saïd Barkat tendant à le destituer de ses prérogatives. Une des résolutions découlant de la réunion du son Bureau national, tenue ce dimanche, compte ester le ministre en justice.

EN DÉTENTION PROVISOIRE DEPUIS LUNDI À PARIS
Cheb Mami face à son accusatrice dès jeudi

Cheb Mami, la star du raï, qu'une scabreuse affaire de violence et tentative d'avortement forcé sur une ancienne compagne a assombri l'éclat, a été interpellé par la police des frontières française lundi en fin de journée à sa descente d'avion à l'aéroport international d'Orly.

ZEMMOURI
Deux terroristes éliminés

Les services de sécurité ont éliminé dans la nuit de ce lundi, vers 22 heures, lors d'une embuscade tendue dans la forêt de Souichette, deux terroristes islamistes de la seriat de Zemmouri, dépendant de la katibat El-Arkam.

BORDJ-BOUARRÉRIDJ
Une étudiante en fin de cycle renversée par un camion

Il était presque 9h30 lorsque B. A., une étudiante âgée de 22 ans, originaire de Theniet-Enasser, petite localité située à environ 30 km au nord du chef-lieu, a été renversée par un camion de type JAC qui roulait à grande vitesse alors qu'elle traversait la chaussée après être descendue d'un bus universitaire, au niveau du complexe.

CAMPAGNE CÉRÉALIÈRE 2008-2009
Les raisons d'une réussite annoncée

L'Algérie devrait enregistrer une année exceptionnelle en matière de production céréalière. Les raisons de cette réussite sont à mettre sur le compte d'une bonne pluviométrie et de l'efficacité des mesures de soutien au profit des céréaliculteurs.

LOI SUR LE PARACHÈVEMENT DES CONSTRUCTIONS INACHEVÉES
Entre l'applicabilité et le débat de sourds

L'application du dispositif légal et réglementaire régissant le parachèvement des constructions reste encore incertaine et suscite toujours des questionnements, voire un dialogue de sourds parfois.

MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES
L'indifférence des opérateurs nationaux

Huit ans après l'adoption du programme de mise à niveau des entreprises, piloté par l'Organisation des Nations unies (ONU), le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements peine à susciter l'adhésion des opérateurs économiques algériens, peu intéressés, semble-t-il.

FEMMES ABANDONNÉES
Le nouveau combat de l'Association du mouvement féminin algérien

L'Association du mouvement féminin algérien de solidarité avec la famille rurale, présidée par Mme Saïda Benhabylès, qui a tenu hier son assemblée générale, a décidé d'engager un nouveau combat. 

L'UE OBLIGE LES COMPAGNIES AÉRIENNES À ACHETER DES QUOTAS DE CO2
Menace sur Air Algérie

Une directive de l'Union européenne adoptée en octobre 2008, devant entrer en vigueur à partir de janvier 2012, qui oblige toutes les compagnies aériennes desservant le ciel européen à acheter des quotas de Co2 pour couvrir leurs émissions en gaz à effet de serre, risque de mettre en péril le pavillon national Air Algérie.

CONSEIL NATIONAL DE LA RÉVOLUTION
«Un conseil extraordinaire»

Sous le thème «Le rôle du Conseil national de la Révolution depuis le congrès de la Soummam au congrès de Tripoli», l'Association Machaâl Echahid a organisé, hier, à Alger, une conférence animée par Zoheïr Ihadaden, professeur en communication et acteur de la révolution algérienne. 

OTA
Convention de partenariat avec l'Université d'Alger

C'est au siège d'OTA qu'a eu lieu, hier, la signature de la convention entre le directeur général d'OTA, M. Tamer El Mahdi, et le président de l'Université d'Alger, le docteur Hadjar Tahar.

Commémoration du décès de Slimane Amirat

A l'occasion du 17e anniversaire du décès de Slimane Amirat, la Fondation a l'honneur de vous communiquer le programme de la journée du 1er juillet 2009 :

Ould-Abbas nous écrit

J'ai l'honneur de porter à votre connaissance que mon attention a été attirée par un article intitulé «Indemnisations : même pour les terroristes en activité» paru dans votre édition du 24 juin 2009, pages une et trois, et dont le contenu prêterait à équivoque.

Pause-Café
Monsieur le Wali,Annaba vous dit Merci !

C'est avec bonheur que j'ai retrouvé la cuisine savoureuse de «La Potinière». Le restaurant vient de rouvrir à la grande satisfaction des fins gourmets de la ville du jujubier, désorientés par les récentes décisions de fermeture. Suite…

BÉJAÏA
Découverte d'un cadavre au centre-ville

Un cadavre a été découvert hier matin au boulevard Amirouche, au centre-ville de Béjaïa. Alertés par une très forte odeur que dégageait le corps en état de décomposition avancé, des passants en ont informé les services de sécurité et la Protection civile.

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Une décision de la Cour suprême américaine remet en cause la...  

2009-06-30 18:27

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armi les nombreuses affaires de discrimination portées devant les tribunaux américains, l’affaire Ricci contre DeStefano a été la plus observée de ces dernières années. La décision de la Cour suprême des Etats-Unis, qui a tranché lundi en faveur des pompiers blancs qui avaient porté plainte pour “reverse discrimination” (discrimination inversée), pourrait modifier la politique de discrimination positive américaine. L’affaire remonte à 2003, lors d’un concours interne de promotion au département des pompiers de New Haven (Connecticut). Le test concernait 118 pompiers, dont 19 Noirs, afin d’attribuer 15 promotions, mais aucun de ces derniers n’avait été retenu. Par crainte d’accusation de discrimination raciale, la municipalité de New Haven avait annulé le concours et les 15 promotions. Une décision qui a poussé certains des pompiers qui avaient réussi le test à porter plainte à leur tour pour discrimination.

Le jugement de la Cour suprême reconnaît que la ville de New Haven faisait face à un cas de conscience dans lequel elle risquait, quelle que soit sa décision, de se voir assigner en justice. Mais un tel dilemme, selon la Cour, ne justifiait pas l’annulation des résultats du concours. Cinq juges sur les neuf ont estimé que “la seule peur d’être poursuivi en justice ne peut pas justifier la décision de la ville, prenant en compte un critère racial au détriment d’individus ayant réussi l’examen de promotion”. Selon eux, cette décision va à l’encontre de la loi sur les droits civiques.LA DISCRIMINATION INDIRECTE REMISE EN CAUSE

Les responsable de la municipalité expliquent quant à eux avoir voulu se conformer à une disposition de cette même loi interdisant les tests ayant un impact discriminant. Quatre des neuf juges de la Cour suprême ont d’ailleurs fait remarquer que, selon eux, la profession de pompier est historiquement marquée par une discrimination contre les Noirs et que ce test ne faisait pas exception.

Reste que cette décision pourrait remettre en cause certains aspects de la politique de discrimination positive aux Etats-Unis. Elle était jusqu’à présent très attentive au principe de“disparate impact” (discrimination indirecte), c’est-à-dire aux décisions qui peuvent apparaître neutres aux yeux de l’employeur mais qui aboutisssent tout de même à une discrimination. Selon le New York Times, ce jugement pourrait diminuer l’importance accordée à ce principe au profit de celui de “disparate treatment”, qui vise les discriminations intentionnelles.

Autre victime collatérale possible de cette affaire : la candidate de Barack Obama à la Cour suprême, Sonia Sotomayor. Elle avait elle-même jugé cette affaire en appel, et avait donné raison à la ville de New Haven. La Cour suprême vient donc de lui donner tort, ce qui ne manquera pas d’être rappelé par les sénateurs républicains qui devront l’auditionner pour la confirmer dans ses fonctions.

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Burqa/Sarkozy : Al-Qaïda menace de " se venger " de la France  

2009-06-30 18:15

admin - Photo

30.06.2009 La branche maghrébine d’Al-Qaïda a menacé de se venger de la France après que son président Nicolas Sarkozy a déclaré que la burqa n’y était “pas la bienvenue”, a rapporté mardi le centre américain SITE, citant des forums jihadistes sur internet.”Hier c’était le hijab (foulard islamique) et aujourd’hui, c’est le niqab”, le voile intégral porté surtout en Afghanistan”, a affirmé le dirigeant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) Abou Moussab Abdoul Wadoud, cité par le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE Intelligence.

“Nous nous vengerons de la France et de ses intérêts par tous les moyens à notre disposition, pour l’honneur de nos filles et de nos soeurs”, a ajouté le chef du groupe extrémiste.

Le président français a affirmé “solennellement” le 22 juin que la burqa n’était “pas la bienvenue” en France. Pour lui, il ne faut pas se “tromper de combat”. “Dans la République, la religion musulmane doit être autant respectée que les autres religions”, a-t-il souligné.

La burqa “n’est pas un signe religieux. C’est un signe d’asservissement, c’est un signe d’abaissement” de la femme, a dit encore M. Sarkozy.

Au lendemain de ces déclarations, une mission parlementaire d’information a été chargée d’enquêter pendant six mois sur le port de la burqa ou niqab, qui couvre complètement la tête, le visage et le corps, afin d’étudier l’ampleur du phénomène en France.

Le hijab ne recouvre que la tête.

La France est le seul pays d’Europe à avoir interdit par la loi, en 2004, le port du foulard islamique (qui recouvre la tête) à l’école, après un débat passionnel. Il s’était alors agi d’interdire “les signes religieux ostentatoires” dans les établissements scolaires.

L’AQMI a également appelé les musulmans à réagir à “l’hostilité de la France contre leur communauté religieuse et ses tentatives pour empêcher selon le groupe extrémiste la pratique de l’islam.

“Nous, les moujahidine (…) ne resterons pas silencieux face à de telles provocations et injustices”, a déclaré Abdel Wahoud, selon SITE.

“Nous appelons tous les musulmans à faire face à cette hostilité par une plus grande hostilité et à lutter contre les tentatives de la France pour détourner les fidèles hommes et femmes de leur foi (…) en adhérant aux enseignements de la charia (loi) islamique”, a-t-il poursuivi.

D’après lui, les cinq millions de musulmans de France sont “de plus en plus préoccupés par les pratiques des hommes politiques et des dirigeants français et leur harcèlement”.

Aucun chiffre ou rapport sur le nombre de femmes voilées intégralement n’est disponible en France, mais le phénomène reste “marginal”, selon des spécialistes et les organisations musulmanes.

Les experts estiment que le phénomène concerne quelque 5.000 personnes se réclamant du salafisme et prônant une vision puritaine de l’islam.

L Ichir

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A la Défense, la "fac Pasqua" cherche des alliances  

2009-06-30 14:37

admin - Photo

L’idée vient de M. Pasqua. Lorsqu’il installe le PULV, en 1995, à Courbevoie, le président du conseil général des Hauts-de-Seine à l’époque prétend créer un enseignement supérieur digne des grandes écoles, pour les étudiants de milieu modeste, en s’appuyant uniquement sur un financement du département. Le Pôle forme 3 000 étudiants dont 60 % sont exonérés d’une partie ou de la totalité de leurs frais de scolarité. Ceux qui habitent le département bénéficient aussi d’avantages tarifaires.

Fier de la “réussite” du Pôle, qui ne perçoit pas un euro de l’Etat, M. Pasqua s’efforce néanmoins depuis longtemps de gommer son image de “fac privée”, et cherche à développer des rapprochements avec d’autres universités. Ses contacts avec Paris X-Nanterre ont tourné court. En revanche, à l’été 2008, un premier accord est scellé entre M. Pasqua et Laurent Batsch, le président de Dauphine, qui est en quête de locaux. Ses 9 000 étudiants sont à l’étroit dans leurs bâtiments parisiens.

En juillet 2008, M. Pasqua et M. Batsch, en compagnie de Jean Sarkozy, président du groupe UMP au conseil général des Hauts-de-Seine, fêtent, dans un restaurant parisien, la création d’un premier master Dauphine-PULV qui prévoit des enseignements communs dès la rentrée 2009. Ce jour-là, M. Pasqua annonce sa volonté de créer un pôle universitaire à l’ouest de Paris sur le modèle du “cluster de Saclay”, pôle scientifique à cheval sur l’Essonne et les Yvelines. En septembre 2008, il soumet l’idée à M. Sarkozy, qui la reprend à son compte. Du coup, Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, y souscrit. Le projet de déménager 11 masters en finance de Dauphine prend corps. A la tête du département, Patrick Devedjian y voit l’amorce de la création d’une “cité financière” à la Défense.

Reste la facture : M. Pasqua estime la contribution de Dauphine à 700 000 ou 800 000 euros par an. “Si la ministre de l’enseignement supérieur n’est pas en mesure de payer ces charges, je m’engage à demander au conseil général de financer l’opération”, confie-t-il au Monde. Or, depuis deux ans, la “fac Pasqua” est dans le collimateur de M. Devedjian. La subvention du département est passée de 17 à 10 millions d’euros sur un budget de 26 millions. “J’avais moi-même demandé que les crédits départementaux diminuent, assure M. Pasqua. Notre objectif est d’arriver progressivement à l’indépendance financière.” “La baisse a toutefois été plus rapide que prévu”, déplore Amin Khiari, le directeur général du PULV.

La convention de mise à disposition des locaux entre le département et le PULV arrive à échéance fin 2011. “Le conseil général ne récupérera pas les murs”, tonne M. Pasqua, qui voit dans l’arrivée de Dauphine une garantie contre une menace d’expropriation par M. Devedjian. “La seule chose qui m’intéresse, c’est la pérennité du Pôle”, assure l’ex-ministre de l’intérieur, qui s’active pour passer des accords avec Paris X-Nanterre.

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Welcome to ICHIR Journal  

2009-06-05 13:50

admin - Photo

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Posted By ichirlyes to nemdil blog at 7/07/2009 04:28:00 AM

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