Sunday, 13 February 2011

Nabil Lalmi, deux ans déjà


Nabil Lalmi, deux ans déjà
Evocation
Dimanche 8 février 2009, aux environs de 17 h, un inconscient et irresponsable chauffard de poids lourd percute, à la sortie ouest de Bordj Bou Arréridj, le véhicule de notre ami et confrère Nabil Lalmi, alors que ce dernier était de retour d'Alger, où il était parti chercher, pour une énième fois, un implant cochléaire pour son petit Akram, la première victime de cet homicide involontaire.
Akram quitte ce bas monde sans l'implant, lequel fait toujours défaut aux enfants des Hauts-Plateaux sétifiens. Grièvement blessés, Nabil et son épouse sont évacués d'urgence à l'hôpital de Bordj Bou Arréridj où tout est entrepris pour les sauver. Conscient de la gravité de son état, Nabil dira au Dr Mammeri : « Docteur, je sais que je vais mourir, mais faites ce que vous pouvez.» Ce sont là ses derniers mots. Son courage galvanise le praticien qui, après quelques instants, s'avouera vaincu. La pénible nouvelle tombe tel un couperet aux environs de 21h. Le terrorisme routier vient à cet instant de commettre un autre crime qui brise la vie de toute une famille. Si l'auteur de ce forfait a retrouvé, après une période d'incarcération, les siens, Nabil et Akram manquent cruellement à leur famille.

L'absence de Nabil se fait de plus en plus sentir du côté du bureau d'El Watan de Sétif. Intraitable sur les principes, rigoureux dans le traitement des sujets, il abordait d'épineux dossiers, et il avait même apporté sa pierre à l'édifice de Dar Essabr, gîte pour les proches de malades atteints du cancer. Au fil du temps, le journaliste ayant horreur de la complaisance et de la duplicité, s'est imposé comme le porte-parole du petit peuple à la quête d'une bonne couverture sanitaire et sociale, d'un bus scolaire et ce, dans bien des localités isolées. Pointilleux, très attaché à l'objectivité, le propre des grands échotiers, Nabil avait forcé le respect de tous. Sa probité et son sens de l'amitié étaient les autres traits de la forte personnalité de ce rebelle. Deux années après, l'équipe d'El Watan de Sétif a du mal à trouver un digne remplaçant à une telle plume. La presse locale des hautes plaines en général, et d'El Watan en particulier, perdent en lui une belle et acerbe plume, un confrère loyal et un ami fidèle.      




Agences de presses

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