Wednesday, 8 June 2011

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Le soutien des prix du sucre et de l'huile maintenu  

2011-06-08 00:00


Les mesures de soutien des prix de l'huile et du sucre seront maintenues au-delà de l'échéance du 31 août, a indiqué, hier, le ministre des Finances, Karim Djoudi, en marge de la séance plénière consacrée à l'examen de la loi de finances complémentaire pour l'exercice 2011. «Le soutien ne va pas s'arrêter au 31 août 2011, mais nous allons mettre en place un dispositif de compensation automatique. Dès que les intrants et les matières premières vont dépasser un certain seuil, nous allons intervenir pour maintenir les prix à hauteur de 70 DA pour le sucre et 600 DA pour l'huile», a-t-il souligné. Un Conseil interministériel, qui s'est tenu le 8 janvier dernier après les émeutes survenues dans plusieurs régions du pays, avait décidé de suspendre les droits de douane qui sont de l'ordre de 5% à l'importation du sucre roux et des matières de base entrant dans la fabrication des huiles alimentaires. Il en est de même pour la TVA qui est de 17%. Les opérateurs économiques concernés bénéficient par ailleurs d'une exonération de l'IBS, qui est de 19% pour les activités de production et de 25% pour les activités de distribution. Ces exonérations temporaires et exceptionnelles de droits de douane, de TVA et d'IBS sur le sucre roux et sur les huiles alimentaires représentent un total de charge de 41% qui vient en déduction des prix de revient. M. Djoudi a révélé que le ministère de la Solidarité est en train d'élaborer un fichier des démunis qui permettra à son département de mieux cibler les bénéficiaires de ces subventions. Il a toutefois relevé qu'un tel dispositif est difficile à concrétiser. «Les subventions touchent aussi bien les riches que les pauvres, mais c'est la solution la moins mauvaise même si nous essayons d'avoir un ciblage plus précis», a-t-il expliqué. Le ministre a indiqué que l'Etat n'envisageait pas d'accorder plus d'avantages fiscaux aux entreprises. «L'Etat a déjà accordé plus de 450 milliards de dinars en avantages fiscaux aux entreprises. Pourtant, nous n'avons pas assez de revenus. L'économie ne génère pas de richesses. A présent, c'est à ces entreprises de créer des emplois, de la richesse et de payer leurs impôts», a-t-il noté. Interrogé sur les perturbations ayant entaché l'émission des billets de 2000 DA, le ministre a renvoyé la balle à la Banque d'Algérie. «Je ne sais pas quel est le rythme de sortie», a-t-il confié. Le bureau de l'Assemblée populaire nationale (APN) a approuvé, lors de sa réunion présidée par Abdelaziz Ziari, 34 amendements du projet de loi de finances complémentaire (LFC) 2011 dont la nature n'a pas été révélée. L'APN a organisé, depuis dimanche dernier, quatre séances plénières consacrées à l'examen du texte de loi qui a vu l'intervention de 120 députés.      
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«Un peu de pragmatisme ne ferait pas de mal aux intérêts...  

2011-06-08 00:00


- Quelle lecture faites-vous de la décision de l'Algérie de geler les avoirs libyens ? Elle est conforme à la légalité internationale et ne pouvait pas en être autrement dans la mesure où notre pays s'est joint au consensus de la Ligue arabe sur la Libye, contrairement à ce qui a pu être dit, et n'a pas exprimé de réserves sur la résolution pertinente du Conseil de sécurité. L'Algérie n'a donc pas d'autre choix que de respecter à la lettre cette résolution. Le fait de ne pas en informer son opinion publique relève, par contre, de considérations plutôt internes, dont les motivations sont d'un anachronisme affligeant. - Pensez-vous, comme l'avait dit le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, que les relations avec le Conseil national de transition (la Libye de l'après-El Gueddafi) seront tendues ? Je ne connais pas la grille de lecture du ministre de l'Intérieur, il fait probablement allusion aux questions en rapport avec son département ministériel. Les relations entre les voisins ne se limitent heureusement pas à cela. En diplomatie, on part du principe qu'il faut avoir de bonnes relations avec tout le monde et particulièrement avec ses voisins. Il n'est donc ni réaliste ni de bon conseil d'envisager une perspective de mauvaise relation avec le CNT, car il représente une partie du peuple libyen et s'impose de plus en plus comme l'interlocuteur de la communauté internationale. Un peu de pragmatisme ne ferait pas de mal aux intérêts diplomatiques de l'Algérie. Bien au contraire. - Comment, à votre avis, évolueront les relations entre l'Algérie et la Libye à la lumière de la position algérienne et des accusations du CNT ? Elles évoluent bien et vont bientôt atteindre le stade de la normalisation. Quelques raisons pour cela : la première est que le CNT était divisé sur l'attitude à prendre vis-à-vis de l'Algérie en raison de quelques interférences arabes et occidentales défavorables à l'Algérie. Mais la position du CNT a sensiblement évolué dès lors qu'il a reçu, au moins d'avril dernier, des assurances formelles de l'OTAN et de ses alliés que l'Algérie n'avait envoyé ni mercenaires ni armement à El Gueddafi. La seconde est qu'en Algérie, le président de la République, principal opérateur de politique étrangère, a pris conscience, tardivement d'ailleurs, qu'El Gueddafi n'était plus un acteur déterminant dans le conflit. - Après le revirement de la Russie et de la Chine, qui ont pris officiellement contact avec la rébellion libyenne, quelle appréciation portez-vous sur la position algérienne ? Quelle est, selon vous, sa logique ? Quels sont ses motivations et ses objectifs ? Je ne pense pas plutôt c'est le réalisme qui guide les positions de ces deux puissances qui d'ailleurs se sont abstenues et n'ont pas voté contre la résolution 1973. En maintenant le contact simultanément avec Tripoli et Benghazi, elles ont préservé leurs chances de conduire une médiation et parier sur l'avenir quelle qu'en soit l'issue. Le Maroc et la Tunisie ont fait de même. L'Algérie aurait pu le faire dès le début au lieu d'attendre vainement qu'El Gueddafi gagne d'hypothétiques positions militaires sur le terrain. Ni El Gueddafi ni aucun autre dirigeant étranger ne méritent que notre pays rompe pour lui son propre consensus interne en matière de politique étrangère ou se fasse d'inutiles inimitiés. - Pensez-vous que la question de la sécurité nationale, (terrorisme, circulation des armes…), souvent évoquée, est la seule crainte des autorités algériennes ? Ces craintes ont toujours existé et El Gueddafi n'était pas étranger à cette stratégie de transformation du Sahel en une zone de non-droit, une sorte de terre de personne. Le drame de notre pays, c'est qu'il n'est pas préparé ni à contenir les influences du Nord ni les menaces qui viennent du Sud. Ce sont deux éléments intimement liés en termes de géopolitique, parce qu'en négligeant nos atouts en Afrique, nous avons perdu notre leadership en Afrique et les puissances occidentales ne nous écoutent plus comme avant. A mon sens, il ne s'agit pas tant de soutenir la lutte contre le terrorisme international que d'éviter qu'il s'installe à nos frontières et les transforme en un espace où le monde vient régler ses comptes.  
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Sahara occidental : Les pressions de Western Sahara Campaign  

2011-06-08 00:00


Les membres de l'Organisation Western Sahara Campaign ont demandé, hier à Londres, que la 7e réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc, qui se tient à New York, aborde la «cruciale» question des droits de l'homme en raison de l'augmentation des cas de violation enregistrés au cours de cette année. «Nous demandons que la question fondamentale des droits de l'homme soit évoquée lors de ces discussions, en raison de l'augmentation des violations enregistrées cette année au Sahara occidental», a déclaré, à l'APS, Natalie Sharples, membre de l'Organisation. Cette responsable s'est félicitée qu'une résolution du Conseil de sécurité mentionne, pour la première fois, les droits de l'homme au Sahara occidental, appelant à des mesures «indépendantes et crédibles» pour assurer le respect des droits de l'homme dans ce pays et fait référence à des procédures spéciales «en vertu des prérogatives de l'ONU en la matière», a-t-elle ajouté. «L'organisation Amnesty International a publié pas moins de sept rapports au cours des trois dernières semaines pour dénoncer les atteintes aux droits de l'homme au Sahara occidental», a ajouté cette responsable. Plusieurs incidents contre les Sahraouis sont signalés, comme l'attaque de la maison de la famille de Saïd Dambar, un Sahraoui tué par les forces de sécurité marocaines en décembre et dont la famille appelle les autorités à ouvrir une enquête, ainsi que la détention du journaliste Mustapha Abdaiem «emmené vers une destination inconnue avec des craintes réelles pour sa sécurité».
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Une horloge en panne indique l'heure exacte deux fois par jour !  

2011-06-08 00:00


L'équipe nationale algérienne de football vient de subir une défaite humiliante face à son homologue marocaine. Faut-il s'en étonner ? Pas du tout, ce n'est qu'une autre démonstration douloureuse de la défaillance de l'Etat dans son ensemble ! Si nous réalisons un concours de niveau d'éducation pour des élèves de nos écoles avec ceux d'autres pays à niveau de développement comparable, notre pays sera classé parmi les derniers. Pourtant, nous avons chaque année un nombre impressionnant de bacheliers avec mention très bien et bien ! De même, si nous faisons un diagnostic comparé avec ces pays sur la qualité des soins fournis aux personnes les plus démunies, nous serons mal classés. De fait, nous sommes classés dans le peloton de queue sur l'ensemble des indicateurs internationaux : climat des affaires, indice de développement humain, programme de lutte contre la corruption, gouvernance, e-gouvernement, etc. L'Algérie était en crise au moment de l'étranglement financier en 1993, elle est en crise en 2011 avec l'abondance de ressources financières. Ce n'est donc, ni un problème de disponibilité de ressources ni d'absence de compétences. Si une voiture fait un accident à un endroit donné, on peut penser que c'est une défaillance du conducteur ou des équipements. Mais si plusieurs voitures font un accident au même endroit, il faut penser à l'état de la route ! Les conditions de vie actuelles sont difficiles, celles des générations futures sont hypothéquées par la transformation d'une réserve non renouvelable (les hydrocarbures) en des réserves volatiles (les devises déposées dans les banques à l'étranger). Le peuple algérien et surtout la jeunesse ont besoin de récupérer leur souveraineté pour leur permettre de choisir librement celles et ceux qui sont capables de trouver et mettre en œuvre les solutions à leurs problèmes : coût de la vie, chômage, logement, mariage, perspectives d'avenir, santé, éducation, retraite, protection sociale, etc. La population dans son ensemble et la jeunesse tout particulièrement sont absentes des préoccupations du sommet. Au lieu de répondre aux préoccupations des jeunes, on essaie de les coopter par la rente et la prédation pour en faire des courtisans. Un tel environnement ouvre la voie à la corruption et à la fragilisation des institutions. D'où le chemin vers la défaillance de l'Etat et le gap profond entre gouvernants et gouvernés. Le peuple et la jeunesse manquent de considération, ils ont été trop longtemps mis à l'écart… Aujourd'hui, ils réclament le changement. Il faut bien considérer que sans changement, l'Algérie se dirige vers l'explosion sociale, sous l'effet du mélange détonnant de pauvreté, de perte de morale collective et de corruption généralisée. Le changement doit-il venir de la révolte ou de la révolution ? Si le changement vient par la révolte, le peuple et surtout la jeunesse exprimeront leur colère par la destruction. Il faudra alors leur offrir des têtes pour calmer cette colère. Les dignitaires du régime seraient directement menacés. Les expériences de Tunisie et d'Egypte nous ont démontré que les tenants du pouvoir ne peuvent plus compter sur un séjour royal à l'étranger en quittant le pays en cas de difficulté, et bénéficier des avoirs amassés illégalement et déposés à l'extérieur. Cela concerne, aussi, leurs familles et leurs proches collaborateurs. Ils ne peuvent pas non plus bénéficier de la bienveillance des puissances étrangères. Tout ceci mis ensemble, signifie que les tenants du pouvoir sont sous des pressions multiples, de la société, de leurs familles, de leurs collaborateurs proches et des puissances internationales. La déclaration du dernier G8 sur le «printemps arabe» est, on ne peut plus claire. En voici, quelques citations : «Les changements en cours dans le Moyen- Orient et l'Afrique du Nord sont historiques et ont un potentiel pour ouvrir la voie au genre de transformation qui a eu lieu en Europe centrale et de l'Est après la chute du mur de Berlin… Nous, membres du G8, supportons fortement les aspirations du ''printemps arabe''... Nous écoutons la voie des citoyens, supportons leur détermination pour l'égalité et soutenons leur appel légitime à des sociétés ouvertes et une modernisation économique pour tous… Nous lançons aujourd'hui le ''partenariat de Deauville'' avec les peuples de la région… Le partenariat est basé sur deux piliers : un processus politique pour supporter la transition démocratique et encourager les réformes de gouvernance, notamment la lutte contre la corruption et le renforcement des institutions nécessaires pour assurer la transparence et l'imputabilité du gouvernement. De même qu'un cadre économique pour une croissance soutenue et au bénéfice de tous.» Le changement est inéluctable et proche, compte tenu des expériences vécues ces derniers temps dans la région. Le choix est clair, il se situe entre (i) la perpétuation de la situation actuelle de non gouvernance, d'annonce de réformes cosmétiques et observer la marche fatale vers la violence sociale et le dérapage incontrôlable, (ii) la prise de conscience au niveau des premiers responsables et toutes les forces saines de ce pays, du fait que la nation est en danger et alors travailler ensemble, à la préparation, la conception et la mise en œuvre du changement et non se contenter de réformes cosmétiques. J'appelle tous ceux qui ont à cœur de sauver notre nation à travailler à la mobilisation pacifique de toutes les volontés créatrices de ce pays, sans exclusion et sans jugement de valeur a priori, pour l'élaboration et l'exécution de ce changement pour sortir de la crise et éviter le chaos et l'éclatement du pays. Au-delà de tout a priori sectaire ou politique, il convient de noter qu'aujourd'hui, la société algérienne n'a plus besoin d'arguments supplémentaires pour être convaincue par des démonstrations plus ou moins élaborées sur les faiblesses de gestion de notre pays. La période des analyses, des bilans, voire des propositions de gestion de la crise est largement dépassée. En fait, la paupérisation s'est déjà largement installée dans le pays prétendument riche de ses ressources et fort du dynamisme de sa population. Ce type d'analyse ne sert plus à grand-chose. L'urgence est à la mobilisation pacifique pour le changement de tout le système de gouvernance, avec un programme prioritaire de refondation de l'Etat, refondation de l'économie et refondation de l'école. L'annonce de consultations pour des réformes politiques est à mettre en relation avec la parabole suivante : «Une horloge en panne indique l'heure exacte deux fois par jour». - Dr Ahmed Benbitour
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Pourquoi il faut craindre le conflit libyen  

2011-06-08 00:00


Le régime de Tripoli craque de toutes parts. Pas loin qu'hier, le ministre du Travail libyen, Al Amin Manfur, a suivi l'exemple de son collègue du gouvernement, Choukri Ghanem, le ministre du Pétrole, en faisant lui aussi défection alors qu'il s'était rendu à Genève pour prendre part à l'assemblée de l'Organisation internationale du travail (OIT).               L'information a été même confirmée par une représentante de la mission libyenne auprès de l'ONU. La défection, mercredi dernier, du ministre du Pétrole libyen, Choukri Ghanem, avait déjà porté un sérieux revers au colonel Mouammar El Gueddafi qui se trouve être aujourd'hui un homme des plus isolés. Ces deux «désertions», enregistrées en l'espace d'une semaine, s'ajoutent à celles de dizaines d'autres personnalités qui ont choisi de rejoindre la rébellion à l'image de Mustapha Abdeldjalil, ancien ministre de la Justice, Abdelfattah Younes, ancien ministre de l'Intérieur, ou de Moussa Koussa, ancien ministre des Affaires étrangères et également ex-patron des services de renseignement libyens. Le dirigeant libyen a récemment vu partir aussi le gouverneur de la Banque centrale libyenne, Farhat Ben Guidara, ainsi que des dizaines d'officiers de l'armée, dont cinq généraux. Ces derniers ont d'ailleurs appelé lundi dernier d'autres officiers à suivre leur exemple. Malgré ces affronts successifs, Mouammar El Gueddafi refuse toujours de quitter le pouvoir. Si toutefois la chute du régime d'El Gueddafi paraît inéluctable et proche au regard notamment de la pression militaire de plus en plus forte exercée par les troupes de l'OTAN sur ses milices, il n'est par contre pas sûr que l'élimination ou le départ du dictateur, au pouvoir depuis 42 ans, marque l'épilogue de la crise libyenne. De nombreux observateurs craignent, en effet, que l'absence d'un règlement politique ne soit, au contraire, de nature à ouvrir la voie à une «irakisation» de la Libye. La raison tiendrait essentiellement au fait que la Libye repose sur un système tribal dont les principaux acteurs ne pensent qu'à s'entretuer pour succéder au «guide» – les tribus exclues du pouvoir auront certainement à cœur de laver l'affront subi durant 42 longues années et de venger leurs morts. Les autres auront peut-être à cœur aussi de conserver le pouvoir – et que le congrès général du peuple, une structure supposée incarner l'Etat, est traversé par une multitude de courants opposés qui ne pensent aussi qu'à en découdre à la première occasion. Le CNT libyen, une composante hétéroclite Le professeur M'hand Berkouk, directeur du Centre de recherche stratégique et sécuritaire (CRSS) et enseignant en sciences politiques à l'université d'Alger, doute fortement, en tout cas, de la capacité de l'actuel Conseil libyen de transition (CNT) à pouvoir fédérer, après la chute du régime d'El Gueddafi, les nombreuses entités qui composent la société libyenne et d'éviter ainsi le risque d'un conflit intertribal. Le premier point faible de la composante du CNT a trait à la question de la crédibilité et de la représentativité. Le fait que des personnes au passé (politique ou idéologique) très peu connu gravitent autour de cette structure pourrait être, demain, problématique. C'est pourquoi, d'ailleurs, de nombreux pays occidentaux hésitent encore à reconnaître le CNT comme «représentant légitime du peuple libyen». Deuxièmement, il est peu probable que l'opposition libyenne qui se trouve à l'étranger accepte sans rechigner que Mustapha Abdeldjalil et ses compagnons préparent seuls l'après-El Gueddafi. Cela, à supposer qu'il y ait une entente entre les membres de «l'opposition interne». Ce qui dans la réalité est loin d'être le cas.   Au-delà, le professeur Berkouk pense également que le comportement des insurgés et de ce qui restera du régime d'El Gueddafi dépendra, pour une large mesure, de la feuille de route qui sera tracée par les pays qui se trouvent actuellement au «chevet» de la Libye. Mais dans tous les cas, M'hand Berkouk, qui est connu pour être un spécialiste du Sahel, estime que «la stabilité de la Libye n'est pas pour demain». Car en plus de la crainte d'assister à une prolifération des centres de la violence à l'intérieur même de la Libye, d'autres sources affirment qu'il y a aujourd'hui un risque réel que la crise libyenne attente à la stabilité de toute la région. Et la menace est d'autant pesante avec la présence d'AQMI, dont les éléments cherchent actuellement par tous les moyens à mettre la main sur une partie de l'arsenal militaire d'El Gueddafi. Tous ces ingrédients transforment pour ainsi dire la région en une véritable poudrière. Combien de temps reste-t-il à El Gueddafi ? C'est une question à laquelle il est difficile de répondre, indique M'hand Barkouk. La chute du leader peut intervenir dans une semaine comme cela peut encore prendre des mois. El Gueddafi a encore les moyens militaires pour faire durer le conflit et pourquoi pas même l'exporter. Toutefois, M. Berkouk est d'avis que l'élimination d'El Gueddafi entraînera automatiquement l'écroulement du régime de Tripoli dans la mesure où le pouvoir s'appuie sur la personne d'El Gueddafi, sa famille et trois tribus. Les Occidentaux l'ont d'ailleurs tellement bien compris que l'OTAN s'est essayée ces derniers temps –même si cela a été démenti officiellement – à prendre spécialement pour cible El Gueddafi. Mais comme on vient de le voir, il est fort possible que cette solution ne soit pas le moindre mal comme on veut bien le faire entendre.
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Démission de l'ambassadrice de Syrie en France, qui apporte son...  

2011-06-07 17:43


L'ambassadrice de Syrie en France Lamia Shakkour a annoncé mardi sa démission pour ne pas cautionner "le cycle de violence" dans son pays, une démission démentie par la suite par la télévision syrienne.Sur France 24, Mme Shakkour a reconnu "la légitimité des demandes du peuple pour plus de démocratie et de liberté".Si cette démission était avérée, Mme Shakkour serait le premier ambassadeur syrien à démissionner depuis le début du mouvement de contestation contre le régime.La télévision syrienne a en effet diffusé des déclarations par téléphone d'une voix de femme attribuée à Mme Lamia Shakkour démentant cette démission. "La réponse donnée par le gouvernement n'a pas été la bonne. Je ne peux soutenir ce cycle de violence (...), ignorer que des manifestants ont trouvé la mort, que des familles vivent dans la douleur", a expliqué Lamia Shakkour à France 24."J'ai informé le secrétaire personnel du président Bachar al-Assad de mon intention de démissionner. Je reconnais la légitimité des demandes du peuple pour plus de démocratie et de liberté", a-t-elle ajouté."Ma démission prend effet immédiatement", a précisé la diplomate. "J'invite le président Bachar al-Assad à convoquer les leaders de l'opposition pour former un nouveau gouvernement".Plus de 1.100 civils, dont des dizaines d'enfants, ont été tués depuis le début du mouvement, selon les organisations non-gouvernementales syriennes.Le régime a déjà annoncé la levée de l'état d'urgence, la création d'une commission sur le multipartisme et une amnistie générale mais il a parallèlement continué de réprimer violemment les manifestants.Un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies a été rédigé par la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Portugal. Il condamne la violence du régime du président Bachar Al-Assad et lui demande d'ouvrir les villes syriennes à des équipes humanitaires. - AFP
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Libye: bombardements violents à Tripoli, Obama menaçant, Kadhafi...  

2011-06-07 17:17


Mouammar Kadhafi a affirmé mardi qu'il ne se soumettrait pas, alors que l'Otan a mené ses raids les plus violents sur Tripoli faisant 31 morts et que le président américain Barack Obama a prévenu que la pression allait s'intensifier jusqu'au départ du dirigeant libyen.Dans le même temps, les rebelles ont reçu pour la première fois à Benghazi, leur "capitale" dans l'Est du pays, la visite d'un émissaire de Moscou venu "faciliter le dialogue entre les deux camps", tandis que Pékin s'impliquait à son tour pour trouver une issue au conflit."Malgré les bombardements, nous nous soumettrons jamais", a déclaré le colonel Kadhafi, dans un message audio diffusé par la télévision libyenne le jour où l'Otan a mené ses raids les plus violents sur Tripoli depuis le début des opérations internationales le 19 mars selon un journaliste de l'AFP."Je suis à proximité des bombardements mais je résiste toujours", a-t-il assuré, appelant "le peuple à résister". Selon l'agence officielle Jana, M. Kadhafi a d'ailleurs rencontré mardi des chefs tribaux.Les raids aériens sur Tripoli se sont pourtant succédé dans la matinée, puis dans l'après-midi et juste après la diffusion du message de M. Kadhafi.Selon le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, "l'Otan a mené une attaque haineuse sur Tripoli qu'il a frappé avec plus de soixante bombes". Il a ajouté au cours d'une conférence de presse que ces raids avaient fait 31 morts et "des dizaines de blessés".Ces bombardements ont visé la résidence du colonel Kadhafi dans le centre de Tripoli, la banlieue de Tajoura (est), ainsi que la route de l'aéroport au sud de la capitale, a-t-il précisé.Dans le vaste complexe résidentiel du dirigeant libyen, régulièrement visé par les avions de l'Otan, il ne reste désormais presque que des gravats et des ruines fumantes, selon un journaliste de l'AFP."Nous continuons à faire pression sur le régime en limitant la capacité de Kadhafi à donner des ordres à travers ses centres de commandement", a expliqué un porte-parole de l'Otan, Mike Bracken, assurant que les milliers de raids de l'Alliance atlantique avaient "considérablement affaibli" le régime.A Washington, M. Obama s'est montré encore plus clair: "Kadhafi doit quitter le pouvoir et le rendre aux Libyens, et la pression ne fera que s'intensifier jusqu'à ce qu'il le fasse". Le président américain a aussi assuré voir une "tendance inexorable" vers le départ du colonel Kadhafi.Le régime a d'ailleurs enregistré une nouvelle défection mardi: Al Amin Manfur, ministre du Travail, en déplacement à Genève, a annoncé son soutien à la rébellion et proposé ses services au Conseil national de transition (CNT), la direction politique de la rébellion.Dans ce contexte, l'envoyé spécial de l'ONU Adbel-Ilah al-Khatib est arrivé mardi à Tripoli pour une visite qui n'avait pas été annoncée. Il s'était déjà rendu mi-mai Tripoli pour plaider en faveur d'un cessez-le-feu et d'un accès à l'aide humanitaire dans les villes frappées par les combats.A Benghazi, l'envoyé spécial du Kremlin, Mikhaïl Marguelov, a rappelé la nouvelle position de Moscou, longtemps proche de Tripoli: "Nous croyons que Kadhafi a perdu sa légitimité dès la première balle qui a tué un innocent".Il a aussi affirmé la volonté de Moscou de jouer un rôle d'intermédiaire pour faciliter le dialogue entre le régime du colonel Kadhafi et les rebelles. "La Russie est dans une position unique car elle a toujours une ambassade à Tripoli et elle vient rencontrer la rébellion aujourd'hui", a-t-il déclaré.Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a cependant précisé que son pays ne cherchait pas à "endosser le rôle principal" de médiateur dans le conflit en Libye, en estimant que ce rôle revenait à l'Union africaine (UA).L'UA est en effet engagée depuis des semaines dans des efforts de médiation bien accueillis par M. Kadhafi mais systématiquement rejetés par la rébellion, qui refuse toute discussion avant le départ du dirigeant.La Chine, qui a d'importants intérêts économiques en Libye, a également fait son entrée sur la scène diplomatique libyenne. Le chef de la diplomatie libyenne, Abdelati al-Obeïdi, s'est rendu mardi en Chine pour évoquer une solution politique alors que des diplomates chinois sont arrivés à Benghazi pour y rencontrer des membres du CNT.Sur le plan humanitaire, un bateau libyen en provenance de Benghazi est arrivé lundi au port tunisien de Sfax (sud) avec 24 blessés et une équipe de médecins à bord.Quelque 6.850 réfugiés fuyant les violences en Libye ont franchi la frontière tunisienne entre lundi et mardi matin, selon les autorités tunisiennes. Depuis le début le 15 février de l'insurrection, entre "10.000 et 15.000" personnes sont mortes et 890.000 ont pris la fuite, selon l'ONU.Et sur le plan judiciaire, la fille de M. Kadhafi, Aïcha Kadhafi, a porté plainte mardi contre l'Otan à Bruxelles et à Paris pour "crimes de guerre", après un raid qui avait tué le 30 avril le plus jeune fils et trois petits-enfants du dirigeant libyen. - AFP
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Lutte contre Aqmi: le président mauritanien voudrait faire plus  

2011-06-07 11:21


Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a estimé qu'en dépit d'une "prise de conscience", ce qui est entrepris par les pays du Sahel pour lutter contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) "n'est pas suffisant", au cours d'une interview accordée à l'AFP."Ce que nous faisons globalement n'est pas suffisant, sinon, on aurait pu éradiquer ce phénomène de terrorisme", a déclaré M. Ould Abdel Abdel Aziz lors de cet entretien qui s'est déroulé lundi au palais présidentiel de Nouakchott.Il s'est cependant réjoui d'une "prise de conscience" qui s'est récemment manifestée par des réunions à Bamako des chefs d'état-major des armées, puis des ministres des Affaires étrangères des pays les plus concernés par les activités d'Aqmi (Mauritanie, Algérie, Mali et Niger) où elle commet attentats et enlèvements, se livre à divers trafics. La Mauritanie est l'un des plus visés."De plus en plus, chaque fois que ces Etats se retrouvent pour débattre, échanger des informations et des renseignements, étudier des mesures à prendre, c'est une avancée", a-t-il estimé.Mais, "nécessairement", cela "doit se concrétiser, aboutir à quelque chose", selon lui. "Le terrorisme ne connaît pas de frontière, d'où la nécessité de conjuguer les efforts de tous les Etats, d'un engagement de tout le monde, d'une dynamique d'action d'ensemble".Il a souligné que "les terroristes dans le nord du Mali" viennent de presque tous les pays de la région, "aussi bien des Maghrébins (Algériens, Marocains, Mauritaniens, Tunisiens, Libyens), que des Maliens" et des ressortissants "de certains autres pays africains" plus au sud.Il ne souhaite pas l'implication des pays occidentaux, dont la France. "Je ne pense pas que ce soit une nécessité, réellement. Il faudrait d'abord qu'on arrive à mettre en place au niveau régional une structure, une coordination effective, pour des actions au niveau des Etats concernés par ce fléau".Selon lui, grâce à "la prise d'otages et le paiement de rançons", les membres d'Aqmi ne manquent pas de "moyens". "Ce qui leur permet de s'équiper et de recruter des gens, de multiplier leurs actions, surtout que rien n'est fait par la suite, ils ne sont pas poursuivis".C'est pourquoi la Mauritanie a décidé de mener pendant plusieurs mois en 2010 et 2011 des opérations militaires contre Aqmi dans le nord du Mali, car "tous ces gens-là nous viennent de l'autre côté" de la frontière mauritanienne."Il fallait agir pour prévenir les attaques" en Mauritanie, "pour déstabiliser leurs positions et les amener au plus loin de notre territoire", a-t-il affirmé.Selon lui, le retrait de son armée du Mali il y a environ deux mois a été suivi par l'implantation de nouvelles unités d'Aqmi près de la frontière, en particulier la forêt de Wagadou, dans l'ouest du Mali."Ils en ont profité pour revenir réoccuper des positions, et même s'exhiber, notamment dans la forêt de Wagadou. Bien sûr, cela nous inquiète, mais nous avons pris les dispositions nécessaires pour répondre à cette situation", a-t-il assuré.Source d'inquiétude également pour lui, l'arrivée massive dans les pays du Sahel d'armes venant de la Libye en guerre: "c'est un pays suréquipé et surarmé, son armement s'est volatilisé et est tombé entre les mains de n'importe qui, de la population et de groupes armés. Il y a eu des renseignements avérés et confirmés, cet armement s'est retrouvé aux mains des terroristes, en quantité et en qualité".M. Ould Abdel Aziz s'est en revanche réjoui que sa politique de pardon des islamistes radicaux repentis ait "réussi": sur 37 prisonniers graciés, un seul a rejoint le maquis. Et 14 autres "prisonniers extrêmement dangereux" ont été placés dans "une zone de sécurité" isolée.Il a rappelé qu'en détention préventive, ces hommes étaient "en contact permanent avec les réseaux, recevaient de l'argent, recrutaient quotidiennement". - AFP
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Libye: première visite d'un émissaire russe chez les rebelles  

2011-06-07 09:03


Un émissaire de Moscou est arrivé mardi à Benghazi où il s'est posé, lors de la première visite d'un représentant russe dans le fief des rebelles libyens dans l'Est, en médiateur entre les deux camps, les Chinois s'impliquant à leur tour pour trouver une issue au conflit.Dans le même temps, Tripoli a subi mardi des bombardements parmi les plus violents depuis le début du conflit.Une vingtaine d'explosions en tout ont secoué à la mi-journée puis en milieu d'après-midi le centre de Tripoli et notamment le secteur de la résidence du dirigeant contesté Mouammar Kadhafi, selon un journaliste de l'AFP. Des avions de chasse de l'Otan survolaient la capitale libyenne.S'ils ne se traduisent pas par une avancée sur le terrain des rebelles, les milliers de raids de l'aviation alliée contre l'armée libyenne ont fini par entamer sa capacité de lancer des contre-offensives, estiment les chefs militaires de l'Otan."Notre analyse est plus optimiste que celle de ceux qui parlent d'+enlisement+. Nous pensons que le temps joue pour nous", a déclaré à l'AFP un haut responsable militaire.A Benghazi, à son arrivée dans la "capitale" des insurgés dans l'Est du pays, l'envoyé spécial du Kremlin, Mikhaïl Marguelov, a affirmé la volonté de Moscou de jouer un rôle d'intermédiaire pour faciliter le dialogue entre le régime du colonel Kadhafi et les rebelles. "Nous sommes venus à Benghazi pour faciliter le dialogue entre les deux camps. La Russie est dans une position unique car elle a toujours une ambassade à Tripoli et elle vient rencontrer la rébellion aujourd'hui", a indiqué M. Marguelov aux journalistes.L'émissaire russe a précisé qu'il serait mercredi au Caire et qu'il était "ultérieurement disposé à se rendre à Tripoli", sans préciser dans quels délais.Le représentant du Kremlin pour l'Afrique a ensuite rencontré dans Benghazi plusieurs responsables du Conseil national de transition (CNT), la direction politique de la rébellion, dont son président Moustapha Abdeljalil.Il a répété devant la presse l'engagement de son pays en faveur d'un dialogue, tout en assurant: "Nous croyons que Kadhafi a perdu sa légitimité dès la première balle qui a tué un innocent".Il a cependant souligné que son pays était "en faveur d'une solution politique, pas d'une escalade militaire" estimant que les "frappes aériennes (de l'Otan) ne résolvent pas les problèmes".Le président russe Dmitri Medvedev a appelé le colonel Mouammar Kadhafi à quitter le pouvoir, tout en critiquant les opérations armées de l'Otan en Libye, jugeant que l'Alliance atlantique outrepassait le mandat de l'ONU.De son côte, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a estimé dans un entretien à l'AFP que le colonel Mouammar Kadhafi "ne peut plus diriger la Libye" et "son départ devient une nécessité".La Chine a également fait son entrée sur la scène diplomatique libyenne et a entamé des contacts pour tenter de trouver une issue après plus trois mois de crise.Une coalition internationale, avec à sa tête les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, intervient depuis le 19 mars en Libye, sous mandat de l'ONU, pour protéger la population civile de la répression sanglante menée par le régime de Mouammar Kadhafi contre un soulèvement qui a débuté à la mi-février.La Russie tout comme la Chine s'étaient abstenues lors du vote à l'ONU de la résolution 1973 autorisant des frappes internationales en Libye.Le chef de la diplomatie libyenne Abdelati al-Obeïdi se trouvait mardi en Chine pour tenter de trouver une solution politique alors que des diplomates chinois sont arrivés à Benghazi pour y rencontrer la direction politique de la rébellion.La Chine a d'importants intérêts économiques en Libye, gros producteur de pétrole.Pour la France, qui parlait jusqu'à présent du CNT comme "son interlocuteur politique légitime" en Libye, la rébellion libyenne est désormais la seule "autorité gouvernementale" en Libye, une formulation juridique qui pourrait faciliter le dégel d'avoirs libyens au profit des rebelles.Au plan des sanctions économiques, l'Union européenne a décrété mardi des sanctions, avec gel des avoirs, contre six autorités portuaires libyennes contrôlées par le régime.Malgré la défection, fin mai, de l'ancien patron de la Compagnie nationale de pétrole (NOC), Choukri Ghanem qui était un habitué de l'Opep, le gouvernement libyen sera représenté mercredi à Vienne à la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), selon une source proche de l'organisation.Sur le plan humanitaire, un bateau libyen en provenance de Benghazi est arrivé lundi au port tunisien de Sfax (sud) avec 24 blessés et une équipe de médecins à son bord, selon l'agence officielle TAP.Depuis le début le 15 février de l'insurrection, entre "10.000 et 15.000" personnes sont mortes et 890.000 ont pris la fuite, selon l'ONU. - AFP
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Réunion de crise européenne sur la bactérie Eceh, qui reste...  

2011-06-05 14:09


L'Union européenne a convoqué une réunion extraordinaire de ses ministres de l'Agriculture et de la sécurité alimentaire ce mardi à Luxembourg sur l'impact la bactérie tueuse Eceh et pourrait annoncer des aides aux producteurs de légumes. La bactérie, qui a fait 23 morts en Europe, restait toujours insaisissable, les premiers tests sur des graines germées d'une exploitation agricole bio allemande s'étant révélés négatifs.Alors que les hôpitaux confirmaient une stabilisation de l'épidémie, une nouvelle victime a été enregistrée, une nonagénaire décédée vendredi des suites d'un syndrome hémolytique et urémique (SHU), troubles rénaux graves provoqués par la bactérie E.coli entérohémorragique (Eceh).Il s'agit du 23e décès en Europe, dont 22 en Allemagne. Une Suédoise contaminée lors d'un séjour en Allemagne est morte la semaine dernière. Les centres hospitaliers du Nord du pays, principal foyer d'infection, évoquaient une réduction du nombre de nouveaux malades, selon le ministre de la Santé du Schleswig-Holstein, Heiner Garg. La clinique universitaire de Hambourg-Eppendorf relevait quant à elle, "chez beaucoup de (ses) patients une stabilisation grandissante" de l'état de santé.L'origine précise de cette contamination restait toutefois toujours aussi incertaine. Les premiers résultats de tests sur des prélèvements effectués dans une ferme bio produisant des graines germées en Basse-Saxe (nord) se sont révélés négatifs."Pour le moment, la source (de la contamination) n'a pas pu être déterminée. Sur les 40 échantillons prélevés, 23 analyses ont donné des résultats négatifs", a annoncé le ministère de l'Agriculture de l'Etat régional. Les résultats des 17 autres échantillons prélevés sur la marchandise mais aussi l'eau, le système d'aération ou les étals de l'exploitation biologique de Bienenbüttel, un petit village situé à 80 km au sud de Hambourg, sont attendus prochainement.L'entreprise produit une variétés de graines germées (brocoli, radis, moutarde,...) ou de jeunes pousses de haricots (mungo, azuki...), essentiellement pour les salades. Elle travaille avec des graines en provenance d'Allemagne mais aussi d'autres pays européens, et d'Extrême-Orient. Le ministre allemand de la Santé, Daniel Bahr, avait pourtant évoqué dimanche de fortes présomptions quant à ces graines germées.La ministre allemande de l'Agriculture, Ilse Aigner, a répété que la consommation de graines germées, de tomates, de salades et de concombres crus resterait fortement déconseillée tant que la source ne serait pas identifiée.Les autorités sanitaires allemandes avaient auparavant mis en cause des concombres produits en Espagne, qui se sont révélés sans danger.Ces accusations avaient provoqué une mini-crise diplomatique entre Berlin et Madrid, qui a réclamé "des aides extraordinaires" de l'UE comme "dédommagement". La Commission européenne a d'ailleurs annoncé lundi son intention de proposer des indemnisations aux agriculteurs dont les ventes se sont effondrées. Cette aide sera discutée mardi au cours de la réunion extraordinaire des ministres de l'Agriculture à Luxembourg.En 1996, une épidémie similaire avait éclaté au Japon, faisant plus de 10.000 malades et causant la mort de huit d'entre eux. Dans les sept années suivantes, 14 personnes devaient décéder au cours d'épidémies sporadiques.Les autorités sanitaires nippones avaient d'abord soupçonné des graines de radis germées, mais aucune preuve n'était venue finalement étayer ces accusations et l'origine de l'épidémie n'a jamais été établie.La Commission européenne avait indiqué dimanche soir que l'Allemagne devrait prochainement lancer un avertissement sur des graines germées via le système européen d'alerte rapide.L'Espagne a demandé lundi une révision du mécanisme d'alerte alimentaire européen, et dit attendre des explications des autorités allemandes sur leur gestion de l'affaire. - AFP
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Syrie: renforts militaires dans le nord-ouest, appel à des...  

2011-06-07 08:28


Des transports de troupes faisaient route mardi vers une ville du nord-ouest de la Syrie, en proie à des manifestations hostiles au régime et à des violences sanglantes, faisant craindre une répression encore plus brutale, selon des militants des droits de l'Homme.Parallèlement, des militants pro-démocratie ont lancé sur Facebook un appel à manifester pour une journée baptisée "le mardi de la renaissance", demandant à l'armée de protéger les citoyens "des agents" du régime.Près de trois mois après son lancement le 15 mars, le mouvement de contestation continue de s'amplifier et le régime du président Bachar el-Assad tente toujours, malgré les protestations et sanctions internationales, de l'écraser au prix d'une répression qui a fait des centaines de morts."Treize transports de troupes font route vers la ville de Jisr al-Choughour", théâtre depuis samedi d'un ratissage de l'armée, a indiqué un militant sur place. "Ils sont partis d'Alep", au nord-est de Jisr al-Choughour "survolée toute la nuit par des hélicoptères", a-t-il ajouté.Lundi, les autorités, qui attribuent les troubles dans le pays à "des gangs armés", ont affirmé que 120 policiers avaient été tués à Jisr al-Choughour, dont 80 au QG de la Sécurité, par ces "groupes armés".La télévision d'Etat a montré des photos de soldats tués selon elle dans la ville et le ministre de l'Intérieur, Mohammad Ibrahim al-Chaar, a averti que "l'Etat agira avec fermeté face aux attaques armées".Selon le quotidien al-Watan, proche du pouvoir, "une opération sécuritaire et militaire de grande envergure (doit être) lancée dans des villages de la région de Jisr al-Choughour, après des informations sur la présence de centaines d'hommes armés".Mais deux militants sur place, contactés par l'AFP à Nicosie, ont démenti les informations sur des "groupes armés" en affirmant que les policiers avaient été tués lors d'une mutinerie au QG de la Sécurité dans la ville située dans le gouvernorat d'Idleb.Un communiqué publié sur Facebook et signé "des habitants de Jisr al-Choughour", affirme aussi que "la mort des agents et des soldats sont la conséquence de dissidences au sein de l'armée" et démentent la présence d'hommes armés dans leur région.Les journalistes étrangers ne peuvent circuler librement en Syrie et par conséquent il est difficile de confirmer de source indépendante ces informations.Depuis vendredi, des dizaines de manifestants ont été tués dans cette ville connue pour être un fief des Frères musulmans dans les années 1980 et frontalière de la Turquie.Fuyant la répression, au moins 40 Syriens sont entrés en Turquie lors du week-end dernier et l'un d'eux a succombé à ses blessures par balle, a indiqué une source diplomatique turque, en faisant état au total de "259 réfugiés syriens en Turquie, dont 35 hospitalisés".Une source humanitaire a fait état de trois décès parmi les réfugiés syriens depuis le 20 mai.Dans un nouvel appel à manifester "pacifiquement" mardi, les militants de la "Syrian Revolution 2011", moteur de la contestation, ont encore une fois demandé à l'armée de "défendre (les manifestants) face aux tirs des agents" du régime.Ils ont donné des consignes aux manifestants "dans les villes menacées par les assauts du régime, notamment Idleb", leur demandant de "brûler des pneus" et de "bloquer les routes avec des pierres" pour empêcher selon eux l'arrivée des renforts militaires.Face à cette situation chaotique, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a affirmé que son pays et d'autres puissances occidentales étaient désormais prêtes à risquer un veto de la Russie, un allié du régime syrien, à l'ONU sur leur projet condamnant la violence en Syrie.Amnesty International a jugé "impératif que le Conseil de sécurité de l'ONU, qui a été très silencieux sur ce sujet, vote une condamnation des massacres", l'exhortant à porter l'affaire devant la Cour pénale internationale.Les opposants et militants des droits de l'Homme syriens estiment que la priorité dans l'immédiat est l'arrêt de la répression "brutale et sauvage" de la contestation, disent ne pas faire confiance au pouvoir malgré l'annonce des réformes et la plupart appellent au départ de M. Assad.Le régime a déjà annoncé la levée de l'état d'urgence, la création d'une commission sur le multipartisme et une amnistie générale mais il a parallèlement continué de mater les manifestants.Selon des organisations de défense des droits de l'Homme, plus de 1.100 civils dont des dizaines d'enfants ont été tués depuis le 15 mars. - AFP
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