Saturday, 12 February 2011
Une ville, une histoire
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Une ville, une histoire
Si l'Algérie m'était contée (39e partie)
Résumé de la 38e partie n El-Euldja veut, cette fois-ci un collier qui, le matin est en argent et le soir en or. Comme on ne le trouve nulle part, le père décide de retourner chez l'ogre.
Il arrive chez l'ogre. Celui-ci est irrité de le voir revenir. Il l'accueille avec hostilité.
— Que veux-tu encore ?
Le père répond tout tremblant :
— Ma fille veut le collier qui, le matin est en argent et le soir en or !
L'ogre, en un clin d'œil, ramène le collier.
— Le voici !
Il le remet au père. Celui-ci attend, en tremblant, que l'ogre lui demande quelque chose en échange. L'ogre parle d'une voix tonitruante.
— Cette fois, je veux ta fille !
Le père est terrorisé.
— Je viendrai la chercher, par une nuit d'orage, alors que vous serez attablés devant un plat de berkoukes, le couscous aux gros gains ! Maintenant disparais, si je te retrouve encore sur mon chemin, je t'avalerai avec tes vêtements !
Le malheureux s'empresse de partir. Il arrive chez lui, et, encore sous le coup de l'émotion, il remet le collier à sa fille.
— Ma fille, cette fois-ci l'ogre a failli me dévorer !
— Père, je ne te demanderai plus rien !
Le père se garde de lui révéler la terrible exigence de l'ogre mais il avertit sa femme.
— Il ne faut plus préparer de berkoukes !
Les mois et les années passent. El-Euldja est maintenant une belle jeune femme. Elle a eu plusieurs demandes en mariage mais ni ses parents ni ses frères ne veulent se séparer d'elle. La mère, elle, n'a plus préparé de berkoukes.
Un jour d'hiver, alors qu'il fait froid, ses fils lui disent.
— Mère, voilà longtemps que nous n'avons pas mangé de berkoukes !
— Je vous ferai un couscous !
— Non, non, nous voulons du berkoukes !
— Je le préparerai un autre jour… quand il fera beau !
Mais les fils refusent.
— Du berkoukes, quand il fera chaud ?
— Voyons, mère, c'est un plat d'hiver !
La mère se rappelle les propos du père.
«Il ne faut plus préparer de berkoukes !»
Elle résiste, mais les garçons insistent tant et tant qu'elle finit par céder
— Je vais le préparer, mais votre père ne doit pas le savoir.
Les garçons s'étonnent.
— Pourquoi ? c'est un plat que père aime bien !
— Ne cherchez pas à comprendre !
Elle prépare donc le berkoukes. Ce jour-là, il fait froid. La nuit tombe rapidement. Le ciel se zèbre d'éclairs et le tonnerre se met à gronder… (A suivre ...)
Agences de presses
Une ville, une histoire
Si l'Algérie m'était contée (39e partie)
Résumé de la 38e partie n El-Euldja veut, cette fois-ci un collier qui, le matin est en argent et le soir en or. Comme on ne le trouve nulle part, le père décide de retourner chez l'ogre.
Il arrive chez l'ogre. Celui-ci est irrité de le voir revenir. Il l'accueille avec hostilité.
— Que veux-tu encore ?
Le père répond tout tremblant :
— Ma fille veut le collier qui, le matin est en argent et le soir en or !
L'ogre, en un clin d'œil, ramène le collier.
— Le voici !
Il le remet au père. Celui-ci attend, en tremblant, que l'ogre lui demande quelque chose en échange. L'ogre parle d'une voix tonitruante.
— Cette fois, je veux ta fille !
Le père est terrorisé.
— Je viendrai la chercher, par une nuit d'orage, alors que vous serez attablés devant un plat de berkoukes, le couscous aux gros gains ! Maintenant disparais, si je te retrouve encore sur mon chemin, je t'avalerai avec tes vêtements !
Le malheureux s'empresse de partir. Il arrive chez lui, et, encore sous le coup de l'émotion, il remet le collier à sa fille.
— Ma fille, cette fois-ci l'ogre a failli me dévorer !
— Père, je ne te demanderai plus rien !
Le père se garde de lui révéler la terrible exigence de l'ogre mais il avertit sa femme.
— Il ne faut plus préparer de berkoukes !
Les mois et les années passent. El-Euldja est maintenant une belle jeune femme. Elle a eu plusieurs demandes en mariage mais ni ses parents ni ses frères ne veulent se séparer d'elle. La mère, elle, n'a plus préparé de berkoukes.
Un jour d'hiver, alors qu'il fait froid, ses fils lui disent.
— Mère, voilà longtemps que nous n'avons pas mangé de berkoukes !
— Je vous ferai un couscous !
— Non, non, nous voulons du berkoukes !
— Je le préparerai un autre jour… quand il fera beau !
Mais les fils refusent.
— Du berkoukes, quand il fera chaud ?
— Voyons, mère, c'est un plat d'hiver !
La mère se rappelle les propos du père.
«Il ne faut plus préparer de berkoukes !»
Elle résiste, mais les garçons insistent tant et tant qu'elle finit par céder
— Je vais le préparer, mais votre père ne doit pas le savoir.
Les garçons s'étonnent.
— Pourquoi ? c'est un plat que père aime bien !
— Ne cherchez pas à comprendre !
Elle prépare donc le berkoukes. Ce jour-là, il fait froid. La nuit tombe rapidement. Le ciel se zèbre d'éclairs et le tonnerre se met à gronder… (A suivre ...)
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