Saturday, 12 February 2011

Egypte : Poursuite des manifestations

Les manifestations contre le régime du président Moubarak se sont poursuivies, hier en Egypte. Selon l'AFP, des manifestants ont bloqué l'accès des fonctionnaires à un édifice public situé sur la place Tahrir, au Caire.
Ainsi, malgré l'amorce du dialogue national dimanche par le vice-président Omar Souleïmane entre les tenants du système et l'opposition, dont les islamistes, les manifestants continuent à réclamer le départ du président Moubarak. Lequel continue à s'accrocher au pouvoir. Ainsi, les groupes de jeunes qui ont initié le soulèvement se sont organisés en coalition et restent déterminés à poursuivre leur contestation jusqu'au départ de Hosni Moubarak.

De son côté, le président américain, Barack Obama, a déclaré, hier, que le processus politique amorcé en Egypte a effectué des «progrès». «Evidemment, l'Egypte doit négocier un cheminement» politique. «Et ils font des progrès», a-t-il relevé.
Cependant, le mouvement des Frères musulmans ne compte-t-il pas tirer des dividendes de ce dialogue ? Sachant qu'il est officiellement interdit depuis 1954 ? Membre de ce courant islamiste, Salah Mohamad a indiqué, hier : «Personnellement, je regrette l'idée de ce dialogue national.» Et de poursuivre : «Mais je comprends le besoin de reconnaissance de certains dirigeants.»

Membre du mouvement d'opposition Kifaya, Abdelhalim Qandil a relevé qu'«il y a une vague de colère dans les rues appelant à la démission de Moubarak et elle ne peut être ignorée. Les gens, à cette table, parlent dans le vide.» Cela dit, des divergences sont apparues lors de la séance de dialogue national. Le porte-parole du gouvernement, Magdi Radi, a relevé que les participants à cette rencontre se sont mis d'accord sur «une transition pacifique du pouvoir basée sur la Constitution». Cependant, les Frères musulmans, par la voix d'un de leurs hauts responsables, Mohamed Mursi, ont dénoncé l'insuffisance des réformes proposées. Les propositions consistent, entre autres, en l'ouverture d'un bureau destiné à recevoir les plaintes concernant les prisonniers politiques et la levée des restrictions imposées aux médias, ainsi que la levée de l'état d'urgence «selon la situation sécuritaire».

L'état d'urgence en vigueur en Egypte a été décrété en 1981 suite à l'assassinat du président Anouar Al Sadate. Il est régulièrement reconduit. Dimanche dernier, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a indiqué que son pays refusait le «diktat» de l'étranger. Il a accusé par ailleurs des diplomates étrangers d'avoir «tenté de faire entrer des armes et des appareils de télécommunications dans des valises diplomatiques». Le même jour, l'opposant Mohamed El Baradei a assuré ne pas avoir été invité au dialogue pouvoir-Frères musulmans, qualifiant ces discussions d'«opaques». Le vice-président Omar Souleïmane a refusé d'assumer les pouvoirs de Moubarak, comme le lui a demandé l'opposition.

Depuis le 3 février, les manifestations se déroulent le plus souvent dans le calme. Des heurts entre policiers et manifestants durant les premiers jours de la contestation, puis entre militants pro et anti-Moubarak le 2 février, ont fait au moins 300 morts, selon un bilan non confirmé de l'ONU, et des milliers de blessés selon des sources officielles et médicales.




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