Friday, 10 June 2011

xFruits - live football and sports - 13 new items

L'argent de l'Ansej aux mains de la mafia  

2011-06-10 00:00


Pour récupérer des registres du commerce, alimenter la mafia du sable ou financer la harga… L'argent injecté par l'Etat dans les dispositifs d'aide à l'emploi des jeunes attise les convoitises. Le milieu informel a déployé toute une stratégie pour aborder les candidats et récupérer l'argent public. En toute impunité. Enquête à Alger, Boumerdès, Mostaganem et Oran. «J'attends avec impatience l'accord de l'Ansej pour réaliser mon rêve : quitter ce pays !» Mourad*, 22 ans, de Dar El Beïda, a déposé une demande auprès de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes pour ouvrir une pâtisserie. Son but inavoué : récupérer l'argent et «acheter un visa pour partir d'ici. Je veux faire mon avenir à l'étranger». Et de l'argent, il y en a, surtout depuis que le président Bouteflika a ordonné que plusieurs mesures doivent être prises pour faciliter les micro-investissements : plafond du crédit sans intérêt revu à la hausse, extension des exonérations fiscales ou encore rééchelonnement dans le remboursement de crédit. Selon le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, 15 000 crédits au profit des jeunes auraient été octroyés depuis janvier dernier dans le cadre de l'Ansej. Ce dispositif a-t-il permis pour autant de créer des emplois ? C'est là toute la question. «Vous savez, les jeunes profitent des dernières mesures d'apaisement prises par l'Etat pour se remplir les poches, avoue un haut responsable de l'Ansej. Rares sont les projets qui vont aboutir. La seule motivation des jeunes, c'est de décrocher le crédit bancaire et partir à l'étranger.» Dans les couloirs de l'Agence, nous avons croisé Sofiane, 27 ans, de Chéraga. «Je veux m'acheter une voiture et me payer un voyage en Turquie cette année. Je vais bientôt récupérer mon argent…» Les crédits octroyés dans le cadre de l'Ansej chaque année sont estimés à plus de 2400 milliards de dinars pour «ne rien créer», estiment de nombreux experts que nous avons sollicités. Projets fictifs «Lorsqu'elle était semi-autonome, l'Ansej était beaucoup plus performante et opérationnelle, actuellement elle est un instrument du DRS, affiliée au département Education et régentée par Boughazi, le conseiller du président Bouteflika», nous renseigne une source militaire. L'Ansej se résumerait donc à une caisse d'enregistrement dépourvue d'organe de contrôle, son rôle consistant à donner un accord à des projets fictifs. Comment s'opère alors le trafic ? Avant l'implication de gros barons de l'informel, les candidats de l'Ansej négociaient directement avec les fournisseurs qui leur signaient les factures pro forma nécessaires pour constituer leur dossier. Ces fournisseurs étaient généralement des petits commerçants. Une fois le chèque encaissé par le fournisseur – car la banque paye le fournisseur et non le candidat – une partie du matériel commandé est livrée pendant que le reste est restitué sous forme d'espèces. Par exemple, un candidat établit dans sa liste d'achat pour le lancement de sa pâtisserie, un frigo, des appareils électroménagers, un four, etc. Une fois la transaction effectuée, il récupère chez son fournisseur les appareils électroménagers et le frigo, des marchandises qu'il peut facilement écouler sur le marché, pendant que le prix du four sera récupéré en espèces. Le fournisseur, lui, prend le soin de majorer les prix. Depuis janvier dernier, d'importants commerçants versés dans l'informel, flairant les bonnes affaires, se sont mêlés à ce très juteux business. 10% de la transaction Leur méthode d'infiltration ? Ils engagent des intermédiaires et les envoient dans les agences Ansej pour proposer aux jeunes leurs services. «Quel type de dossier voulez-vous déposer ?», nous lance un jeune à l'entrée de l'annexe de l'Ansej de Dar El Beïda. Issam a 31 ans, il travaille au noir pour un gros commerçant d'El Hamiz. «Moi, je vous propose de monter un dossier pour ouvrir une boulangerie. Je m'occupe des factures pro-forma, du local…», nous explique-t-il en nous garantissant l'octroi d'un prêt au plus tard dans un mois. En contrepartie, Issam pose ses conditions. «Une fois le chèque encaissé, nous prenons 10% du montant global de la transaction et nous récupérons aussi les registres du commerce», tranche-t-il. Mahmoud fait partie des clients de Issam. Il a bénéficié de son crédit Ansej il y a un mois. «Issam m'a beaucoup aidé et en un temps record j'ai récupéré mon argent, j'ai acheté ma voiture et je compte passer mes vacances en Turquie», nous révèle-t-il. A en croire les témoignages, ils sont nombreux à avoir eu recours aux services d'Issam. Mais que font-il ensuite des registres du commerce ? Il ne nous en dira pas plus. La réponse se trouve chez cet autre intermédiaire de Hussein Dey. «Ces registres serviront à obtenir des marchés publics, la restauration dans les écoles, les casernes, les grandes sociétés. C'est une couverture que mon patron utilise pour ne pas être identifié et ça marche pour lui», nous informe-t-il. Faux bons de livraison Via ce trafic, l'argent de l'informel se retrouve ainsi dans le circuit du transfert illicite de devises à l'étranger. Car le trafic ne s'arrête pas uniquement aux transactions fictives de vente et d'achat. Ces mêmes barons profiteraient de ce business pour masquer des transactions douteuses dans les affaires d'import. Et blanchir de l'argent. Ainsi, l'importateur peut justifier devant les impôts de son business. «La plupart de ces personnes importent des conteneurs vides qui leur permettent de transférer de l'argent. Puis ils profitent des candidats de l'Ansej en leur établissant de fausses factures de produits importés. Une fois le chèque de la banque encaissé, ils fournissent à leurs clients de faux bons de livraison», nous explique un douanier. Un membre d'une commission de l'Ansej confirme ces informations. «J'ai établi une liste d'entreprises douteuses et je révoque les dossiers systématiquement, nous assure-t-il. D'autant que ces mêmes candidats ne connaissent pas l'objet de leur projet ni les spécificités du commerce qu'ils veulent exercer. Ils mettent sur la fiche technique la facture pro forma du matériel qui coûte le plus cher et aux caractéristiques techniques compliquées. Quand vous leur demandez à quoi servent ces machines, les candidats commencent à raconter des histoires. En vérité, ils ne sont là que pour l'argent !»                                                                         *************************************** Mosta : Comment  l'Ansej finance la harga A Mostaganem, le business se fait discrètement et à petite échelle. Ici officiellement, certains jeunes sollicitent l'Ansej pour s'adonner à leur activité préférée : la pêche. Pour la plupart, ce sont des passeurs qui ont trouvé en l'Ansej un moyen pour réduire les coûts. Mohamed a récupéré son crédit pour l'achat de chalutiers mais… il n'en fait rien. «Je préfère passer commande pour m'acheter de petites barques et envoyer un maximum de jeunes en Espagne», confie-t-il, sûr de lui. «J'ai beaucoup de réservations en ce moment et je n'avais pas les moyens de les satisfaire. Grâce à mon crédit Ansej, j'ai passé commande pour la construction de 10 boti (barques)», raconte le jeune passeur. Il n'est pas le seul. «Vous n'allez pas nous dénoncer aux autorités ! Allah ghaleb, nous n'avons pas d'autres moyens pour gagner notre vie», nous supplie Djilali, 32 ans, balafre à la joue et bras mutilé, avant de nous menacer. «Si je lis quoi que ce soit concernant cette affaire dans le journal, vous le paierez très cher», nous prévient-il. Kader est l'un de ses futurs clients, il vient de bénéficier d'un crédit de l'Ansej. Il récupérera son argent de chez son fournisseur fictif la semaine prochaine. La date de la traversée n'est pas encore précisée. «J'embarquerai avec mes deux frères. Le reste de l'argent, nous l'avons changé en euros. On va enfin quitter ce pays !, nous confie ce jeune de 21 ans. Le jour où la banque me convoquera pour le paiement des créances, je serai déjà loin !». Pour d'autres, «L'Etat finira par effacer nos dettes comme elle l'avait fait pour les fellahs…» Boumerdès : Entreprises fantômes et mafia du sable Les demandes introduites dans le cadre de ce dispositif d'aide à la création d'entreprises au profit des jeunes varient selon les wilayas et le business local. A Boumerdès, c'est la mafia du sable qui a mis la main sur le dispositif. Vu le caractère rural de la wilaya, les principales demandes vont dans le sens de la création d'entreprises relatives au bâtiment (fabriques de parpaings, etc.), à l'agriculture (fermes, laiteries, etc.). Mais rares sont les projets qui aboutissent, selon des sources locales. «Vous savez, les candidats profitent du matériel mis à leur disposition dans le cadre de l'Ansej pour le louer ou le revendre à de tierces personnes. La nature de l'activité nécessite du matériel lourd, tels que les camions, tracteurs, tractopelles pour extraire le sable des oueds», révèle une source sécuritaire locale. Nous avons alors décidé, grâce à la collaboration d'un cadre de l'Ansej qui nous a fourni une liste de bénéficiaires, d'aller à la recherche des entreprises dont les adresses étaient indiquées sur la liste. En vain : que des locaux vides ! Devant le siège officiel d'une entreprise – qui s'avère fictive – à Corso, nous rencontrons Mustapha, 22 ans. Nous demandons après le gérant. «Il n'est pas là, il ne vient jamais. Vous le trouverez sûrement sur son chantier», nous dit-il sans préciser l'adresse. Suite à notre insistance, Mustapha décide de parler : «Il fait dans l'extraction de sable des oueds et de la plage. Il a beaucoup de clients. D'ailleurs, il lui arrive de donner des rendez-vous ici. Je suis chargé de le mettre au courant de leur arrivée», confie-t-il. Un gros trafic auquel se livreraient de nombreux jeunes parrainés par les barons locaux. En 2007, le colonel Barour Sahraoui, chef du groupement de la gendarmerie de Boumerdès, a établi le lien entre la mafia du sable et les groupes terroristes du GSPC. «Il existe une complicité entre les groupes terroristes du GSPC et la mafia du sable», et de préciser que «cette alliance a été confirmée, notamment à l'est de la wilaya de Boumerdès». Oran : La frime en berline A Oran, 90% des demandes enregistrées au niveau de l'Ansej concerneraient… la création d'entreprises de location de voitures ! Les succursales sont prises d'assaut au quotidien avec des scènes de bousculades. Parfois, des bagarres éclatent dès l'ouverture des bureaux, devant les guichets de l'agence à Canastel. Nous nous sommes rapprochés de Hamid, Sofiane et Rédha. Même dossier, mêmes motivations : la création d'une agence de location de voitures. «Je veux mon agence comme tout le monde. Presque tous mes amis ont bénéficié des crédits de l'Ansej pour lancer leur business», avoue Sofiane. La mode n'est donc plus à l'ouverture des taxiphones et de kiosques multiservices. «Les jeunes d'aujourd'hui veulent frimer. D'une pierre deux coups, ils ouvrent une agence et friment avec une berline, le tout avec l'aide de l'Etat», commente un haut responsable à la wilaya d'Oran. «Des responsables en charge de l'Ansej se plaignent de cette situation, mais ils ne peuvent rien faire ! Les consignes sont claires : laissez-faire et donnez aux jeunes ce qu'ils veulent ! Au nom de quoi ? La paix sociale et l'apaisement des esprits !», dénonce-t-il. Par ailleurs, le business ne s'arrête pas là, puisque, suite à la prolifération de ces agences, le marché informel de l'automobile connaît une effervescence jamais enregistrée. «Certains n'hésitent pas à mettre en vente les voitures acquises dans le cadre de l'Ansej sur le marché noir. Des voitures qui coûtent chez les concessionnaires 1 million de dinars sont revendues à plus de 1,2 millions, notamment les Clio Campus et les Seat Léon, très demandées par les jeunes», révèle une source sécuritaire. Pour en savoir plus, nous nous sommes rendus dans l'une des agences de location de voitures «Désolé, nous n'avons aucune voiture de disponible, revenez dans une semaine», nous répond Halim, la trentaine, gérant d'une agence au centre-ville. Selon ses voisins, «Halim ne possède aucune voiture, il a tout revendu, il n'en a gardé que deux, une pour lui et l'autre pour sa copine. Il m'a proposé une voiture, mais a exigé une somme qui dépasse de loin le prix réel ! Ces jeunes profitent de l'indisponibilité qui dure des mois chez les concessionnaires pour réguler le marché à leur guise. Je pense que les concessionnaires sont pour quelque chose dans cette histoire», accuse-t-il. Pour l'anecdote, le neveu d'un propriétaire d'hôtel à Oran aurait sollicité l'Ansej pour l'ouverture d'une agence de location de voitures au service de l'hôtel. Il n'est pas le seul, à en croire les rumeurs confirmées par la rue oranaise, puisque d'autres fils de hauts fonctionnaires auraient fait de même. «Effectivement, nous avons enregistré des demandes provenant de fils de hauts responsables locaux, militaires ou civils, pour la création de leur entreprise. Ils ciblent des domaines fort rémunérateurs pour profiter des marchés publics, surtout que la nouvelle loi privilégie les entreprises créées localement pour l'octroi des marchés de l'Etat», nous renseigne un cadre local de l'Ansej. Nous avons tenté de joindre le directeur de la direction régionale de l'Ansej. En vain. «Le directeur est en réunion, rappelez plus tard», nous a répondu une secrétaire au téléphone.
Top

Libye: appui politique et financier aux rebelles  

2011-06-08 23:23


Les principales puissances mondiales ont apporté jeudi un appui politique et financier à la rébellion libyenne en établissant le mécanisme lui permettant de recevoir des fonds, alors que les Etats-Unis la qualifiaient "d'interlocuteur légitime" du peuple libyen.Les rebelles ont enregistré une autre victoire diplomatique avec la visite à Benghazi du président sénégalais Abdoulaye Wade, premier chef d'Etat étranger à se rendre dans le fief de la rébellion, d'où il a demandé au colonel Kadhafi de quitter le pouvoir.A la réunion du Groupe de contact sur la Libye à Abou Dhabi, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a affirmé que les jours du régime de Kadhafi étaient "comptés". "Nous travaillons avec nos partenaires internationaux dans le cadre de l'ONU pour préparer l'inévitable: la Libye de l'après-Kadhafi", a dit Mme Clinton.Son homologue italien Franco Frattini a déclaré que le pouvoir du colonel libyen "touche à sa fin", estimant que les défections qui s'accélèrent dans son entourage étaient "une conséquence directe" des pressions internationales.Mme Clinton a qualifié le Conseil national de transition (CNT), représentant la rébellion, d'"interlocuteur légitime" du peuple libyen, alors que son homologue australien Kevin Rudd annonçait que son pays reconnaissait le CNT.Elle a ensuite assuré devant la presse que des discussions dans l'entourage de Mouammar Kadhafi ont lieu sur une "possible transition" du pouvoir en Libye, appelant les puissances mondiales à "commencer le travail très difficile mais nécessaire avec (le CNT) et le régime de Kadhafi pour essayer d'aboutir au type de transition du pouvoir" dont la Libye a besoin.Le groupe de contact a finalisé le mécanisme permettant au CNT de recevoir des fonds, provenant notamment d'avoirs bloqués du régime libyen à l'étranger.L'Italie a annoncé une aide directe de 300 à 400 millions d'euros aux rebelles, sous forme de prêts et de carburant, et le Koweït s'est engagé à verser immédiatement 124 millions d'euros. Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a annoncé pour sa part que Paris débloquerait environ 290 millions d'euros appartenant à la Banque centrale libyenne et qui avaient été gelés dans le cadre des sanctions financières contre le régime.Mais un responsable de la rébellion, Fathi al-Baaji, s'est déclaré déçu. "Nous espérions une aide financière plus importante", a-t-il dit à l'AFP.Avant l'ouverture de la réunion, Abdel Hafidh Ghoga, vice-président du CNT, a averti que sa situation serait "très difficile" si la rencontre ne débouchait pas sur "des résultats rapides et concrets".Le CNT, qui contrôle l'Est libyen affirme n'avoir reçu aucune aide depuis le déclenchement de la rébellion en février, a annoncé qu'il entendait compter aussi sur ses propres forces.Le responsable du Pétrole et des Finances de la rébellion, Ali Tarhouni, a affirmé que la rébellion allait commencer à produire "bientôt" 100.000 barils par jour de brut pour alimenter ses caisses.Des responsables américains ont indiqué que Washington devait demander aux monarchies arabes du Golfe d'apporter plus de fonds à la rébellion.A Benghazi, Abdoulaye Wade s'est adressé au colonel Kadhafi en affirmant: "plus tôt tu partiras, mieux ça vaudra. Tu es arrivé au pouvoir par un coup d'Etat il y a plus de 40 ans, tu n'as jamais fait d'élection, tu as prétendu parler au nom du peuple. Tout le monde sait que c'est une dictature que tu as établie (...). Je te regarde maintenant dans les yeux, il faut arrêter les dégâts", a-t-il ajouté. Sur le terrain, des explosions ont secoué jeudi soir Tripoli et ses banlieues, cibles de raids aériens quotidiens de l'Otan, a constaté un journaliste de l'AFP.Quatre explosions avaient déjà secoué Tripoli en début d'après-midi. L'Otan avait mené mardi ses raids les plus violents sur la capitale depuis le début des opérations internationales le 19 mars, faisant 31 morts, selon le régime.La situation était en revanche calme à Misrata, enclave rebelle à 200 km à l'est de Tripoli, où les forces pro-Kadhafi avaient ranimé les combats mercredi, faisant 14 morts et une quarantaine de blessés parmi les insurgés, selon des rebelles.Dans son bilan quotidien, l'Alliance atlantique a annoncé jeudi avoir touché la veille plus d'une quinzaine de cibles dans la région de Misrata.Conséquence des combats, quelque 6.000 nouveaux réfugiés ont ainsi franchi mercredi la frontière tunisienne, selon l'agence officielle tunisienne TAP.Selon le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, qui a requis mi-mai des mandats d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre M. Kadhafi, les enquêteurs ont des preuves qu'il a ordonné des viols en série et fait distribuer pour cela des stimulants sexuels de type Viagra à ses soldats.Au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, le régime libyen a cependant nié avoir eu recours à la violence contre les civils, accusant en revanche l'Otan de violations des droits de l'Homme. - AFP
Top

Maroc: la nouvelle constitution devrait limiter les pouvoirs du roi  

2011-06-09 17:20


Le Maroc est en passe de se doter d'une nouvelle constitution qui devrait réduire les prérogatives du roi au profit du chef du gouvernement, ont indiqué des sources condordantes.Depuis le mois de mars une commission est au travail pour rédiger une nouvelle loi fondamentale, qui devrait être présentée au roi Mohammed VI à la mi-juin, selon ces mêmes sources.Des réformes politiques faisant évoluer le système politique marocain vers une monarchie constitutionelle ont été réclamées par des manifestations de jeunes qui défilent régulièrement dans les villes marocaines depuis février."Les pouvoirs du roi connaîtront une réduction importante au profit du Premier ministre", a assuré à l'AFP un membre de la commission pour la réforme constitutionnelle, présidée par le juriste Abdeltif Menouni.La presse marocaine s'est fait l'écho de cette réforme et jeudi le quotidien francophone "L'Economiste" titrait: "Nouvelle constitution: super Premier ministre".Le quotidien qui cite des sources anonymes proches de la commission consultative a précisé que le premier ministre devrait s'appeler dorénavant "président du gouvernement".Pour le quotidien arabophone Al ahdath Al Maghribiya, le système va évoluer vers une meilleure représentation des Marocains: "Le peuple va régner et gouverner", assure-t-il en Une.Selon le membre de la commisssion, qui parlait à l'AFP sous couvert de l'anonymat, "le berbère sera considéré comme une langue officielle à côté de l'arabe, pour la première fois au Maghreb"."L'islam reste la religion de l'Etat mais la liberté de croyance est garantie dans le cadre de la loi et sans que cela porte atteinte à l'ordre public", a ajouté ce membre de la commission."La dimension religieuse du roi en tant que commandeur des croyants sera limitée à la gestion du champs religieux et ne sera pas source de législation", a-t-il poursuivi."La justice sera considérée, pour la première fois aussi, comme un pouvoir autonome et indépendant conformément au principe de séparation des pouvoirs, qui sera prévu expressément par la prochaine révision constitutionnelle", conclut-il.Mardi, un conseiller du roi, Mohamed Moatassim, a rencontré les responsables des partis politiques, et "leur a fait une présentation des grandes lignes du projet de réforme de la constitution", précise la même source.Le 9 mars, le roi Mohammed VI avait annoncé d'importantes réformes constitutionnelles prévoyant notamment le principe de séparation des pouvoirs et un renforcement des pouvoirs du Premier ministre. - AFP
Top

Algérie : La wilaya d'Alger interdit une conférence débat sur la...  

2011-06-09 13:37

La wilaya d'Alger a interdit la tenue d'une conférence débat autour du thème de la corruption que comptait organiser vendredi 10 juin la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), a appris jeudi elwatan.com.  Selon un communiqué de la LADDH rendu public jeudi, les services de la Wilaya d'Alger ont refusé d'accorder les autorisations nécessaires pour l'organisation de cette rencontre, prévue initialement à l'hôtel Safir à Alger.  "Encore une fois, le refus non justifié des autorités intervient la veille de la tenue de la conférence à laquelle devaient participer trois militants des droits de l'Homme venus du Maroc, de la Tunisie et de l'Egypte et qui avait comme titre : « corruption et dynamiques de changement dans le monde arabe »", précise ainsi le communiqué de la LADDH.  Le prsident de la LADDH, Mostefa Bouchachi, n'omet pas de signaler également dans ce communiqué que cette interdiction "intervient dix jours après celle de la Wilaya d'El-Taref concernant la tenue d'une conférence à l'occasion de la journée de l'enfant" !  Pour maître Mostefa Bouchachi, cette interdiction reflète parfaitement "la volonté réelle du pouvoir à vouloir maintenir la société civile sous contrôle". En dénonçant énergiquement cette grave atteinte à la liberté,  la LADDH ne manque pas aussi de souligner que "ces pratiques arbitraires sont à contre courant de la marche de l'histoire et celle vers le changement de la société algérienne".  Pour rappel, la wilaya d'Alger a refusé d'autoriser par le passé plusieurs conférences et rencontres organisées par des syndicats autonomes et des organisations de défense des droits de l'homme. La dernière interdiction en date remonte au 25 novembre 2010 où les services de la wilaya d'Alger ont refusé d'autoriser un colloque sur les violences faites aux femmes, prévu à l'hôtel Es Safir d'Alger, et organisé par  l'Association Algérienne pour la Planification Familiale. 
Top

Algérie : Belkhadem reproche à la commission Bensalah d'avoir...  

2011-06-09 12:02


Abdelaziz Belkhadem, Secrétaire général du Front de libération nationale  (FLN), a reproché, mercredi lors de son passage à l'émission "Hiwar Essaa" de la chaîne de télévision nationale A3, à l'Instance de consultations présidée par Abdelkader Bensalah, d'avoir "ouvert grand les portes à d'illustres inconnus" !  Sans vouloir nommer précisément ces personnes ou ces partis qui ont été reçus par Abdelkader Bensalah et ses deux conseilleurs, le général Touati ainsi que Mohamed Ali Boughazi, Abdelaziz Belkhadem a estimé tout de même qu'il est "anormal qu'ils soient  consultés pour des causes qui engagent l'avenir du pays". D'autre part, selon le SG du FLN, "l'avis des partis, personnalités, intellectuels et associations influentes prime sur  celui de la majorité". Aux partis de l'opposition qui ont décidé de boycotter les consultations initiées par la commission de Bensalah, Belkhadem les a invités à revoir leur position car, selon lui, "il ne faut pas rater cette occasion afin d'écouter tous les avis".           Dans ce sens, il a appelé à "faire changer d'avis les partis et les personnalités qui ont décliné l'invitation de l'Instance  de consultations" parce qu'il "y va de l'avenir du pays".  Par ailleurs, Belkhadem a révélé que le comité central du FLN n'a pas encore tranché définitivement  la question de limitation des mandats présidentiels. Néanmoins, il n'a pas hésità à déclarer que la limitation des mandats dans un système parlementaire est "insensée", vu que "le parti qui gagne la confiance du citoyen est maintenu au pouvoir".     Au sujet de la liberté d'expression, Belkhadem a proposé au cours de cette émission "la création d'un Haut  Conseil de l'information" composé de professionels qui seront chargés de délivrer de la carte professionnelle du journaliste et la création d'un organisme de  déontologie de la profession. Il a également proposé d'accorder aux journalistes une part du bénéfice  de la publicité avec un taux qui ne doit pas excéder 30 %.  S'agissant de l'ouverture du champ audiovisuel, le leader du FLN a affirmé qu'elle "est une question inéluctable et on y parviendra tôt ou tard". Ceci dit, selon lui, "nous ne sommes pas encore prêts", relève-t-il.  Concernant les mouvements de protestation qui secouent ces derniers mois plusieurs régions dans le pays et qui "ont touché plusieurs secteurs depuis les évènements de janvier dernier", Abdelaziz Belkhadem a reconnu qu'ils défendent  "des revendications légitimes". Selon le SG du FLN, ces revendications, "il faut les prendre en considération et les examiner et convaincre leurs auteurs des solutions proposées", a-t-il  souligné.            S'agissant des affaires intérieures du FLN bouleversé ces dernières semaines par un mouvement de dissidence qui demande le départ de Belkhadem de la direction du parti, Belkhadem a carrèment nié l'existence d'une crise au sein de son parti ! Selon lui, les militants dissidents ne sont qu'un "mouvement de personnes mis sur la touche qui concourent  pour des postes". En plus, il a estimé que ce qui s'est passé lors de l'opération de renouvellement  des structures du parti, caractérisée par plusieurs affrontements entre militants du FLN, était un "signe de bonne santé" ! "Les perdants  sont toujours insatisfaits et ce sont ces personnes qui adhèrent au mouvement  de redressement", a tenté de rassurer Belkhadem.          Enfin, Abdelaziz Belkhadem n'a pas caché ses ambitions pour les prochaines échéances électorales même si à ce sujet il s'est contenté de dire que la décision de sa candidature à la prochaine présidentielle  appartient au comité central. "Le FLN peut changer de secrétaire général avant la prochaine élection présidentielle", déclare-t-il en dernier lieu. 
Top

Syrie: le régime sous fortes pressions, nouvelles manifestations...  

2011-06-09 09:07


Le régime syrien était soumis jeudi à des pressions internationales accrues pour stopper la répression sanglante du mouvement de contestation, Paris dénonçant une attitude "inacceptable", à la veille d'une nouvelle journée de manifestations à haut risque. La violente intervention de l'armée ces derniers jours dans la ville de Jisr al-Choughour (nord-ouest) a provoqué la fuite en Turquie voisine de plus de 2.500 Syriens, dont des blessés qui ont parlé d'agissements brutaux des forces de sécurité contre les habitants sans arme.Mais malgré les protestations, le dépôt au Conseil de sécurité de l'ONU d'un projet de résolution européen condamnant la répression, l'exode des habitants et le nombre élevé de victimes, le régime du président Bachar al-Assad persiste dans sa volonté d'écraser toute contestation.Selon un militant des droits de l'Homme, au moins 60 camions transportant des chars et des blindés ainsi que plus de 10 véhicules de transport de troupes sont partis mercredi soir d'Alep en direction de Jisr al-Choughour, dans la région d'Idleb, à 300 km au nord de Damas.Un manifestant a été tué et six blessés sur la route principale Alep-Idleb alors qu'ils jetaient des pierres sur le convoi, a-t-il ajouté.Les autorités ont menacé de riposter de "manière ferme" à la mort de 120 policiers tués selon elles lundi à Jisr al-Choughour par des "gangs armés", une version contestée par les opposants et des témoins qui ont nié la présence de tels groupes et affirmé que les victimes étaient mortes lors d'une mutinerie. Quoi qu'il en soit, des analystes n'excluent pas la possibilité d'une guerre civile. Dans l'hypothèse d'une tentative de mutinerie ou de défections, le régime serait "confronté à une rébellion d'ampleur différente", qui pourrait l'amener "à faire usage d'une force encore plus brutale (...) et ce pourrait être le tournant vers une guerre civile", a commenté Mohamad Bazzi, du Centre des affaires étrangères à New York.Entre-temps, la communauté internationale s'efforce de pousser le régime à mettre fin à la répression, qui a fait au moins 1.100 morts depuis le début de la révolte le 15 mars, entraîné l'arrestation de plus de 10.000 personnes et la fuite de milliers d'autres au Liban et en Turquie."L'attitude de la Syrie est inacceptable. On ne peut pas continuer à massacrer les populations civiles au prétexte que ces populations aspirent à plus de liberté et plus de démocratie", a déclaré à l'AFP le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, en marge d'une réunion à Abou Dhabi sur la Libye."Nous recevons un nombre croissant de rapports alarmants pointant les efforts continus du gouvernement syrien visant à écraser impitoyablement les manifestations civiles", a affirmé pour sa part la chef de l'ONU pour les droits de l'Homme, Navi Pillay, exhortant Damas "à cesser son assaut sur les droits de l'Homme les plus fondamentaux de son propre peuple".A New York, le Conseil de sécurité des Nations unies a commencé à débattre mercredi d'un projet européen de résolution condamnant la répression en Syrie, qui a obtenu l'appui des Etats-Unis.La Russie a répété qu'elle y était opposée. "La situation (en Syrie) ne représente pas une menace pour la sécurité et la paix dans le monde" et une telle résolution "pourrait entraîner "une escalade encore plus grande de la situation intérieure", a souligné un porte-parole des Affaires étrangères.Le pape Benoît XVI est aussi intervenu pour demander au régime de "reconnaître la dignité inaliénable de la personne humaine" et l'a appelé à "tenir compte des insistances internationales" pour des réformes. "La Syrie a traditionnellement été un exemple de tolérance et de relations harmonieuses entre chrétiens et musulmans", a-t-il rappelé. La Syrie est un pays multiconfessionnel. Les sunnites y sont majoritaires, et les alaouites, au pouvoir depuis 50 ans, ont tissé des relations privilégiées avec les chrétiens (7,5% sur une population de 20 millions).De leur côté, les militants pro-démocratie ont appelé à une nouvelle journée de manifestations vendredi, exhortant les tribus à se mobiliser contre le régime du parti unique Baas, qui gouverne le pays d'une main de fer depuis plusieurs décennies."Les tribus soutiennent tout révolutionnaire. Le peuple veut faire chuter le régime (de manière) pacifique et sous la bannière de l'unité nationale", affirme la page Facebook de "Syrian Revolution 2011", moteur du mouvement, en présentant la journée comme le "Vendredi des tribus".Les tribus en Syrie ont un poids social important et des chefs tribaux ont participé aux récentes réunions de l'opposition en Turquie et en Belgique.Depuis le début de la contestation, les militants anti-régime appellent à des manifestations tous les vendredis après la prière musulmane hebdomadaire. Ces rassemblements ont toujours été réprimés, ce qui fait craindre un nouveau vendredi sanglant.Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a adopté jeudi à Vienne une résolution demandant la saisine du Conseil de sécurité des l'ONU sur la Syrie, soupçonnée d'activités nucléaires illicites. - AFP
Top

Algérie : 11 travailleurs entament une grève de la faim illimitée...  

2011-06-09 09:46

Au 32ème jour de leur mouvement de protestation, 11 travailleurs de l'entreprise Algal Plus ont entamé mercredi à M'sila une grève de la faim pour une durée illimitée afin de protester contre la passivité des autorités publiques qui n'ont toujours pas répondu à leurs revendications.  Des pancartes ont été brandies par les grévistes de la faim sur lesquelles on pouvait lire "on demande l'ouverture d'une enquête sur la privatisation de notre unité","Welcome IGF et DGE",'' Où est la justice?", en faisant allusion à leur plainte déposée récemment  auprès du procureur général prés de la cour de M'sila sur la fraude fiscale, décelée depuis peu au niveau de la société  Algéro-jordanienne  Algal Plus.  Signalons enfin que les protestataires affichent une grande détermination et semblent décidés à défendre leur principale revendication coûte que coûte.
Top

Tizi-Ouzou : Le procès de l'attentat kamikaze de Beni Aissi...  

2011-06-09 09:37

Prévu pour ce jeudi, 9 juin, au tribunal criminel prés la cour de justice de Tizi Ouzou, le procès de l'attentat kamikaze qui a ciblé, le 25 juillet 2010, la brigade de la gendarmerie nationale de Beni Aissi, daïra de Béni Douala, à 15 kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya, a été reporté  au 4 juillet prochain.    Notons que  le procès devait se dérouler en présence de quatre  accusés poursuivis  pour soutien au terrorisme dans le cadre de cette affaire. Trois autres mis en cause, dont l'émir de l'ex GSPC à  Beni Douala,   Moh El Kechkache,   devaient être  jugés par contumace pour appartenance à un groupe armé ainsi que tentative d'assassinat et assassinat à l'aide d'explosifs. Rappelons que cet attentat avait fait un mort, un gardien de la mairie de Beni Aissi,  et 8 gendarmes blessés.   
Top

Jeux méditerranéens 2013 en Turquie : La ville de Mersin prête...  

2011-06-09 00:00


C'est un véritable défi qu'avait lancé la Turquie pour l'organisation des Jeux méditerranéens (JM) 2013, à seulement deux années de leur déroulement. Après en avoir retiré l'organisation à la Grèce, c'est la Turquie qui a pris la lourde responsabilité de se substituer dans le but de perpétuer les JM qui datent depuis plus de 60 ans. Ce sera la 2e fois que le pays de l'ancien empire ottoman organise les JM. En effet, après 1971 (à Izmir), cette fois les Jeux méditerranéens auront lieu à Mersin, une ville économique. «C'est un pôle économique très important», dira le président de la Fédération turque de boules, Mutlu Turkmen, à la suite de sa visite en Algérie, où il a rencontré le président du CIJM, Amar Addadi, pour discuter de l'organisation de sa discipline lors des JM. «Même s'il ne reste que deux années pour l'inauguration des Jeux méditerranéens, la ville de Mersin sera prête pour réussir l'événement. La Turquie est habituée à organiser de grands événements et elle sera au rendez-vous le jour ''J''», déclare docteur Mutlu. «On s'est lancé dans la construction d'un aérodrome, d'un nouveau stade de football et d'athlétisme, de trois grandes salles, d'une piscine et d'un boulodrome qui seront opérationnels six mois avant le début des JM», assure notre interlocuteur qui affirme, en outre, que la ville de Mersin dispose du plus important port de transit des produits agricoles et des installations hôtelières adéquates pour organiser un grand événement. «La ville de Mersin est un pôle économique important et dispose d'infrastructures hôtelières en mesure d'accueillir toutes les délégations participantes. Il y aura entre 3500 et 4000 athlètes, répartis en 30 disciplines, dont deux présentes pour la première dans l'histoire des JM. Il s'agit du taekwondo et du badminton», a expliqué M. Mutlu.Le président de la Fédération turque de boules annoncera aussi qu'un contrat de partenariat entre les deux Fédérations de boules (algérienne et turque) sera signé pour la promotion de la discipline et les échanges de compétences et d'expériences entre les deux pays.  
Top

EN : Le bureau fédéral maintient le cap  

2011-06-09 00:00


Le bureau fédéral, réuni hier au centre de regroupement des équipes nationales à Sidi Moussa, a réaffirmé l'irréversibilité des choix concernant l'équipe nationale. A savoir la sélection de joueurs algériens évoluant à l'étranger. Seule option, à ses yeux, qui garantit les chances de succès de l'équipe nationale. La débâcle de Marrakech ne remettra pas en cause ce choix stratégique, basé sur une évaluation réaliste des potentialités, du niveau du produit de la compétition locale. Cette stratégie a donné des fruits, qualification à la Coupe du monde 2010 après 24 ans d'absence, un retour remarqué dans le concert du football continental, avec une place dans le dernier carré de la CAN 2010. Le plus grand danger qui menace la stabilité de notre sélection représentative est sans conteste cette forme de remise en cause sournoisement glissée par les chantres d'un passé révolu. La Fédération n'a pas cédé. Au contraire, elle a confirmé le maintien du cap du tout-professionnel en attendant que le produit local soit compétitif au niveau international. Ce choix résulte d'une analyse objective de la réalité du football algérien. Une défaite, aussi amère soit-elle que celle de Marrakech, ne doit pas tout remettre en question. Ce type de contre-performance fait partie des choses du football. En Algérie, malheureusement, elle est exploitée, mise à profit par ceux qui, tapis dans l'ombre, avancent en se cachant. La preuve, au lendemain de la (lourde) défaite face au Maroc, des voix (toujours les mêmes) se sont élevées pour réclamer le retour en arrière. Pour donner plus de «crédit» à leur demande, elles ont enfourché leur sempiternel alibi de circonstance. La formation et les jeunes. C'est l'unique intitulé de leur programme creux qui ne repose sur aucune donnée objective et encore moins fiable. Le communiqué du bureau fédéral met l'accent sur deux points cardinaux. L'incapacité du joueur local à répondre aux canons et exigences de la haute compétition internationale, et la modeste envergure de l'encadrement technique. Face à cette situation, la Fédération a adopté deux décisions : engager un technicien étranger de haut rang, l'accompagner par un staff technique de premier ordre et continuer à faire appel aux meilleurs joueurs professionnels. Le communiqué précise : «Un appel à candidature va être lancé afin que soient choisis un sélectionneur et des techniciens parmi les plus compétents.» Sur les joueurs, le bureau fédéral a été clair. Une partie de la génération actuelle a fait son temps. A charge pour le futur patron technique des Verts d'injecter du sang neuf. C'est la traduction de ce passage contenu dans le communiqué du bureau fédéral qui précise : «Quant aux joueurs, même si la sélection dispose d'un potentiel important qui sera renforcé en permanence, il incombera au  seul futur staff technique de procéder à une réévaluation technique de l'ensemble de sa composante, et ce, dans le but d'entamer un nouveau cycle dans les meilleures conditions possibles.» Nouveau cycle signifie la fin pour certains et le début pour d'autres. Dans son analyse de la situation, le bureau fédéral n'épargne pas les clubs en faisant remarquer : «L'analyse du football national démontre que la gestion obsolète des clubs et le niveau technique médiocre des compétitions nationales ne produisent plus des joueurs de haute qualité technique. Ceci est avéré, puisque les sélectionneurs ont, à chaque fois, injecté dans le groupe Algérie quelques joueurs issus du championnat national qui, malheureusement, à quelques exceptions près ont été un échec.» Le futur sélectionneur et les joueurs qu'il choisira auront la lourde mission de remettre les Verts sur les rails dans la perspective de la CAN 2013 et des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 programmés en 2013. La Fédération et le staff technique, chacun dans son domaine, doivent tirer les leçons de cette sombre année 2011 et laisser les snipers à leur exercice favori, facile et totalement improductif car détaché (volontairement ?) de la réalité du terrain.
Top

La nouvelle scène se met en place  

2011-06-09 00:00


Les théâtres régionaux de Constantine, Batna et Béjaïa sont les grands gagnants du sixième Festival national du théâtre professionnel clôturé mardi soir.   A la clôture, mardi soir au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi, du sixième Festival national du théâtre professionnel (FNTP), Ahmed Menour, président du jury, a livré en vrac ses critiques sur treize pièces qui étaient en compétition depuis le 24 mai dernier. Ahmed Menour, qui a été aidé, entre autres, par l'Irakienne Chada Salem, l'Egyptien Sameh Mehrane, le Marocain Abderrahmane Ben Zidane et l'Algérien Djamel Dekkar,  a d'abord  appelé à réduire la durée de la compétition de quinze à dix jours. Ensuite, il a évoqué les faiblesses constatées dans les productions théâtrales et a révélé que le jury a consacré presque trente heures pour discuter des prix à attribuer. «Nous avons constaté l'absence d'un langage artistique de haut niveau dans les dialogues de la plupart des pièces. Nous avons relevé une utilisation excessive des mots de rue. Il y a eu aussi beaucoup de slogans, de signification directe et de recours abusif à la comédie avec une volonté de provoquer le rire du public au détriment de la construction dramatique des pièces», a-t-il remarqué. Cela n'a pas plu à certains professionnels qui, dans les coulisses, ont estimé que le théâtre actuel s'inspire du vécu et use des mots utilisés par la société, chaque jour dans les rues ou ailleurs. D'autres ont détecté chez le jury «un esprit» ENTV qui veut que «le langage» soit «conforme», «javelisé». Le jury de Ahmed Menour a décidé de ne pas attribuer les prix des meilleurs spectacles complets, musique et texte. Là aussi, les professionnels ont été critiques. La pièce Aâm El Hebl (L'année de la corde) de Djamel Marir, du théâtre régional de Skikda, au-delà du fond, obéissait à toutes les règles du travail complet. Cette pièce a été injustement ignorée par le jury. Jury qui, visiblement, n'a pas bien écouté les musiques composées dans plusieurs pièces. Les efforts de la troupe Al Assil de Laghouat, qui a monté la pièce El Hit (Le mur), auraient dû aussi être récompensés ne serait-ce que par encouragement à ce souci d'innovation. Le jeune Faouzi Ben Brahim a décroché le prix du meilleur metteur en scène pour Moustanqaa Al Dhiab (Le marécage des loups) du théâtre régional de Batna (TRB). Un prix mérité ! «Vive les jeunes», ont crié les présents. Mouni Boualem, qui a séduit le public dans la pièce Lillet Al Layali (La nuit de toutes les nuits) du Théâtre régional de Constantine (TRC), a décroché la distinction de la meilleure comédienne. Mohamed Delloum, qui a interprété le rôle de Abdou dans la même pièce, a eu le prix de l'espoir masculin. Le prix de l'espoir féminin a été attribué à Sabrina Boukeria pour le double rôle d'une gouvernante et d'une vieille dame  dans la pièce Holm ab (Le rêve d'un père), pièce mise en scène par Hama Meliani du Théâtre national algérien (TNA). «Je suis heureuse, car j'ai réalisé un vœu de ma mère. Je ne m'attendais pas à avoir un prix. C'était la dernière chose à laquelle je pensais. Ma récompense est que le public m'a applaudie à la fin du spectacle», nous a-t-elle confié. Sabrina Boukeria est sur les planches depuis le début des années 2000. Après des passages dans des associations, elle a décroché un rôle dans la pièce La rage des amants de Hama Meliani du TRC. Elle a également campé un personnage dans la production du théâtre régional d'Oum El Bouaghi, Al bassis. Mohamed Tahar Zaoui, du Théâtre régional de Batna, a été consacré meilleur comédien du sixième FNTP. Il a joué dans la pièce Moustanqaa Al Dhiab de Faouzi Ben Brahim. «J'ai été dirigé par un metteur en scène. Dire que c'est un jeune importe peu. Faouzi est un jeune plein de talent et d'imagination. Il est encore vierge dans sa tête. C'est ce qui a fait la différence. Ce prix est le résultat d'un effort. Lorsqu'on fait quelque chose de bien, entouré de bons comédiens et d'une bonne administration, on sent qu'on peut en récolter le fruit», nous a déclaré Mohamed Tahar Zaoui. Il participe actuellement à l'écriture de scénarios de quelques épisodes d'un sitcom,  Kheli el bir beghtah (Laisse le puits avec son couvercle), qui sera diffusé durant le Ramadhan par l'ENTV. «Côté théâtre, j'ai fait une adaptation d'un texte pour l'association Affaq de Batna. La générale de Hiqayet moussadess (histoire d'un pistolet) aura lieu ce mois de juin», a-t-il précisé. Yahia Ben Ammar a eu le prix de la meilleure scénographie pour la pièce Lillet Al Layali du TRC. Ce n'était que justice. Cette scénographie, et nous l'avions déjà signalé, était la meilleure du sixième FNTP. Enfin, le prix du jury est revenu à la pièce Au-delà de la mer de Abdelaziz Youcefi du Théâtre régional de Béjaïa. Une production fort appréciée par les inconditionnels du quatrième art. «Le jury a évalué avec rigueur toutes les pièces de ce sixième festival. Rappelez-vous que dans les premières éditions, le jury n'a pas accordé des prix. Si nous ne faisons pas cela, on ne rend pas service à notre art. Il y a des lignes rouges à ne pas dépasser en matière artistique. Il faut remettre les choses à leur place et agir avec sagesse», estimé M'hamed Benguettaf, commissaire du FNTP et directeur du Théâtre national algérien. Il a reconnu l'existence d'une crise de textes au théâtre algérien. «Il n'y a pas d'auteurs. Depuis Bachtarzi et les années 1920, ceux qui ont écrit pour ce théâtre ne sont que les comédiens et les metteurs en scène. Dehors, il n'y a que deux ou trois auteurs qui ont produit des textes. Il y a une école pour former les metteurs en scène, mais pour les auteurs, c'est un autre problème. C'est une question d'école, de société et d'autres choses», a-t-il souligné. A noter enfin que la cérémonie de clôture du sixième FNTP a commencé avec un spectacle de chorégraphie contemporaine de la coopérative artistique Wesh du jeune Fares Fettan. Intitulé  Mektoub, le spectacle, accompagné aux percussions par Hakim Mahfouf, faisait appel tant au hip hop qu'à la capoeira et à la tribal dance.  
Top

Divergences à Vienne  

2011-06-09 00:00


Les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) n'ont pas pu trouver, hier, à Vienne, un consensus pour augmenter le plafond de production, malgré la recommandation du comité de surveillance des marchés de l'organisation qui a proposé d'augmenter le plafond de production de 1 à 1,5 million de barils par jour. Actuellement le plafond officiel de la production est à 24,8 millions de barils par jour, alors que le niveau réel de la production est d'environ 26,2 millions de barils par jour. Alors que plusieurs observateurs s'attendaient à un relèvement de la production, finalement la conférence des ministres qui est l'organe de décision n'a pas suivi la recommandation. La décision de laisser inchangé le plafond de production a été annoncée par le secrétaire général de l'OPEP, Abdallah El Badri, lors d'une conférence de presse tenue à la fin des travaux. «Les membres n'ont pas obtenu de consensus sur une modification de la production», a déclaré M. El Badri, ajoutant : «Nous ne sommes pas en crise en ce moment, il n'y a pas de pénurie sur le marché.» Six pays se seraient opposés à un relèvement du plafond de production, selon des sources. Il s'agit de l'Iran, de l'Irak, de l'Algérie, de l'Angola, de la Libye et du Venezuela. Très déçu, le ministre saoudien du Pétrole, Ali El Nouaïmi, qui a défendu le principe d'une augmentation, a déclaré : «Nous n'avons pas pu parvenir à un accord.» Le ministre, cité par plusieurs médias, a révélé que «c'est l'une des pires réunions que nous n'avons jamais eues». Finalement, ni les uns ni les autres n'ont été satisfaits par la décision de la conférence, puisque l'Iran, qui préside l'OPEP pour cette année 2011, a exprimé aussi sa déception. «Nous avons suggéré un délai de trois mois pour évaluer le marché et pour prendre une décision plus appropriée, mais cette proposition n'a pas obtenu de consensus», a indiqué, lors de la conférence de presse, le responsable iranien Mohamed Ali Abadi, cité par la presse. Atténuant les divergences, le ministre iranien a indiqué à la presse que «pendant cette réunion, personne ne s'est véritablement opposé à une augmentation de la production, c'est le timing et le montant de cette hausse qui ont fait débat». La proposition d'une réunion en septembre prochain, faite par les pays membres qui s'opposaient à une augmentation dès ce mois de juin, n'a pas été retenue. Il semble que la réunion s'est déroulée dans une atmosphère très défavorable à un dialogue et où les divergences l'ont emporté. La situation dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord n'est peut-être pas étrangère à cet état de fait. Surtout qu'un pays membre, en l'occurrence, la Libye, est en situation de guerre civile et que d'autres pays ne sont pas à l'abri de graves troubles. D'autant plus que des pays membres de l'OPEP participent aux frappes contre la Libye, qui est membre de l'OPEP. Finalement, les pays membres de l'OPEP doivent se retrouver en décembre 2011. Après l'annonce du maintien du plafond de production, les prix ont gagné environ deux dollars le baril. L'Agence internationale à l'énergie (AIE) s'est dit déçue de la décision de l'OPEP de ne pas augmenter son plafond de production, appelant les pays membres à le faire à cause de la fragilité de l'économie mondiale. Dans un communiqué publié juste après la réunion, l'AIE a estimé que «les perturbations en cours de l'offre» à cause de la situation politique dans les pays arabes «ainsi que la fragilité de l'économie mondiale requièrent une augmentation rapide de la production». Dans le même communiqué, l'AIE a appelé indirectement les pays du Golfe à augmenter leur production. En fin d'après-midi, le prix du baril de brut américain était de 101,82 dollars, tandis que le baril de brent était à 118,57 dollars.  
Top

La Confédération syndicale internationale condamne l'Algérie  

2011-06-09 00:00


Le respect des libertés syndicales en Algérie n'est plus qu'un slogan creux. Les syndicats autonomes, créés ces dernières années en Algérie, butent sur une multitude d'entraves dressées par le pouvoir. Le but : les empêcher coûte que coûte d'activer sur le terrain. Répression, intimidation, interdiction… Les organisations syndicales autonomes font régulièrement l'objet d'un acharnement des autorités qui ne veulent pas d'une autre forme d'activité syndicale que celle exercée par la très officielle centrale syndicale, UGTA. Cette situation est dénoncée par la Confédération syndicale internationale (CSI) dans son dernier rapport sur les droits syndicaux dans le monde, rendu public hier. «Les très larges pouvoirs d'intervention des autorités pour décréter les grèves illégales n'ont pas suffi à empêcher la présence des syndicats, mais elles ont souvent été réprimées par les employeurs et les autorités», note d'abord la CSI. Citant les différentes atteintes aux droits syndicaux enregistrées en 2010, la Confédération déplore les restrictions à l'exercice syndical, en particulier, dans le secteur public. «La marge de manœuvre des syndicats autonomes dans le secteur public est très sévèrement contrôlée», souligne la CSI dans son rapport, en citant l'exemple de la mise sous scellés de la maison des syndicats, un local loué par le Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap). La confédération s'est dite ainsi pas du tout convaincue par les arguments avancés par les autorités pour justifier cette fermeture. «Les prétextes avancés pour justifier cette fermeture sont tout simplement mensongers», lance la CSI. Elle relève aussi les entraves auxquelles font face les travailleurs pour créer leurs propres syndicats. «La création des syndicats est entravée par des restrictions excessives et par les interventions du gouvernement. Pour être reconnu, un syndicat doit représenter au moins 20% des travailleurs d'une entreprise et obtenir l'autorisation préalable du gouvernement», rappelle le même rapport. Le même document dénonce aussi le harcèlement contre les responsables syndicaux. «Les multinationales hostiles aux syndicats» La CSI met également l'accent sur la violation du droit à la grève, à travers le recours abusif à la justice pour suspendre les mouvements de grève. «Les grèves légales sont difficiles à organiser. Plusieurs ont été jugées illégales. Des menaces de radiations massives de grévistes et de retrait d'agrément à des syndicats ont été brandies», ajoute-t-on dans ce rapport.  La preuve supplémentaire sur le non-respect des libertés syndicales, ajoute l'organisation, est le refus d'agrément des syndicats. «Beaucoup de syndicats n'ont toujours pas été reconnus ou bien leurs noms sont usurpés par des dissidents soutenus par les autorités pour saper leur représentativité», indique la CSI. Poursuivant, elle dénonce aussi l'interdiction de l'exercice syndical au niveau des multinationales et les restrictions faites sur les syndicats autonomes dans le secteur public. «Dans le sud du pays, les nombreuses multinationales présentes ont continué à se montrer hostiles aux revendications des travailleurs. Des sociétés ont interdit aux travailleurs de s'organiser et de militer pour obtenir de meilleures conditions de travail», note la même source. Le rapport de la CSI revient aussi sur la situation du syndicalisme dans le monde arabe, où «le déficit criant de démocratie n'épargne pas le paysage syndical». «Dans la majorité des pays, le système de syndicat unique qui permet aux autorités de contrôler plus aisément l'activité syndicale se heurte aux aspirations grandissantes de démocratie interne notamment chez les jeunes», explique la CSI. Mais, selon le rapport, la donne commence à changer depuis la réussite de la révolution tunisienne. «Les jeunes sont conscients que, quand ils sont libres et indépendants, les syndicats peuvent faire une différence vitale en faveur des processus de changement pour le respect des droits fondamentaux, la justice sociale et l'emploi décent», analysent les rédacteurs de ce document. La CSI est une confédération de centrales syndicales nationales. Elle compte 175 millions d'adhérents, dont 40% de femmes, au sein de 305 organisations affiliées dans 151 pays et territoires à travers le monde.   
Top

0 Comments:

Post a Comment

nemdil welcome

Subscribe to Post Comments [Atom]

<< Home

web counter

WWW.CSCONSTANTINE.COM